Le grand cahier de Jérôme

Le commentaire de Martine : COUP DE COEUR!
Dans son quatrième roman, Odette Mainville nous permet de suivre le parcours de Jérôme Boutin, un jeune homme gaspésien qui suivra la formation pour la prêtrise, à sa pratique au sein de l'Église du Québec, de son cheminement personnel, de son retour aux études au sein de la Faculté de théologie de l'Université de Montréal, jusqu'à son retour dans sa terre natale.
Jérôme se retrouve dans un univers de grands changements, il est un homme qui vit au coeur des grands bouleversements sociologiques et économiques des années soixante-dix, les changements au sein de la pratique religieuse des suites de Vatican II, l'histoire est incarnée dans son époque.
Jérôme est un homme qui a de grandes illusions, et tout au long de son cheminement va connaître des embûches, des désillusions, des doutes, des peines, des grandes questions, etc. La plus grande question que m'amène cette lecture reste le célibat des prêtres qui est aujourd'hui toujours demandé aux hommes qui se vouent à Dieu, ce que Jérôme arrive à répondre à cette question. Il y a aussi question du Jésus historique et de son contexte socio-culturel, face à l'institution qui n'est peut-être pas à l'image exacte de son Sauveur, ce qui me rappelle bien le cours que j'ai suivi à la Faculté, cours donné par Mme Mainville. On ressent bien que l'auteure n'est pas loin du personnage, c'est un homme qui cherche la vérité, de vivre pleinement en accord avec sa mission.
Un roman captivant, très bien écrit, facile à lire. le personnage de Jérôme est attachant, il se nourrit d'espérance, il est un être qui vit des doutes et qui chemine avec tous ses questionnements afin de trouver certaines réponses. Un personnage marquant, bien campé dans son époque et qui pourrait refléter certains parcours de bien des jeunes postulants au sacerdoce des années 70. Je vous recommande ce roman, qui nous fait replonger dans une époque marquante du Québec et aussi de son Église.
Le premier roman d'Odette Mainville était le curé d'Anjou, que j'ai adoré, elle présente dans ce quatrième un autre volet du monde sacerdotal, et je ressens en le terminant encore une fois, cette lecture comme un coup de coeur.
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