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Critique de TheWind


Si je dois retenir un auteur phare pour mes lectures de cette année 2014, c'est certainement Bernard Mahoux.
C'est en fin d'année 2013 que je me suis plongée dans sa sublime fresque « La Malédiction des Trencavel », tombant sous le charme de la lignée des fiers et valeureux vicomtes d'Albi, Béziers et Carcassonne, frémissant de leurs audaces, tremblant pour leurs vies, m'enthousiasmant de leur volonté tenace et fidèle, m'amusant de leur côté cabochard, m'attendrissant devant leur générosité et leur dévouement à la cause cathare.
C'est aussi cette année que j'ai lu « Le dernier défenseur de Montségur », roman dans lequel Bernard Mahoux honore l'histoire du dernier refuge cathare à travers la vie d'Imbert de Salles qui lutta pour la défense de Montségur jusqu'au dernier jour.
C'est donc avec joie que j'ai découvert dans la liste proposée par l'opération Masse critique du mois de mai, la présence d'un nouveau roman de Bernard Mahoux, qui n'était autre que la suite des aventures de la famille Trencavel.


Je remercie vivement Babelio et les éditions TDO pour l'envoi de ce livre que j'ai lu bien studieusement , bien heureuse de retrouver l'âme courageuse des Trencavel.


Le jeune Raimon Trencavel est un « faidit ». C'est ainsi qu'on nommait les personnes obligées de fuir à la suite de la croisade de 1209 et qu'on soupçonnait d'hérésie cathare.
Raimon est le fils de Raimon Roger et d'Agnès de Montpellier. Souvenez-vous... A la fin de « La Malédiction des Trencavel », lors du siège de Carcassonne mené par Simon de Montfort, Raimon Roger est piégé par les Croisés, enfermé dans les cachots de sa propre forteresse et meurt à la suite de maltraitances.
Agnès emporte le petit Raimon avec elle ; il sera confié à son oncle, le comte de Foix.
Carcassonne tombe sous la domination des Francimands.

Quelques années plus tard, en 1213, après la victoire de Simon de Montfort à la bataille de Muret, - et c'est cet épisode qui commence le nouveau roman de Bernard Mahoux – le jeune Raimon doit s'exiler en Aragon, se promettant de revenir un jour, venger son père et reprendre possession de sa chevance.
Il reviendra...plus beau, plus fort, plus déterminé.

Ce premier volume «  La Bataille de Muret » narre le retour de Trencavel sur les terres de ses aïeux dont il a été dépossédé. S'ensuit une série de combats, de reconquêtes, de désillusions, de trahisons, de défaites … Rien ne sera simple pour ce Rebelle. Son retour, tant attendu et pourtant célébré, laisse dans bien des coeurs un goût amer. le peuple, las des guerres, n'est plus prêt à le suivre et préfère se soumettre au roi de France plutôt que de se battre aux côtés d'un seigneur, tout courageux soit-il, et d'y laisser sa vie.

Si ce roman laisse aussi un goût amer dans le coeur du lecteur, il n'en demeure pas moins un admirable plaidoyer envers les défenseurs de ce qu'on a nommé plus tard les « Albigeois ». Il s'inscrit dans la continuité de « La Malédiction des Trencavel », y apportant une note plus belliqueuse, plus terre à terre aussi, peut être...mais qui ne manque pas de rythme, qui donne au lecteur l'impression de chevaucher d'une forteresse à une autre, sans jamais prendre le temps de souffler.
Certes, ce premier volume ne se termine pas sous les meilleurs auspices, mais la dernière phrase prononcée par notre indomptable héros : «  Je reviendrai ! » laisse entrevoir un deuxième volume tout aussi passionnant et captivant.

À vite, fougueux Trencavel !
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