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EAN : 9782940602193
210 pages
Pierre Philippe (15/04/2019)
4.61/5   14 notes
Résumé :
Je suis envahie d'une froideur bizarre, je frissonne. Je suis transie et molle. À coup sûr, je suis seule et dans des ténèbres hostiles.

Le silence... si ce n'est cette machine insolite qui grogne et halète tout près de moi. Aucun souvenir. Des bruits de pas. Une voix féminine :

- Bonjour, Lucie, comment vas-tu aujourd'hui ?
Je veux répondre, mais j'en suis incapable. Aucune logique pour expliquer cet état, mon état. Suis-je mor... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (13) Voir plus Ajouter une critique
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Je tiens à remercier Martine Magnin qui m'a confié son roman, le Baiser de Gustav, pour lecture et avis. J'avais déjà beaucoup apprécié sa plume dans 15 nuances de mères et c'est avec curiosité que je me suis plongée dans ce roman dont le titre et la couverture font référence à un tableau de Gustav Klimt du début du XXème siècle.

L'écriture est polyphonique : une narration omnisciente et factuelle alterne avec le JE onirique de Lucie, victime d'un attentat dans le métro parisien alors qu'elle revenait d'une exposition autour de son peintre préféré en compagnie de son père ; depuis, la jeune femme est plongée dans le coma, dans une constante opposition entre elle et « les autres ». Parmi ces autres, il y a sa famille et le personnel soignant. le rapport antagoniste « Lucie/les autres » deviendra progressivement « les autres et Lucie » au fur et à mesure de son long processus de réveil.
Martine Magnin évoque avec brio et poésie l'expérience de mort imminente de Lucie et avec une profonde lucidité teintée d'humour et d'humanité, les réactions de son entourage ; elle dépeint avec précision, détail et humanité la manière dont les proches des victimes sont inégaux devant la douleur ainsi que l'ambiance particulière d'un service de soins intensifs dans un hôpital.
Les personnages sont à la fois surpris dans la posture que l'on attend d'eux, mari effondré mais soumis aux réalités quotidiennes entre enfants en bas âge et travail, soeur dévastée mais très présente, meilleure amie dévouée… Il y a une empathie réelle pour ce qu'ils affrontent avec leurs moments de force et de faiblesse. Mais il y a aussi une mère « excentrique et incertaine », « givrée », « spectatrice d'elle-même » qui redirige le malheur sur sa personne et usurpe la douleur de tous. Quant aux soignants, certains débordent d'humanité tandis que d'autres font leur travail, sans plus.
L'ensemble est minutieusement ressenti par Lucie, du fond de son coma et au fil d'une perception distanciée. Elle s'éloigne et revient, entre passé et présent, dans un univers poétique, surnaturel où les morts lui apparaissent et l'accompagnent tandis que son esprit vagabonde, erre et que son subconscient prend le pas sur son état inconscient.
Dans ce roman, Martine Magnin a su éviter l'écueil du pathos ; si l'émotion est naturellement présente, l'humour et l'autodérision ne sont jamais loin, exutoires pour aller de l'avant.
Elle a même instillé un soupçon de mystère dont je ne parlerai pas pour ne pas trop divulgacher…

Mais le plus intéressant dans ce livre est bien la mise en abyme dans le récit de l'oeuvre picturale de Gustav Klimt, d'abord par petites touches déroutantes puis de manière de plus en plus explicite et de relier les tableaux au récit proprement dit. Personnellement, j'adore quand la fiction romanesque devient un lieu fertile, mais aussi paradoxal, de réflexion sur l'art… et mon horizon d'attente est assez ambitieux.
Ce peintre symboliste, figure de proue de l'art moderne autrichien, m'était inconnu ; quelques recherches m'apprennent vite que c'est un représentant majeur de la scène artistique viennoise, qu'il a réalisé de beaux décors, paysages et portraits considérés comme novateurs et singuliers à son époque. Il est connu notamment pour sa période dite dorée et a provoqué des réactions contrastées à cause notamment de l'érotisme de ses oeuvres où la vie et la mort s'entremêlent. « le Baiser » (1906-1908) est un de ses tableaux les plus connus : il représente un homme et une femme enlacés, dans un décor plutôt abstrait de couleur or. Cette oeuvre est censée représenter l'harmonie amoureuse, fragile et éternelle.
Lucie perçoit peu à peu le monde par le prisme des tableaux de Gustav Klimt, les moments confortables ou privilégiées prennent la couleur or de certaines de ses oeuvres. Pour le lecteur, elle s'apparente à « La belle dormeuse », composition inspirée de la mythologie et chargée d'érotisme… Pour elle, c'est « comme un kaléidoscope fou de tons dorés et sensuels, de motifs floraux souples, de silhouettes longilignes et courbes » sur lequel elle se projette et qui transcende la réalité de son état comateux.

Mon enthousiasme n'a cependant pas été égal tout au long de ma lecture : des digressions vers des histoires en marge de celle de Lucie, bien que touchantes et dignes d'intérêt en tant que telles, les détails physiques des étapes de son coma et des soins qui lui sont apportés, très réalistes et factuels…, un ensemble de petites choses ont pu peser sur mon ressenti. J'ai alors fait des pauses dans ma lecture, laissé Lucie et ses proches pour quelques jours réfléchir sans moi à leur avenir.
L'écriture de Martine Magnin est maîtrisée, fluide ; elle sait raconter la vie sans fioritures, avec naturel. Tout sonne juste, jusque dans les dialogues et les introspections. Elle a un réel talent pour mettre en mot des évènements qui pourraient arriver à tout le monde, à immerger ses lecteurs dans les réalités vécues par les victimes d'attentats et leurs proches. J'ai toutefois buté sur quelques longueurs vers la fin que je ne peux pas développer ici sous peine de trop en dévoiler.

Ce roman a été une belle surprise ; sur le thème de l'art dans la vision romanesque, il a satisfait mes attentes. Ainsi que l'auteure elle-même le dit dans ses remerciements : « sans Gustav Klimt, ce coma aurait perdu tout son charme ».
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L'Art nouveau est un mouvement artistique innovant qui attire mon attention dans certaines créations . Et voilà que je me retrouve avec un livre bien intrigant , “Le baiser de Gustav “ par Martine Magnin , paru aux éditions Pierre Philippe , dont le titre et l‘illustration sont une référence au célèbre peintre symboliste autrichien Gustav Klimt.

L'entrée de ce roman présente une courte biographie de Gustav Klimt en évoquant la complexité de ces oeuvres. Une interrogation s'impose à nous , quel est le rapport avec l'histoire ? Martine Magnin nous invite à comprendre le lien existant , une démarche que je trouve plutôt intéressante .

Le cerveau de Lucie est en pleine ébullition , son corps est inerte sur son lit d'hôpital . Elle est sujette à des sensations étranges , elle ne se reconnaît plus . La fatigue est intense et puise son temps de réflexion . Sa mémoire est trouble comme une vague dans la mer .Le sommeil est un échappatoire à toutes ses craintes qui se diffusent dans son esprit.

Dans cette chambre d'hôpital , des personnes aimantes en plein désarroi se trouvent continuellement au côté de Lucie . Son coma a induit une peur intense dans leur coeur . Dans l'attente de son réveil , le temps semble infiniment long et épuise leurs certitudes .

Lucie laisse un vide énorme dans la vie de Guillaume son mari et de ses petites jumelles , de sa soeur Clémence , et de sa meilleure amie Sohpie .

Martine Magnin nous entraîne dans une narration qui s'alterne entre les différents personnages, graduellement elle évoque un fait dramatique survenu un jour qui se voulait inoubliable , pour nous faire comprendre l'atmosphère inquiétante qui règne au départ.

En un jour merveilleux en compagnie de son père, Lucie visite une exposition au Grand Palais sur les oeuvres de Gustav Klim. Etant une passionnée de ce peintre, son bonheur est indescriptible mais sera de courte durée. Un terrible attentat a lieu provoquant des dégâts considérables ôtant la vie à son père et la laissant vivre dans l'inconnu . Elle se retrouve dans le coma avec un cerveau endommagé et un avenir incertain.

Un malaise évident tournoie continuellement , induisant des craintes du lendemain pour toute la famille . Ce combat incessant avec le néant puise tout de même des ressources inimaginables . le conflit intérieur est perceptible, c'est assez perturbant de vivre dans l'incertitude et ceci se comprend aisément.

Le baiser de Gustav”répand l'amour, sème des sourires et des larmes. Martine Magnin nous mène vers une renaissance de soi tout en évoquant les oeuvres du peintre . Une liaison apparente se peint progressivement , induisant des interrogations sur l'existence . La découverte de l'âme , du corps , est constante ,. L'écrivaine nous plonge doucement dans un processus d'exploration de soi et de l'autre . le renouvellement est profond et intense!

Une lecture agréable à lire .
Lien : http://chroniqueuse6.canalbl..
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Bonsoir,
Le baiser de Gustav ...de Martine Magnin
Voici mon avis (ça été un peu compliqué car en plus j'ai pas retrouvé mes notes) désolée si ça paraît un peu désordonné... 📷;)
Résumé
Je suis envahie d'une froideur bizarre, je frissonne. Je suis transie et molle. À coup sûr, je suis seule et dans des ténèbres hostiles.
Le silence... si ce n'est cette machine insolite qui grogne et halète tout près de moi. Aucun souvenir. Des bruits de pas. Une voix féminine :
- Bonjour, Lucie, comment vas-tu aujourd'hui ?
Je veux répondre, mais j'en suis incapable. Aucune logique pour expliquer cet état, mon état. Suis-je morte ? Aveugle ? Paralysée ? Immobilisée ?
J'essaie pourtant de me concentrer, de bouger ne serait-ce que ma langue, mais rien ne suit ma pensée. Je n'ai plus de bouche...
Mon avis
Le résumé est déjà intriguant tout comme sa couverture... Et que dire du titre? Est-ce un roman style "la belle au bois dormant" qui est réveillée par un baiser d'un certain Gustav?
Non rien avoir, d'ailleurs pour tout vous dire, les premières pages ne m'ont pas aidée à comprendre ce qu'il se passait: la personne était elle décédée? Qu'est il arrivé à Lucie?
En fait, la trame principal (enfin pour moi) est la pensée d'une personne dans le coma. Il est vrai qu'on a de quoi se poser des questions. Est-ce qu'elle nous entend? Que ressent-elle? Un roman qui suggère une piste de réponse en mettant en avant le ressenti, les pensées de Lucie qui se trouve dans le coma et met au second plan son entourage. Une histoire à la fois douce et addictif. Martine a fait en sorte de nous faire connaître ce que vit Lucie, la façon dont elle perçoit ce qui se passe autour d'elle. On fait la connaissance de son entourage: son mari Guillaume, sa soeur Clémence, sa meilleure amie Sophie, sa mère simone (assez spéciale 😉) et de son père.
Ce roman n'est pas comme les autres car il a une touche artistique et nous plonge dans l'univers de la peinture.... et plus précisément dans celui de Gustav Klimt (il fut un des membres les plus en vue du mouvement Art Nouveau de Vienne. C'est à l'occasion de ses premières commandes personnelles, qu'il se dégage des modèles académiques, inspiré par les estampes japonaises, et le symbolisme. C'est l'un des membre fondateur de la Wiener Sezession).
J'ai ressenti comme une passion pour cet artiste car elle a mis en parallèle Lucie et certaines oeuvres afin de nous décrire de façon plus "poétique" le vécu de celle-ci. Les descriptions y sont pointues avec beaucoup de détails afin que le lecteur puisse décrypter les comparaisons subtiles entre les tableaux et le vécu de Lucie. Il fallait oser et Martine Magnin l'a fait.
Voilà un roman qui est difficile de chroniquer sans dévoiler une petite partie de l'histoire et je risque de me faire tirer les oreilles... le thème évoqué dans ce roman est un peu voire très compliqué car comment parler de ce qu'une personne a dans la tête alors que celle-ci ne peut communiquer. L'auteure s'est risquée à cet exercice et je la félicite car en lisant l'histoire (qui me donnait presque l'impression d'une biographie) j'ai eu l'impression de "comprendre" un peu mieux ces personnes qui sont dans le coma même si on sait que chaque cas est différent. Mais franchement comment puis-je en dire plus sur ce que je ressens sans dire tout ce livre? C'est difficile mais pour ma part j'ai adoré ses moments intimes qu'elle partageait avec les divers membres de sa famille, amis et le personnel médical. Mais l'auteure ne s'est pas arrêté au ressenti de Lucie mais s'est également attaché à partager les émotions de chacun des personnages. Elle a su parler des conséquences sur la vie de chacun d'entre eux sans pour ça devienne larmoyant. Les émotions sont justes et adaptés.
Le personnage hormis Lucie qui m'a vraiment émue, c'est Guillaume. La façon dont il a dû affronter le coma de la femme qu'il aime de manière inconditionnelle et son entêtement à aller de l'avant en essayant au maximum de préserver ses filles. Il a fallu qu'il se remette en question et qu'il choisisse ses priorités. Il a dû mener de front des pans de sa vie quotidienne dont seule sa femme s'occupait. Il s'est adapté et a évolué pour l'amour de Lucie, pour la ramener auprès de lui.
Est ce que je vous recommande ce roman? Laissez moi réfléchir un peu....Hum oui car il est troublant de "réalité". Essayer de se mettre dans la peau d'une personne dans le coma, essayer de mettre des mots sur ce qu'elle peut penser tout au long de ce "sommeil" n'est pas une chose facile mais en l'occurrence,l'auteure a su y mettre de la délicatesse, de la sensibilité mais aussi beaucoup de pudeur.
Martine Magnin a mis en parallèle divers tableaux de Gustav Klimt et les décrivant avec minutie et passion. Car dans chaque description, on ressent la mise en avant de la femme dans tous ses états comme par exemple la grossesse et sa place dans le couple. Elle a mis un touche poétique et son amour de l'art au service du lecteur.
Je terminerais sur cette phrase de Gustav Klimt : "Quiconque désire me connaître comme artiste - et c'est tout ce qui compte vraiment - doit regarder attentivement mes tableaux et tenter d'y glaner ce que je suis et ce que je veux." Cette phrase résume le roman de Martine Magnin enfin pour moi.
Merci pour ce moment de lecture que j'ai beaucoup apprécié...
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Gustav, c'est Klimt, le célèbre peintre. le baiser est le titre d'une de ses toiles, celle que vous voyez sur la couverture.
Lorsque j'ai eu ce livre en main, je me suis demandé quel allait être le sujet. La vie, ou une partie de la vie, de Klimt ? Mystère. Aussi ai-je été étonnée lorsque j'ai lu la 4ème de couverture. le peintre est bien là, en effet, mais le sujet principal du livre est tout autre.
Lucie et son père, à la sortie d'une exposition sur Klimt, sont les victimes parmi d'autres d'un attentat à la bombe. le père meurt en protégeant sa fille qui tombe dans le coma.
Le ivre débute à l'hôpital. le lecteur fait la connaissance de Lucie et de son entourage (famille et soignants) et va les suivre jusqu'après son réveil.
Côté narration, il y a 2 parties, « Lucie » et « les autres ».
Lucie : Cette partie est écrite à la 1ère personne. Au départ, elle ne sait pas où elle est, elle entend seulement des bruits, des voix. Elle est incapable de réagir, même si elle le souhaite. le lecteur va suivre les pensées, les rêves, les doutes, les angoisses de cette jeune femme. L'auteure a voulu, et su, nous transmettre ce pourrait ressentir une personne dans l'état de Lucie. Elle oscille entre rêve et réalité, son subconscient prenant le pas sur le conscient. Plus on avance dans le récit, et donc vers le réveil, plus les phrases sont longues et construites et plus la réalité prend le dessus. le lecteur a vraiment l'impression d'être enfermée avec elle, cherchant à comprendre ce qui se passe autour et la perception qu'elle peut avoir, avec un retour progressif à la réalité.
Les autres : C'est l'entourage de Lucie, famille et soignants.
Guillaume, le mari de Lucie et père de leurs filles jumelles dont il doit maintenant s'occuper seul. Il a pu prendre quelques congés, mais ne pourra pas éternellement faire du télétravail et compter sur ses collègues. Tous les jours, il vient voir Lucie, lui parle, la touche, guettant le moindre signe qui lui permettrait d'espérer un mieux.
Clémence, soeur de Lucie. Maman célibataire d'un petit garçon, elle aussi vient tous les jours voir sa soeur et lui parler. Tout comme Guillaume, le guette et attend un signe de réveil.
Deux personnages forts, et qui malheureusement ne peuvent pas compter sur Simone, la mère de Lucie et Clémence. Une femme égoïste, qui se plaint sans arrêt, comme si elle était la seule à souffrir.
On suit également le travail des soignants et leur approche de Lucie et de son entourage.
Ces passages-là sont écrits à la 3ème personne, pour une distanciation plus prononcée.
Et Klimt dans tout ça me direz-vous ? Est-il là seulement dans le titre et l'image de couverture ? Hormis le fait qu'il est un des peintres favoris de Lucie ? Je vous réponds non. La narration comprend une 3ème partie en italique parlant des tableaux du peintre. 1 « chapitre »=1 tableau qui est expliqué. Déroutant au départ, on s'aperçoit au fil du livre que les tableaux présentés sont reliés à Lucie et permettent de montrer, d'une façon plus « poétique » ce qu'elle ressent. Intégrer un peintre et ses oeuvres dans un roman tel que celui-ci est une façon originale de le faire découvrir.
Vous lirez alternativement une partie Lucie, puis une partie Les autres , avec de temps à autre une partie « tableau » qui s'intègre parfaitement au récit.
*******
En bref : Un moment de lecture chargé en émotion, sans que cela soit larmoyant. Une vision assez nette des difficultés que rencontre l'entourage, de l'attitude des soignants et des pensées d'une personne dans le coma. La plume de Martine est toute en finesse, avec des mots simples qui touchent. le rendu est on ne peut plus convaincant.
Je n'en dirai pas plus et je vous laisse partir à la découverte de ce roman qui en vaut vraiment la peine.
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Lucie est dans le coma. Parisienne, mère de deux jeunes enfants, elle est victime d'un attentat. Son mari est à son chevet, deux femmes prennent son relais, sa soeur et sa meilleure amie. Tous sont encouragés par le personnel soignant, ils doivent tenir bon, croire au réveil de Lucie, lui parler, la masser, faire un peu comme si de rien n'était !
Ouvrir le roman "Le baiser de Gustav", c'est assurément monter dans un ascenseur émotionnel, vous allez être suspendu(e) aux lèvres des médecins, vous allez vous emballer pour un frémissement de paupières, vous allez perdre espoir aussi... Vous allez encore, et c'est là une originalité de la narration, accompagner Lucie dans ses délires. Entre deux environnements, ses pensées naviguent, il y a la réalité qu'elle aimerait parfois retrouver et les rêves dans lesquels elle apprécie de se ressourcer, cet univers cotonneux, douillet, merveilleux, qui la met à l'abri des agressions, au sens propre comme au figuré.
Martine MAGNIN invite prodigieusement l'art, la peinture, le grand Klimt dans un roman déjà haut en couleur.
La plume est délicate, les mots sont tendres, les phrases belles, le propos lumineux, l'écrivaine nous met, le temps d'une lecture, sous perfusion. Elle nous fait une injection de sa philosophie de vie, je crains déjà le sevrage


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