Lovely trouble … drôle de titre que je ne m'explique pas vraiment : joli problème
Dans ce monde futur, il est indécent pour les hommes de montrer son nez, surtout dans les quartiers intégristes. Les images (photos, tableaux, affiches, musées, …) ont été supprimées. Des petites pilules à prendre tous les matins préservent de toutes les maladies, y compris la jalousie, l'envie, le désir, les envies de transgression. Les relations sexuelles n'existent plus. Les naissances sont programmées tous les ans dans les plans de clonage gouvernemental (dont 5% ayant un QI à 160+, et 93% un QI de 85-). Après cinquante ans, on vous envoie au « Paradis ». Bref, un merveilleux monde idyllique (lovely), si ce n'était ces satanés rebelles (trouble), qui ne prennent pas leur pilule quotidienne, qui ont des relations physiques (lovely) et commettent des attentats (trouble). Petit à petit, Kick le héros, ayant rejoint la rébellion, réapprend à s'affranchir des pilules et à découvrir les sentiments.
J'ai tout de suite été attiré par cette BD, malgré les critiques mitigées que je lisais à sa sortie. Je l'ai donc acheté en 2005 (lovely : un format original des éditions Glénat, pour une nouvelle collection « 20 carrément 20 », tout carré, 120 pages), lu et, finalement, très moyennement apprécié (trouble).
Moi qui suis un fervent défenseur des « one-shot » et pourfendeur à mes heures perdues des séries à rallonge (même certaines que j'adore), je regrettais cette fois qu'il n'y ait pas de suite, plus exactement que les thèmes soient un peu plus fouillés. Hormis celui de l'art (Le héros brûle « Impression soleil levant » de Monet (trouble) pour se réchauffer : «- qu'est-ce qui brûle ? » « – Oh un vieux tableau … un truc tout flou. le peintre devait être complètement myope … »).
Un scénario que je qualifierai d'intéressant mais incomplet servi malheureusement par un dessin très statique même dans les scènes d'actions, certains visages un peu mangas, beaucoup de profils. Par contre, de très jolies (lovely) héroïnes dénudées (la pudeur n'existent plus, si ce n'est pour certains le nez !).
Et une fin en pied de nez, sur la vie au « Paradis ».
Bref une impression mitigée. Un bon sujet mais on attendait mieux.
Lovely trouble.