Le chat noir passait de table en table, à la recherche d'une mie de pain, d'un bout de poisson ou de beignet, traînait en se frottant aux jambes, tout en grâce folâtre. (...)
On échangeait les facéties, les histoires drôles, on se plaignait entre soi et l'on ne s'en aimait que mieux. Celui qui avait une belle voix chantait une mélodie, et ces lieux enfouis, humides, regorgeaient de bonheur.(...)
En ces instants de rencontre, leurs âmes à tous s'épuraient, débordaient d'amour pour toute chose, se libéraient des intransigeances et de la peur, s'affranchissaient de ces spectres qui ont nom maladie, vieillesse, mort, imaginaient une forme de rêve qui anticipait le temps à grands coups de siècles.
Ils parlent de la révolution sans savoir. Ils n'ont rien entendu sur elle. Le conteur aux ordres leur a débité une histoire fausse , truquée...