L'idée est bonne, un roman qui ne se déroulerait qu'à l'intérieur d'une chambre, pour montrer la toute puissance de l'imagination, de l'âme, sur le corps, la bête. Un homme est assigné à résidence pendant quelques semaines, c'est ce qui est réellement arrivé à l'auteur, et il décrit son monde, son serviteur bouche bée, son chat, son fauteuil, ses peintures et, lieu de toutes les aventures et de tous les voyages, sa bibliothèque. le roman, inspiré par Sterne et par
Diderot, part dans tous les sens, il se veut débridé, frétillant, digressif. le fil des pensées et de la parodie est brisé sans cesse par des réflexion tantôt attendries, tantôt plaisantes. Hélas, on ne trouve pas la virtuosité des prédecesseurs, l'humour anglais par exellence de Sterne, la vivacité d'esprit de
Diderot ou de
Voltaire, et la lecture, courte, est assez vite lassante. Elle est cependant inspirante, et, pour en revenir à l'idée (énonçons-la : "la liberté est dans le mouvement de l'esprit, pas dans celui du corps"), elle me parait assez riche pour être reprise. Et si c'était un enfant qui se retrouvait enfermé dans sa chambre, quel serait son voyage? A découvrir bientôt, en musique...