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C'est avec émotion que je referme ce livre. Je ne comprendrai jamais comment un père peut abuser sexuellement de son enfant... et je ne comprendrai jamais comment une mère, au courant des agissements de son époux, laisse faire cette abomination...

Toni Maguire est au chevet de sa mère, Ruth, qui ne va pas tarder à rendre son dernier souffle. La petite Antoinette (le prénom de Toni) refait surface et les souvenirs - cauchemardesques - surgissent : les viols répétés du père, la vie en dents de scie de cette fillette, rejetée par tout le monde, d'abord parce qu'elle a une apparence physique prêtant aux moqueries (vêtements trop petits, hygiène douteuse...) et ensuite parce qu'elle est "celle qui a bien voulu faire ça avec son père", au point de tomber enceinte. Bien entendu, on ne la croit pas, elle n' a pas droit à la parole, y compris lorsque le père avoue. Quant à la mère (peut-on encore employer ce terme ?), elle est pathétique. Elle soutient son mari, l'admire même tout en ayant peur de ses réactions. Car le père a une double facette : de gentil, courtois, charmeur, il se transforme très vite en cet être diabolique qui fera subir les pires sévices à son enfant.

Toni vient chercher une chose en se rendant au chevet de Ruth : qu'elle avoue, qu'elle s'excuse, qu'elle lui demande pardon... Piètre consolation me direz-vous, mais ô combien utile pour qu'Antoinette retourne se cacher au fin fond de sa mémoire et que Toni puisse enfin de (re)construire.

Ce livre a certainement servi de thérapie à l'auteur. Il est important dans la mesure où il peut également aider d'autres personnes en leur montrant qu'elles ne sont pas coupables. Car c'est bien là le coeur du problème. Non seulement ces victimes sont souillées, sont brisées, mais encore on les accuse avec ces petites phrases assassines du type : "après tout, elle a bien dû l'aguicher". Je mettrais tout ce petit monde à l'ombre moi, et je mesure mes propos !
Lien : http://www.lydiabonnaventure..
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Révoltant. Aucun autre mot ne me vient à l'esprit en refermant ce livre.
Ce roman, est à mon avis, plus qu'un témoignage, c'est un exutoire pour l'auteur.
Comment construire sa vie après une telle enfance ? Comment faire confiance, autant aux autres qu'en soi-même ?
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Tout a été dit déjà et pourtant vous commencez cet ouvrage ,ne le lâchez pas ,
Impossible : ————atterrée et révoltée , jusqu'à la fin ——-

Comment décrire les sentiments qui vous envahissent à la lecture de ce temoignage poignant, si douloureux , une autobiographie dont j'espère que l'auteur s'en est servie comme d’une thérapie ?

Comment décrire l'enfance de cette petite fille violée par son monstre de père, un tortionnaire abject pendant des années , dès l'age de six ans , battue, abusée , terrorisée , renvoyée de la maison, une enfance brisée à jamais , utilisée comme une marionnette docile entre les mains de ses parents ?

«  Non seulement je n'avais rien , mais « je n'étais rien », frappée , à être forcée de boire du whisky et à endurer de telles tortures mentales ».

Exclue par sa famille, ses grands- parents, oncles , tantes ....nous étions dans les années 50, il faut replacer cette histoire dans son contexte , n'est ce pas !

Pourquoi sa mère un être faible , par son silence distant, son déni, opaque , égoïste encourageait -elle la tyrannie?

Pourquoi se réfugiait - elle dans le déni ? « Elle était prête à tout sacrifier pour garder l'homme qu'elle avait épousé ... »

Comment vivre avec cette mère qui se voile la face devant l'horreur ?

Comment deux personnes qui s'étaient tant aimées avaient pu à ce point ignorer l'enfant qu'elles avaient conçu ensemble ?

Ouvrant la voie à des années de délits sexuels et mentaux graves ..

Autant de questions qui nous sautent au visage à propos de ce témoignage cruel , précieux, douloureux, effarant et effrayant , qui fait venir les larmes aux yeux.....

Elle endurera ces tortures sexuelles et mentales en secret et ne pourra compter que sur elle ....

Dans un style clair et précis, sobre, sans voyeurisme ce récit autobiographique que j'ai failli abandonner lors de nombreux moments de lecture , on en a envie de crier «  Fuis » « , Fuis ».....

Et surtout comment refaire surface et Pardonner à son entourage ?

Une lecture éprouvante qui ne laisse pas le lecteur indemne !
Une impression nauséeuse , malsaine ....pénible ....
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Sordide, glauque, révoltant, terrible…….
C'est véritablement l'horreur qu'a vécue Toni Maguire.
Abus et violence du père, indifférence de la mère, rejet de la famille, mépris de la société, et malgré tout…l'amour pour sa mère qu'elle veille jusqu'à son dernier jour alors que tous ses souvenirs de cauchemar lui reviennent et qu'elle espère toujours une excuse ou une explication.
Et dire que chaque jour des enfants subissent pareille infamie.
Pourquoi lire ce genre de livre ?
Parce que je l'ai trouvé sur un vide grenier, mais ce n'est pas une excuse.
Pour ne pas ignorer que ça existe.
Pour permettre à des enfants abusés de ne pas ressentir la honte toute leur vie.
Pour rester vigilent.
Par compassion pour Toni Maguire et pour toutes les petites filles qui subissent cela.
Un livre refermé avec un sentiment d'écoeurement et de gâchis mais aussi d'impuissance.
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J'ai cru que je n'arriverais jamais à finir ce livre tellement il est poignant.

Ce livre raconte l'histoire d'une jeune fille qui a été abusée pendant sept ans par son père, sans que personne ne soit au courant à par sa mère qui a préféré garder le secret.
Pendant sept ans elle sera délaissée par ses parents avec des vêtements trop petits, sale, déchirer, elle sera injustement traitée par le père qui en plus de la violer, la bat, mais aussi par sa mère qui n'a d'yeux que pour son mari et qui refoule son comportement vis-à-vis de sa fille.

Une fois les langues délier et les aveux du père fait à la police, Toni va devoir subir les comportements de tous ces gens qui seront contre elle (ils disent tous que si elle n'a rien dit pendant toutes ces années, c'est qu'elle était complice de ce que lui faisait subir son père). Et pourtant cette jeune fille une fois devenu adulte arrive à pardonner à sa mère, qui se meurt dans un hospice.

Comment fait-elle pour réussir à pardonner? comment a-t-elle reussit à ce reconstruire après tout ça?
Une histoire émouvante, poignante!
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J'ai longuement hésité à lire ce témoignage, ayant du mal avec le sujet (viol et inceste), la dernière fois que j'avais tenté une lecture sur ce thème j'avais abandonné en cours de route. Il s'agissait de "La proie" de Martine Ayotte, sur lequel j'avais quand même écrit un billet, surtout pour éviter sa lecture aux âmes sensibles tellement j'avais été choquée par les descriptions atroces et répétées des sévices subis par l'auteure. Je m'interrogeais sur l'utilité pour une victime de lire ce livre au risque d'être encore plus traumatisée.
Toni Maguire, même si elle a subi elle aussi ces horreurs, en parle avec beaucoup plus de pudeur, et à mon sens, elle a su exprimer toute la complexité des sentiments qui assaillent la victime de tels actes : pourquoi me fait-il cela, pourquoi ma mère m'en veut-elle au lieu de me défendre, pourquoi est-ce moi la coupable aux yeux du monde, dois-je pardonner, et à qui ?
Au chevet de sa mère mourante, toutes ces questions et ces doutes enfouis par Toni pour réussir à poursuivre sa vie vont soudain resurgir par la voix d'Antoinette, la fillette qu'elle était dans les années 50 en Irlande du Nord et en Angleterre. Antoinette veut des réponses, à défaut d'excuses qui ne viendront jamais. Les souvenirs déferlent, et Toni ne peut les contenir, c'est cet exutoire qui la conduira à écrire ce témoignage sur son calvaire.
La père abusif sera finalement condamné après avoir "malencontreusement" mis sa fille enceinte à l'âge de 14 ans, grossesse à laquelle sera mis fin par un avortement tardif qui manquera de lui coûter la vie...et la condamnera elle aussi, à ne pas avoir d'enfants par la suite.
Le récit prend place dans les années 50-60, et à cette époque il était encore plus difficile pour une victime d'inceste (ou de toute violence sexuelle d'ailleurs) de s'exprimer. En général, les proches "savaient", mais on préférait garder le couvercle bien fermé, surtout quand les faits se produisaient dans des familles de notables, où un scandale de ce type était inimaginable, on se disait que ça passerait, que la victime oublierait, ou que ma foi, si ça lui arrivait elle devait aussi y être pour quelque chose n'est-ce pas ? Et les mères ? Certaines, comme celle d'Antoinette, préféraient se raccrocher à l'image de l'homme dont elles étaient tombées amoureuses et ne pas admettre qu'il pouvait se livrer à de tels actes, donc même si les victimes parlaient, on niait leur parole, allant jusqu'à les forcer à se rétracter. D'autres se taisaient par peur de violences sur elles-mêmes, ou pour que le mari n'aille pas en prison, faisant perdre un revenu. Mais quelles que soient les raisons de leur silence, maintenant ou à l'époque, il n'est pas excusable à mes yeux : une mère a le devoir de défendre son enfant, et la société a le devoir d'écouter les victimes et de punir ou tout au moins éloigner et soigner leurs bourreaux.
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Difficile de poser une critique sur le témoignage d'une vie... d'autant plu si celui-ci raconte l'horreur d'une enfance trahie par un père sensé être un protecteur et non un prédateur. Difficile également de juger de la capacité de résilience d'une femme qui choisi la plume pour exorciser ses tourments. Une témoignage poignant, troublant, bouleversant. Ne sort pas indemne le lecteur qui choisi cet ouvrage. Il faut de suite avoir une oeuvre plus légère à se mettre sous la main pour s'enlever les images déchirantes de la tête.
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Ne le dis pas à maman fut une lecture difficile pour moi, car il s'agit d'un témoignage d'une souffrance abjecte que peuvent infliger certains parents à leurs enfants.
Je ne suis pas très fan de ce genre de témoignages, cela a un côté de voyeurisme que je n'aime pas, mais je ne voulais pas non plus les ignorer. En plus les nombreuses critiques très éloquentes ici et ailleurs avaient éveillé ma curiosité. Puis, la couverture du livre me permet de répondre à un item qui fait partie du Challenge Multi-Défis…

Dès le début de l'histoire j'étais saisie par le style de Toni Maguire. C'est un style qui se lit d'une manière très fluide et agréable, sauf que c'est pour écrire les atrocités vécues par un enfant. Quel contraste !

Dans ma lecture, je suis passée par plusieurs émotions entre la colère, l'horreur, la révolte, la tristesse et l'empathie pour cette petite fille qu'on a envie de protéger et aimer. On ne termine pas ce livre dans l'indifférence. Il en faut du courage pour écrire ce qu'elle a vécu. Avec beaucoup de franchise et de pudeur, Toni Maguire nous raconte les viols de son père et la maltraitance de ses parents, qu'elle subissait dès l'âge de 6 ans. Sa mère était au courant, mais elle n'a jamais su intervenir et protéger sa fille contre ce père alcoolique et violent. S'en suit aussi l'incompréhension et rejet de tous ceux qui entouraient cette petite fille.

Ce qui m'avait le plus touché c'est que, malgré tout, l'amour qu'elle a pour sa mère était resté quasi intact. L'enfant en elle ne demande qu'à être aimée. J'étais aussi touchée par son sentiment de culpabilité. J'avais déjà lu des articles à ce sujet, les victimes se sentent toujours coupables… C'est troublant de lire comment ce sentiment peut prendre le dessus sur le raisonnement… On sent que ce livre était une thérapie pour Toni Maguire, j'espère que ce livre a permis à l'auteure de déculpabiliser et de se dire qu'elle n'y était pour rien.

Ce qui m'avait révolté le plus c'est que l'entourage, au courant de ce qui se passait, n'en faisait rien ou accusait la victime au lieu de la protéger sous l'excuse « que dira-t-on… ». Il est difficile de comprendre ce genre de comportement. C'était dans les années 50, mais malheureusement ça arrive encore à nos jours…

Un livre à lire quand l'état de l'esprit le permet…
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Une lecture on ne peut plus difficile, car une fois encore c'est un témoignage de la souffrance innommable que peuvent infliger certains parents.

Je ne suis pas friande de ce genre de livre, vous pourrez tous le concevoir car la douleur d'un enfant n'est pas un plaisir, loin de là. Mais ce que je trouve intéressant dans ce genre de témoignage c'est la force dont fait preuve la victime, cette capacité à se relever sans cesse malgré les coups et les brimades physiques et psychologiques.

L'amour qu'un enfant vous à ses parents n'a pas de borne, il reste même avec les années et il revient après chaque erreur qu'elle soir immense ou ridicule.

Tony Maguire nous raconte la terreur qu'a été son enfance et son adolescence avec beaucoup de pudeur et de franchise, elle ne peu que nous interpeller et nous ramener à notre propre histoire d'enfant et aujourd'hui de parent.

Une lecture dérangeante, qui met en colère mais aussi très touchante. Une belle leçon de courage qui relativise tous les petits bobos du quotidien.

Un livre que je suis heureuse d'avoir lu mais également heureuse d'avoir terminé.
Lien : https://livresque78.wordpres..
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Hélas vraie, cette histoire ne peut qu'être lue sans s'arrêter. On a du mal à imaginer que cette petite fille ait pu un jour écrire son histoire; c'est terrifiant, mais je pense qu'elle aimerait savoir que nous la croyons et que nous ne pouvons que condamner une fois de plus le monstre qu"était son père!
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