(29/05/2016)
Ce qui est intéressant avec
Naguib Mahfouz, c'est que ses romans ne sont pas de simples histoires capitvantes et distrayantes : ils permettent également d'explorer la société égyptienne et de donner des leçons de vie, sans aucun jugement mais en invitant simplement à méditer.
Dans cet ouvrage,
Naguib Mahfouz raconte l'histoire d'un étudiant pauvre prêt à bafouiller toute règle, convention, principe, pour arriver à ses fins. Il acceptera ainsi de se marier avec une jeune femme de "basse condition" qui a "fauté" avec "l'honorable" Qasim bey. En échange, il sera logé et obtiendra un bon poste ... Il devra 'juste' accepter de "partager" son épouse avec Qasim bey ...
Le décor ainsi planté en dit long sur l'ambiance du roman : jalousie, indignité, ingratitude, corruption, hypocrisie, perversité, superficialité, avarice, "course aux richesses". le mal paye-t-il ? Est-il possible d'étouffer les appels de sa conscience ? le jeu en vaut-il la chandelle ? Qu'est-ce qui compte dans la vie ?
Comme dans tous les romans de
Naguib Mahfouz, on en ressort avec une profonde compassion pour l'être humain, malgré tous ses défauts, et également pour l'Égypte et les Égyptiens. On s'interroge sur ce qui pousse l'être humain à tomber dans les pires travers et on en conclut qu'il s'agit principalement d'un problème de faiblesse et d'ignorance, faiblesse de l'humain et faiblesse d'une société qui corrompt ses enfants. On déplore mais on ne juge pas.