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Citations sur L'étoile noire (13)

A part les SS, il n'y a que des femmes dans ce camp : des prisonnières et des femmes soldats. Comment peut-on, étant femme, devenir soldat ? Les femmes SS, dans leurs longues pèlerines noires et leurs uniformes gris, sont une vision difficile à soutenir, et les responsables de chaque baraque, ces femmes qu'on appelle blockowa, ne semblent pas valoir mieux. Sont-elles ici par force, comme nous ? Est-ce leur métier que d'être garde-chiourne ? Ont-elles des enfants, des maris, des amants, qui les attendent en dehors de cet univers absurde ?
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A perte de vue, je ne vois, dans cette monstrueuse ville de planches et de pierre, qu'une danse macabre. Nous ressemblons toutes à des épouvantails, marqués de triangles ou d'étoiles, de matricules, les jambes sanglées dans des chiffons, des morceaux de papier, la taille liée par de la ficelle.
Depuis combien de temps suis-je ici ? Quelques heures sans doute, mais j'ai l'impression d'y être depuis toujours. Je me sens vide, laide, ridicule, humiliée. Mais déjà aussi, peut-être, indifférente. Le comble de l'horreur, n'est-ce pas d'accepter l'horreur ?
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L'univers de ce compartiment n'a rien d'enfantin ; et les enfants qui sont dans ce train ont déjà un passé aussi lourd que celui des adultes. Jeunes ou vieux, nous avons tous le même âge, et nous faisons le même voyage.
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Autour de moi, il n'y a que des femmes. Mais physiquement, nous sommes toutes dissemblables, grandes, petites, blondes, brunes. Il y a même, là-bas, une jeune femme de type asiatique. Nous sommes toutes différentes et pourtant semblables. Nous ne sommes plus personne. Plus rien. Pas même des animaux. Des animaux auraient-ils accepté sans une plainte de se laisser charger dans un nouveau train ?
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Mais aujourd'hui la nuit est finie pour tout le monde.
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--Türe auf ! Schnell!!
--Schnell! Frau Sidonie ! Offnen sie !
Des coups sourds puis des coups secs contre le porte; des coups de poing,puis des coups de bottes ou de crosse de fusil.Et lorsque les coups cessent un instant ,les cris reprennent ,des vociférations.
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Je suis lasse, anéantie, meurtrie. Jamais je n'ai encore éprouvé un tel sentiment de néant, de solitude et d'angoisse. Mais je ne dois pas désespérer. Il faut que je vive. Pour Désiré, qui est maintenant mon unique enfant.
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À Ravensbrúck, pas de cimetière ,mais des charniers,des morts sans respect ,sans fête, sans sépulture.... ici on meurt sans savoir d'où vient le coup.Une obsession mortelle ,vague et tenace nous envahit,nous détruit. La vérité du camp ,c'est cela : Une scène de folie grotesque effrayante ,dont nous sommes les macabres marionnettes. En moi subsiste une réalité rayonnante ,celle des rêves qu'Agénor entretient comme un brasier( page 194)
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Agénor,viens ,apporte-moi mes dernières forces.Si ma mort m'appartient,fais que j'en dispose ainsi: Je veux m'endormir un soir de grandes caresses,face à la mer intense.Je veux dormir du dernier repos sous un Olivier en fleurs,couchée dans un beau caisson orné d' orchidées et de roses de porcelaine ,et que sur moi la rosée sécrète ses passions.Quand ,a l'heure avancée, le grand régisseur de l'infini rangera pour la nuit ses barils de rhum vieux ,sur les derniers foulards de madras tirés du répertoire, j'entends qu'on dise : 《 Son âme était sans rides,son corps aux seins fragiles n'a pas trahi! Elle s'est enracinée dans l'acajou-pays. 》 Et qu'on m'enterre ave mes crabes,ceux qui se frappent la poitrine en marchant vers la mer,et semblent dire : 《 C'est ma faute,c'est ma faute!》
Mais moi ,Agénor etait-ce ma faute? ( page 220)
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Avec ce train, cette grosse et longue chenille grise lourdement posée sur la voie, c'est la vie qui déraille.
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