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Critique de Woland


Woland
26 décembre 2007
J'ai trouvé ce livre chez "J'ai Lu" et je l'ai acheté un peu par hasard. Mais j'avoue ne pas le regretter. Loin de se vouloir exclusivement voué au scandale, l'ouvrage essaie de dégager pour le lecteur la certitude que, malgré tout, le sport "noble" de haut niveau peut et doit exister.
Je rassure les amoureux de la Petite Reine : un certain cyclisme n'est pas le seul ici à être montré du doigt. Il paraît en effet que certains golfeurs eux-mêmes se dopent ! Quand on sait que les médecins recommandent souvent le golf à leurs patients hyper-tendus et/ou ayant des problèmes de poids (car c'est, paraît-il, un sport "complet" qui permet de se détendre et d'éliminer sans violence), on en reste bouche bée.
Avec une lucidité qui a dû faire grincer pas mal de dents, Maitrot s'en prend à la base du problème : tous ceux qui, dans le système sportif, encouragent et facilitent le dopage parce que les résultats obtenus par leurs athlètes leur procureront des marchés juteux et des avantages en tous genres. Les fédérations, leurs présidents, certains entraîneurs, mais aussi les kinésithérapeutes et les médecins trop complaisants et, bien entendu, le sacro-saint CIO constituent les cibles principales de Maitrot, bien plus que les athlètes eux-mêmes.
Le journaliste rappelle en effet qu'un athlète qui se dope détruit en fait ce capital sans prix qu'est son corps. Qu'il le fasse pour l'argent et, plus sûrement encore, pour la célébrité et par ce que la drogue lui donne l'illusion d'être une sorte de dieu, cela se comprend d'autant plus facilement que, très souvent, à partir du moment où il a été repéré dans sa jeunesse comme ayant du potentiel, on lui a appris à se considérer comme au-dessus des lois et des réglements sportifs (et olympiques.)
Maitrot explique également pourquoi la France n'avait pratiquement aucune chance de l'emporter pour voir sa capitale abriter les jeux de 2008. Dès les premières discussions, le gouvernement Jospin, en la personne de Marie-Georges Buffet, alors ministre des Sports et de la Jeunesse, avait su demeurer ferme : si Paris accueillait les jeux, le CIO et tous les athlètes en course devraient se soumettre à la loi française anti-dopage.
Apparemment, sur ce point, il paraît clair que les gouvernements suivants n'ont pas changé d'opinion. On ne pourra pas en dire de même sans doute de celui de Tony Blair ...
La conclusion de Maitrot est terrible mais ne surprend pas : tant que le sport et les JO manieront de telles quantités de profits matériels, le dopage aura la vie belle. Il reste cependant la possibilité de le juguler. Pourvu que tous les pays veuillent bien s'en donner la peine. ;o)
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