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D (Alain Ayroles) tome 1 sur 4
EAN : 9782756004129
62 pages
Delcourt (28/01/2009)
3.44/5   116 notes
Résumé :
De retour d'expédition, l'explorateur Richard Drake hante clubs et salles de bal de la haute société victorienne. Il s'éprend de Miss Catherine Lacombe, charmante lady au caractère bien trempé. Le séduisant Lord Faureston a lui aussi jeté son dévolu sur la jeune femme. Mais une aura de mystère entoure ce ténébreux dandy. Catherine serait-elle en danger ? C'est en tout cas ce que prétend l'énigmatique Mister Jones, un obscur employé de banque qui, la nuit venue, devi... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (37) Voir plus Ajouter une critique
3,44

sur 116 notes
Après avoir passé à la moulinette les contes de fées avec "Garulfo", les compères Alain Ayroles, Bruno Maïorana et Thierry Leprévost passe à la a moulinette la mythologie des vampires (ceux de Bram Stoker, pas ceux de Stephenie Meyer). du déjà vu, un manque d'originalité, un manque de prise de risque diront certains, mais c'est dans les vielles marmites qu'on fait les meilleurs recettes diront d'autres… ^^
On emprunte donc au roman culte voire fondateur de la littérature vampire un schéma qui est désormais devenu un classique : le relationship drama, le thème de la folie, la critique de la société victorienne qui fait côtoyer alterner demeures huppés baignées de lumière et bas-fonds plongés dans l'ombre, l'opposition entre positivisme et obscurantisme, entre raison et passion… D'ailleurs les graphismes donnent vite le ton : à la première nous traversons un manoir désert et obscur, avant de tourner la page et de se retrouver au beau milieu d'un fête lumineuse et populeuse.
Mais qui est ce « D» qui donne son nome à la série : Drake (Drakul = dragon en valaque), D'Angerès ou Dracula… Et finalement quelle est la véritable identité de Dracula, l'auteur du Journal d'un mort vivant qui sert de manuel à nos apprentis chasseurs de vampires ?^^


Tout le récit tourne comme le roman fondateur autour d'un quadrangle de personnages principaux :
- le timide Jonathan Harker est remplacé par le viril Richard Drake, auquel le dessinateur prête ses traits, un caractère fort qui s'est émancipé du carcan des conventions sociales bourgeoises, un self-made man auquel la gentry reproche ses humbles origines (toute ressemblance entre le personnage de fiction et le personnage IRL n'est à mon a vis pas fortuit du tout)
- la douce Wilhelmina Murray est remplacée par la dure Catherine Lacombe, à laquelle la conjointe du dessinateur prête ses traits (comment s'appelait l'épouse de Bram Stoker déjà ? Florence Balcombe… ^^), un caractère fort qui voudrait s'émanciper du carcan des conventions sociales
- le brave Arthur Holmwood est remplacé par Allistair Swindley, auquel le scénariste prête sa gouille, son verbe et sa bonne humeur, un poète dilettante et excentrique qui n'en a rien à carrer des conventions sociales
- Lucy Westenra est remplacée par Elisabeth Billington, une institutrice érudite et résolue mais d'abord et avant tout une suffragette avant l'heure qui veut lutter contre les conventions sociales d'une civilisation encore bien trop machiste
Et pour ne rien gâcher, l'inébranlable van Helsing est remplacée le Mister Jones le banquier trouillard, et je suis presque sûr que Dinsdale Radcliffe, l'autre ami de Drake, emprunt lui ses tries au coloriste Thierry Leprévost…Les auteurs ont donné de leur personne pour donner vie à leurs personnages…
Lord Faureston qui donne son nom ce tome apparaît finalement assez peu, et s'avère assez difficile à cerner tant les auteurs s'amusent avec son charadesign : il apparaît tantôt comme un alpha-mâle arrogant, tantôt comme un dandy prévenant, tant comme un dépressif anorexiques... Et ces trois visages présentent de faux-airs d'Elric de Melniboné… (Chassez le naturel, il revient au galop : les autres sont de vieux amateurs de jeux de rôles ^^)

C'est un plaisir de retrouver le verbe savoureux d'Alain Ayroles plein d'humour et de bon mots, mais que (je vous renvoie aux nombreuses citations qu'on a pu en extraire ^^), mais c'est aussi un plaisir que de retrouver les dessins expressionnistes de Bruno Maïorana. le trait est volontairement imprécis, l'encrage des premiers plans volontairement épais, les arrière-plans volontairement flous… pour mieux se consacrer à l'essentiel : l'expression et l'action !
Malgré mes lacunes dans ce domaines, je me suis régalé des clins d'oeil aux oeuvres de Johann Heinrich Füssli, de Caspar David Friedrich, d'Edvard Munch, ou de Claude Monet, d'Edouard Manet, d'Auguste Renoir et autres oeuvres de la Belle Epoque… Une véritable déclaration d'amour à l'Art Nouveau (ou une déclaration de guerre au conformisme, les culs-serrés du XXIe siècle n'ayant pas plus d'ouverture d'esprit que les culs-serrés du XIXe siècle). Ah ça, on sent que le dessinateur est passé par les Beaux-arts. C'est réjouissant de voir un artiste marier les vieux classiques à la modernité de techniques plus volontiers utilisées dans l'animation.


Bref, j'ai adoré ! Dieu sait que je n'aime pas troller, mais ici je ne résiste pas à la tentation de laisser le mot de fin à un autre babeliote concernant cette oeuvre française : « Mention spéciale à la traduction qui est plus que douteuse par certains moments... » ^^
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Continuons sur la mode vampirique avec une BD cette fois-ci découverte grâce aux critiques de certains babéliotes.

Le résumé m'avait intrigué et je trouvais la couverture plutôt jolie mais en ce qui concerne ma lecture, cela a été un flop total. Que je vous explique pourquoi.

En premier lieu, les dessins... Ceux des visages des personnages ne sont pas harmonieux, on dirait qu'ils ont été coupés à la serpe. Les robes d'antan sont bien reproduites avec une multitude de détails. La plupart des paysages sont bien réalisés mais le coup de crayon pour les personnages ne m'a pas du tout attiré.

Ensuite, l'histoire... Nous naviguons entre plusieurs personnages, une jeune femme au caractère bien trempé, un aventurier et un vampire. En même temps, l'histoire alterne entre rêve et réalité. Pas simple de s'y retrouver donc. Par ailleurs, aucun personnage n'a réussi à me charmer de part son caractère ou son histoire. du coup, difficile de trouver un quelconque attrait à l'histoire et à ses personnages. Je ne réitérerais donc pas l'essai avec le tome suivant. Dommage car j'aimais bien les 2 autres séries de cet auteur, « De cape et de crocs » et « Garulfo », avec un style bien plus intéressant et sortant des sentiers battus de part les personnages principaux.

Comme vous l'aurez compris, la lecture de cette BD n'a pas été une réussite mais cela ne m'empêchera pas de continuer à suivre cet auteur. Comme on dit, « tous les goûts sont dans la nature », vous apprécierez peut-être plus cette BD que moi.

Sur ce, bonnes lectures à vous :-)
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Nous sommes dans le Londres victorien et mondain. de splendides fêtes sont données où la principale préoccupation des ses messieurs est de s'arracher les plus belles dames pour une valse. Ainsi Mister Drake, explorateur de retour d'Afrique, se voit ravir la jolie Miss Lacombe par ce pédant dandy de Lord Faureston. Mais sous le vernis des chaussures cirées et des costumes trois pièces ne se cacherait-il pas autre chose? C'est ce que semble penser Mister Jones, petit employé de banque qui le soir venu se transforme en... chasseur de vampires!

Ayroles, Maïorena et Leprevost nous ont concocté une sympathique histoire de vampire en reprenant les codes du mythe de Dracula.
Dans ce premier tome nous faisons connaissance avec les personnages, haut en couleur et en passion. Drake et Catherine sont au premier plan. le premier est explorateur, a un coté un peu bourru et sombre autant que romantique. Il a vu le monde et sait porter un regard sarcastique sur la bonne société londonienne. Miss Catherine Lacombe, elle, est une jeune fille de bonne famille qui se rebelle contre le carcan étouffant des moeurs strictes imposées aux jeunes femmes de cette époque. Les personnages secondaires semblent avoir également beaucoup d'importance et leur personnalité n'est pas laissé pour compte. Finalement seul Lord Faureston, qui donne son nom au premier tome, reste très énigmatique. Il ne prononce que 3 phrases dans toute la BD. Très certainement voulu par les auteurs, cela participe au mystère du personnage.
Si le scénario pourrait paraitre très classique, il n'en est pas moins raconté avec beaucoup de brio et d'énergie. On ne s'ennuie pas et c'est un vrai plaisir de lecture. Les dialogues sont savoureux et n'oublient pas de distiller un peu d'humour rafraichissant.

J'aime bien le coup de crayon de Maïorena. Taillé à la serpe, un peu anguleux, le contour un peu épais, mais très sympathique à découvrir car il y a beaucoup de détails sur les planches. Les arrières plans sont travaillés et la mise en scène bien pensée. La mise en couleur est de plus vraiment bien faite. Elle retranscrit les ambiances à merveille.
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Cette bande dessinée est le premier tome d'une trilogie écrite par Alain Ayroles et illustrée par Bruno Maïonora.

Le récit se déroule au XIXème siècle dans la haute société victorienne. La jeune Catherine Lacombe est courtisée par deux hommes : d'un côté Richard Drake, de l'autre Lord Faureston. le premier est assez brusque et m'a semblé antipathique. Il ne déplaît cependant pas à Catherine. le second apparaît comme un personnage énigmatique, mais rapidement on se rend compte que l'on a déjà saisi les grandes lignes. Lord Faureston s'exprime peu, son personnage n'est pas creusé. J'ai eu l'impression que l'on voulait entretenir un certain mystère autour de lui, mais son personnage n'est pas parvenu à maintenir mon intérêt jusqu'au bout. On découvre aussi un certain Mister Jones, modeste employé de banque, devenu chasseur de vampires.

Au début, j'ai été intriguée par l'histoire et les personnages. Mais au fil des pages, j'ai éprouvé une certaine déception : aucun protagoniste ne m'est apparu attachant ou marquant.
Les dessins ne m'ont pas séduite. J'aurais aimé plonger dans un univers plus recherché et mystérieux. Dans l'ensemble, ce n'est pas une lecture désagréable, mais je n'ai pas trouvé ce récit palpitant.
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Un explorateur qui tombe sous le charme d'un Lady dans l'Angleterre victorienne, laquelle fait également l'objet de l'attention d'un séduisant dandy. Mais ce dernier paraît trop mystérieux. La jeune femme serait-elle en danger ?…
Et voilà qu'intervient un employé de banque qui, la nuit, se transforme en chasseur de vampires…
Pas mal d'idées pour un premier tome au style visuel assez sympathique, mais bon, ça ne renouvelle pas le genre. du déjà, pas de prises de risques. Les personnages sont trop surjoués ou trop fades. Pour ma part, l'aventure s'arrête là.
Mention spéciale à la traduction qui est plus que douteuse par certains moments...
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Citations et extraits (24) Voir plus Ajouter une citation
- Le romantisme est mort. En ces temps prosaïques, la mode est au banal, au quotidien : fiacres, fog, becs de gaz... Les lecteurs veulent du concret, de l'intime... Lorgner par un trou de serrure l'âme de leur voisin !
- L'âme humaine n'est-elle pas au cœur de toute littérature ? A-t-on besoins pour la saisir, de tout ce fatras de crânes et de sphinges, de votre pompeux décorum symboliste ?
- Et l’esthétique ! Qu’en faites-vous ? L’esthétique, richard ! L’esthétique, c’est la vie ! Sortiriez-vous sans votre chapeau ? Vous présenteriez-vous en robe de chambre au bal du Duc de Kent ?...
- Vous le fîtes ?
- Oui, mais avec recherche.
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- Auriez-vous un proverbe Massaï – ou Kikouyou – de circonstance ?
- Un proverbe irlandais.
- Et que dit-il ?
- « Victoire s'arrose, défaite se noie en toute occasion... Bois ! »

(L'aventurier et 2 amis lors d'une réception).
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- Et tes parents ?
- Je verserai du laudanum dans leur thé.
- Catherine !? Tu n'irais pas jusqu'à de telles extrémités !
- À quoi bon ? Ils ronfleront quoi qu'il advienne avant la fin de la scène deux ! Pour eux, tout Shakespeare se résume en trois actes : s'asseoir, partir, être vus.
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- Mister Drake!... En mission d'exploration, je présume. Allons nous voir les rites de la bonne société dépeints dans l'une de vos publications ?
- L'ouvrage tomberait sous le coup de la censure, My lord. Les moeurs de cette tribu sont par trop féroces.
- En effet. La rumeur y fait de grands carnages. Mais la principale cause de décés reste l'ennui.
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- N’y voyez rien de personnel, Mister Drake… Mais comprenez-moi : vos garanties sont insuffisantes et… Les risques… C’est très risqué d’aller… Comment dirais-je… Chez les sauvages !
- Si nous étions chez les « sauvages » Mister Paddington, votre tête ornerait l’entrée de ma hutte !
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Vidéo de Alain Ayroles
Une interview d'Alain Ayrolles pour Les Chimères de Vénus aux éditions Rue de Sèvre. Entretien réalisé au FIBD d'Angoulème 2024.
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