Qu'ai-je donc de commun avec les juifs ?
C'est à peine si j'ai quelque chose de commun avec moi-même !
« On ne devrait lire que les livres qui nous mordent et nous piquent. Si le livre que nous lisons ne nous réveille pas d'un coup de poing sur le crâne, à quoi bon lire ? Un livre doit être la hache qui brise la mer de glace en nous. » écrivait Franz Kafka
« Ecrire… est un plus profond sommeil que la mort… de même qu’on n’extirpe pas un corps de sa tombe, je ne peux pas être arraché à mon bureau la nuit ».
Son emploi, à Prague, à l’office d’assurances des accidents du travail du royaume de Bohême, où il fut l’un des deux juifs tolérés dans une compagnie aux critères de recrutement très stricts, fut tout à la fois un cauchemar et une bénédiction. D’un côté, il y consacrait beaucoup de temps, au détriment de l’écriture, mais cet emploi lui procurait un revenu régulier et un peu de respect de soi. A un poste où il avait pouvoir décisionnel, il contribua à réduire le taux des accidents industriels en Bohême.
La maladie seule ne pouvait libérer Kafka de l’écrasant poids psychologique de son père. De 1912 jusqu’après la fin de la Première Guerre mondiale, il envisagea une autre voie de « libération », croyant pendant un temps qu’il pourrait même vouloir se marier et fonder sa propre famille.
Comme ses roman Le Procès et Le Château traitent de l’inaccessibilité d’une autorité supérieure, l’adjectif « kafkaïen » a fini par être associé au système bureaucratique sans visage que le très efficace empire austro-hongrois a légué au monde occidental.
c'est juste l'histoire d'un mec qui fait une depression et qui a une famille assez bonne pour l'aider à la traverser
L'image d'un large couteau de boucher me tailladant à toute vitesse avec une régularité mécanique en fines tranches, détachant comme un rasoir des lamelles de moi qui s'envolent sous le coup de la violence de l'exécution.