N'ayez jamais peur ! La peur n'empêche pas la mort, elle empêche la vie. Tant que vous craindrez la mort, vous ne serez pas vivants !
Dans cette maison, les femmes jouaient un rôle comparable à celui des organes internes dans le corps humain : leur possesseur est, d'une certaine façon, conscient de leur existence, il vit grâce à eux, mais il ne les voit pas.
Alors comme aujourd'hui notre quartier était bruyant et surpeuplé; les enfants, pieds nus et à peine vêtus, jouaient dans tous les coins, remplissant l'air de leur vacarme et couvrant le sol de leurs excréments. Les femmes s'agglutinaient sur le seuil des maisons, l'un e hachant des feuilles de mouloukhiyya, l'autre pelant des oignons, une troisième allumant un brasero, toutes échangeant potins et plaisanteries, ou, au besoin, injures et malédictions.
C'est quand même curieux, je garde les moutons de tout le quartier, certains appartiennent aux Gabalites, d'autres aux Riaïtes, d'autres encore aux familles riches de notre secteur : eh bien ils paissent ensemble comme des frères alors que leurs maîtres passent leur temps à se haïr et à se disputer.
Seul l'amour a la force magique de dissiper nos peines.
J’ai l’impression de toujours courir après quelque chose, mais quoi? Parfois il me semble que la flûte est sur le point de me le dire, mais la question reste sans réponse. Si les oiseaux parlaient la même langue que moi, alors je saurais. Les étoiles aussi parlent. Mais toucher les loyers, c’est comme scier du bois : il n’y a pas la moindre musique là-dedans.
Ah ! Chienne de vie ! Les morts ne connaissent pas leur bonheur !
Mais, si grand que soit le malheur, il vient toujours un moment où on s'y habitue.
p.41 (éd. Sindbad, 1991)
Les femmes s'agglutinaient sur le seuil des maisons, l'une hachant des feuilles de mouloukhiyya, l'autre pelant des oignons, une troisième allumant un brasero, toutes échangeant potins et plaisanteries, ou, au besoin, injures et malédictions.
C'est uniquement par la force que nous purifierons notre quartier de la vermine des futuwwas ! poursuivit Qasim. C'est par la force que nous réaliserons la volonté du Fondateur ! C'est par la force que nous ferons régner la justice, la compassion et la paix. Car notre force sera la première à n'être pas tyrannique !