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Critique de jmb33320


La ville de Trieste, cosmopolite et au passé très agité, est le décor principal de ce roman touffu et exigeant, qui réclame du temps et une attention soutenue. Résumer son propos n'est pas facile car la narration est éclatée, mais je vais tenter de le faire.

Luisa Brooks a été chargée par la ville de Trieste de concevoir dans le détail les espaces d'un Musée de la Guerre, un projet d'abord mené par un homme excentrique, jamais nommé, qui inlassablement, pendant des décades, en a réuni les pièces, avant de périr victime d'un incendie au milieu d'un de ces entrepôts dans lequel il vivait.

Luisa l'a connu, au moins un peu. Elle dispose d'une grande partie des notes, carnets et documents divers qu'il entassait au-delà du raisonnable. Luisa est l'enfant d'un couple mixte. Sa mère d'origine juive triestine, dont la famille a été arrêtée et probablement gazée dans ce qui était un lieu de torture, une chambre à gaz et un four crématoire, située au bord de l'Adriatique, que l'on appelait La Rizerie. Son père est un noir américain, d'origine caribéenne.

Des carnets semblent manquants. Ils contenaient des descriptions des graffiti recueillis à La Rizerie avant qu'ils ne soient effacés et comportaient probablement des noms, des accusations…

Vaste réflexion sur la guerre, au fil du temps mais aussi des continents, au désordre savant, ce roman m'a vraiment marqué. le style de Claudio Magris est magnifique, érudit mais clair, malgré des sujets qui peuvent parfois paraître obscurs au premier abord.
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