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Critique de Davalian


La malédiction du Norfolk, troisième ouvrage de l'auteur publié en France, n'est ni vraiment un roman historique ni vraiment un roman de fantasy, mais il pioche dans les deux registres…

L'auteur inscrit son histoire en Angleterre, dans le Norfolk, dans un village imaginaire, tout en permettant à ses personnages de se rendre régulièrement dans des cités et des quartiers qui ont existé. le contexte est celui du début du XIIIème siècle, le règne de Richard Coeur de Lion et de son ambitieux, mais honni frère, Jean…

Nous allons ici principalement suivre deux personnages dont les destins sont liés : une femme et un homme. Les points de vue sont relativement équilibrés, l'auteur passant de l'un à l'autre, tout en laissant quelques fenêtres ouvertes sur d'autres personnages afin de rompre avec toute idée de monotonie. Pourtant c'est bien l'histoire d'Elena qui retiendra toute l'attention.

Cette histoire permettra de mêler un brin de mystère à la vie de tous les jours de personnages humbles, placés au bas de l'échelle, et contraints de chercher à survire dans un monde dominé par des puissants. le dénouement apportera une réponse assez imprévue, commode est qui manque de finesse. Elle offre toutefois le mérite de mettre un terme à l'histoire tout en laissant des portes ouvertes pour une suite.

Malgré une introduction riche de promesses et une narration qui s'annonce complexe, l'auteur ne tira pas assez profit d'une complexité qui aurait été, pourtant, la bienvenue. Dommage que la mandragore ne soit pas davantage exploitée, car il y avait là un sacré potentiel. Il en va de même pour un certain nombre de pistes intéressantes, telles que les Croisades, le duo de magiciennes…

Le propos est ici long (un peu plus de huit cent pages au format poche). Si la complexité n'est pas au rendez-vous, le style est agréable, fluide et n'a rien perdu à la traduction. Bien au contraire, le travail est ici apprécié à sa juste valeur.

Tout l'intérêt de ce roman tiendra donc dans le style de l'auteur mais aussi dans les destins des deux personnages principaux. S'ils n'influent pas de manière déterminante sur le contexte, leur destin nous force à en savoir davantage. Et là tient tout le charme de cette lecture fort agréable.

Voici donc une lecture qui ne paie pas de mine, mais qui se révèle passionnante en nous proposant de suivre des héros (peut-être pas du quotidien, mais presque) qui appartiennent aux couches les moins favorisées de la société médiévale. Un bon cru !
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