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EAN : 9782743642648
330 pages
Payot et Rivages (21/02/2018)
2.38/5   4 notes
Résumé :
Roman ludique, historique, familial, d'espionnage? Une partie d'échecs avec mon grand-père est tout cela à la fois. C'est surtout un surprenant récit qui plonge au c?ur du destin d'un immigré, Heinz Magnus, grand-père de l'auteur certainement à l'origine de sa vocation d'écrivain. Fuyant le fascisme allemand en 1937, Heinz se retrouve à Buenos Aires. Par la grâce de l'imagination de son petit-fils, il va devenir le héros d'un tournoi d'échecs international se déroul... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
Souvenez-vous. Dans le joueur d'échec de Stefan Zweig, le personnage central, Mirko Czentovic se trouve à bord d'un paquebot reliant New-York à Buenos Aires. Ariel Magnus reprend ce point de départ en imaginant le but final du joueur. Il allie ce joueur fictif aux vrais champions qui se rendent en 1939 au championnat mondial d'échecs de Buenos Aires.
Quelques années plus tôt, en juin 1937, son grand-père, Heinz Magnus, grand amateur de Zweig, faisait une autre traversée. Avec ses parents, il quittait l'Allemagne pour trouver refuge en Argentine.
Ariel Magnus se retrouve en possession des journaux intimes de son grand-père rédigés entre 1940 et 1955. L'auteur va allègrement s'inspirer de ces témoignages, de documents historiques et de personnages fictifs pour bâtir sa fiction.
En plus de la complexité du monde des échecs, l'extravagance parfois loufoque de l'auteur nous emmène sur des chemins hasardeux.
Les plus grands joueurs mondiaux se retrouvent au théâtre Politeama de Buenos Aires pour la huitième olympiade d'échecs. Au même moment, Hitler se prépare à envahir la Pologne. le championnat devient une version miniature de ce qui se joue sur l'échiquier mondial.
L'équipe allemande a exclu ses membres juifs, les obligeant à participer sous la bannière de la Palestine. C'est le cas de Sonja Graf, un des personnages principaux qui attire le regard de Heinz Magnus.
Ne pouvant séduire la joueuse aux allures masculines, Heinz Magnus se retrouve, un peu malgré lui au sein d'une conspiration pour favoriser la victoire de la Pologne contre l'Allemagne.
Il m'a souvent paru difficile de suivre le fil de ce roman foisonnant. D'une part, il faut s'accommoder du mélange de personnages fictifs et réels, supporter les interventions de l'auteur qui dialogue parfois avec son grand-père. Mais d'autre part, il y a toute la réflexion autour du jeu d'échec et l'intégration d'histoires personnelles de certains joueurs.
Le parallèle intéressant entre le tournoi et la seconde guerre mondiale pâtit un peu de l'imagination débordante de l'auteur.
Lien : https://surlaroutedejostein...
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Voilà un livre fort intrigant ! L'histoire de ce juil fuyant en 1937 l'Allemagne nazi et se rendant aux olympiades d'échecs de Buenos Aires est complétement iconoclaste, mêlant avec finalement beaucoup de bonheur fiction et faits réels. Ici, comme souvent en temps troublé, la petite histoire vient percuter la grande, et sur ce roman plane la tragédie qui va bientôt s'abattre sur l'Europe, et sur les juifs. C'est plutôt bien écrit, avec parfois une certaine profondeur de réflexion. Il n'est pas nécessaire de connaître les échecs pour apprécier, même si cela facilite la lecture.
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critiques presse (1)
LeMonde
02 mars 2018
Ariel Magnus conte son grand-père, juif de Hambourg en exil en Argentine, et la 8e Olympiade d’échecs qui s’y tint l’été 1939.
Lire la critique sur le site : LeMonde
Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
"Voilà plusieurs jours que nous avons trop de travail, plusieurs semaines, des mois. Celui-ci me prend toutes mes forces. A tel point que, de temps en temps, et parfois pour une longue durée, j'ai l'impression de sentir disparaitre au fond de moi tout désir de donner un sens à ma vie. Buber ne parvient même plus à m'émouvoir et j'ai même laissé tomber la correspondance que nous entretenions. Ce n'est vraiment pas bon signe." P71
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Il est bon de ne pas attendre trop de choses à l’avance. Le Vigo. De l’extérieur, le navire ne semble pas vraiment grandiose, mais c’est malgré tout un bateau intéressant à observer. Il s’est fait remorquer pour quitter l’embarcadère. Certaines connaissances, des voisins pour la plupart, sont venues pour souhaiter bonne chance dans sa nouvelle patrie au gamin qui s’en va, au monsieur, à l’homme qui est né ici et à celui qu’ils ont connu tout petit. Ils sont surpris d’apprendre que tous ces gens sont obligés de quitter le pays, ils agitent leurs mains avec un peu de regret et avec le secret espoir que tout se passera bien pour eux de l’autre côté de l’océan. C’est pour cela qu’ils semblent joyeux ; ils saluent et saluent encore, en rythme, puis tout s’estompe, le navire finit par disparaître au loin.
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Il n’est vraiment pas dit que je parvienne un jour à écrire un livre, je crois même que cela n’arrivera jamais, note-t-il vers la fin du troisième et dernier cahier, au mois de décembre 1953. Mais je pense savoir pourquoi il existe des personnes comme moi qui, si je puis m’exprimer ainsi, ne parviennent jamais à mener un projet à son terme, et qui se contentent de rêver, avec la ferme volonté de faire et de tenir bon. Ces gens doivent être détenteurs des idées qu’ont écrites et dites d’autres individus plus importants qu’eux. Ils peuvent jouer un rôle de médiateur et sont aussi nécessaires que n’importe qui dans ce monde. Sur ce terrain, il n’est pas d’échelle de valeur, de haut ni de bas, tout se situe sur un même plan fini, par opposition à l’infini…
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Je sais que je suis seul. Je regarde le ciel et ce sentiment apparaît à nouveau : si Dieu est avec moi, que peut-il donc m’arriver ? Et c’est ainsi que la traversée que nous devons effectuer me semble courte : nous restons sur cette terre et Dieu est forcément le même, je me ressemble toujours, c’est formidable de pouvoir poser mes mains sur le giron de Dieu. Et s’il me choisissait pour annoncer son nom à l’humanité, ou même simplement pour suivre ses préceptes… Pourquoi ne le ferais-je pas ? Peut-être parviendrai-je à accomplir mon devoir face au Créateur… il me suffirait d’obtenir juste un peu d’aide.
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L’Allemagne avait déjà envahi la France et mon grand-père était convaincu qu’une victoire totale des nazis allait nous faire retourner au Moyen Âge. Voilà pourquoi il fallait tenter de sauver ce qui n’avait pas encore était détruit ou pillé.
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