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France Meyer (Traducteur)
EAN : 9782070385386
544 pages
Gallimard (09/09/1992)
3.8/5   32 notes
Résumé :
Cent ans de la vie d'un quartier : de l'obscure naissance d'Ashur an-Nagi, Naguib Mahfouz fait le point de départ de cette fresque d'une société repliée sur elle-même, régie par des lois et des principes immuables.

Les crève-la-faim, ceux qui dans la société égyptienne restent parmi les plus démunis, sans travail, sans toit, et qui vivent sous la bienveillante protection des chefs de clan, sont soumis à l'autorité de divers personnages. Ashur an-Nagi... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
De façon générale, j'aime beaucoup la plume de Naguib Mahfouz, mais je crois que c'est La chanson des gueux que je préfère.

Il y a d'abord le style : c'est très beau, souvent poétique, toujours plus profond qu'il n'y paraît, tout en restant très facile d'accès. Naguib Mahfouz a certes été gratifié d'un Nobel de littérature, pourtant, ça reste de la littérature populaire et d'autant plus dans ce roman que c'est bien au peuple qu'il s'intéresse.

On ne sait pas à quel moment de l'histoire égyptienne se déroule cette saga familiale. le seul indice réside dans l'apparition fugace d'une ampoule électrique. le fait est que le moment n'a aucune sorte d'importance, c'est une histoire intemporelle et universelle. Au fond, quoi que le concept ne soit jamais cité et que Naguib Mahfouz n'était pas particulièrement communiste, il s'agit bien d'une histoire de lutte des classes dans un contexte traditionaliste. Un jour, un homme très pauvre devenant relativement riche par hasard, décide de faire profiter tout son quartier de cette richesse pas exactement honnêtement acquise. On lui confisque cette richesse, il devient chef de quartier, mais plutôt que d'adopter le comportement mafieux de ses prédécesseurs, plutôt que de racketter les plus pauvres au profit des bourgeois, cet homme décide de rester pauvre et juste. Il devient une légende du quartier quasiment élevé au statut de Saint Homme, mais ses descendants vont user de cette réputation sans la faire perdurer. On suit au travers du roman le destin de ses descendants et à travers eux celui du quartier, et par extension de toute une société.

Malgré ses cinq cents pages, on arrive au bout du roman en regrettant qu'il n'en fasse pas cinq cents de plus.
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La naissance de l'ancêtre glorieux Ashur an- Nagi, à l'orée de la Cité des Morts, sur une rue menant à la Mosquée el Hussein débute la saga des an-Nagi. Ashur, par sa force singulière, sa droiture, l'aide des miséreux, devint chef de clan, de ces chefs qui font la loi sur le quartier.Il disparaît mystérieusement. A Ashur succède Shams Eddine, puis Sulayman, Khidr…
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Au fond d'une impasse, au coeur d'un village égyptien, on assiste à la vie des habitants, sur plusieurs générations, au travers de plusieurs décennies. La vie avance mais parfois rien ne change. Une belle écriture pour ce roman mais beaucoup trop de personnages au fil des pages, sans véritablement d'action. On s'y perd parfois !
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"On pouvait relever un monument en ruine, pas un homme. La musique ne durait qu'un instant, le chant de l'absence une éternité."

Sublissime.
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Citations et extraits (5) Ajouter une citation
Il suivit la ruelle jusqu'à la place. Comme elle était déserte et silencieuse! Pas une porte ni une fenêtre ouverte. Il avançait à pas lents, médusé. Le tripot, l'entrepôt, le café, les maisons, tout était fermé; pas âme qui vive, ni chien ni chat, pas un souffle, pas une odeur. Les bâtiments poussiéreux étaient plongés dans un même néant.
Le soleil dardait d'inutiles rayons; le vent d'automne errait sans but, languissant.
-Holà vous autres! Ho! gens de Dieu! s'écria-t-il de sa voix rauque mouillée de larmes.
Nul ne répondit. Nulle croisée ne s'ouvrit. Nul cou ne se tendit. Il n'y avait que le silence, un silence profond, bardé de désespoir, la peur comme un défi, la douleur comme une chape de plomb.
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L'été arriva, exhalant sur la ville ses soupirs brûlants. Il aimait sa lumière, supportait aisément ses chaleurs, goûtait la douceur de ses soirées, adorait la corète, le bamia, le melon, la pastèque, et prenait plaisir à se baigner chaque jour à l'aurore.
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Seul le cycle de la vie est éternel. Douleur et joie toujours recommencées. Lorsque les feuilles verdissent, lorsque les fleurs éclosent, lorsque le fruit mûrit, dans la mémoire s'efface le souvenir du froid et de l'hiver.
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Rester chez soi corrompait les pensées, aiguillonnait la peur, enlaidissait la misère. Le salut était dans l'action. La vie sociale insufflait en lui un sang nouveau, relançait son courage. L'ennemi avait disparu.
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Mais le temps ne s'arrête pas ; la vie continue, envers et contre tout.
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