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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Le dernier seigneur de MarsadCharif Majdalani


On est dans le Liban de la deuxième moitié du XXème siècle, la fin d'une époque, la fin du clan Khattar, ces bourgeois marchands chrétiens. C'est la fin parce que les jeunes ne tiennent plus aux mêmes valeurs, parce que l'Histoire en décide autrement, peut-être tout simplement parce qu'il faut payer pour ses fautes passées . Déliquescence familiale, anéantissent commercial, mais Chakib reste ce qu'il a toujours été, un homme exigent, froid, tyrannique, avec un sens de l'honneur qui balaie tout et tous sur son passage.

C'est donc l'histoire d'un pays à travers l'histoire d'un homme et de sa famille, sous la plume chantante de Charif Majdalani, que j'ai trouvé plus habile à dresser le portait des individus qu'à rapporter le destin d'une nation (mais sans doute manqué-je de bases historiques suffisantes sur l'histoire contemporaine du Liban).

Il en restera surtout le portrait d'un homme du passé, qui, confronté à la réalité d'un présent qui ne veut plus de lui, garde le cap, dans une solitude qu'on put trouver arrogante, mais où l'auteur sait déceler des failles.
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Je ne connaissais pas Magdalani, ce livre m'a été prêté par une copine qui connaissait mon goût pour les romans de Maalouf. Ce n'est cependant pas du tout le même type d'écriture et c'est normal, il n'y a pas un type d'écriture français, un autre libanais etc ... Ce serait bien réducteur et c'est pourquoi mon étiquette "littérature libanaise" est juste un moyen de retrouver au plus vite mes bouquins dans ma biblio Babelio.

Pour l'histoire : malgré les apparences, ce n'est pas essentiellement une histoire d'amour contrarié. Dans les années soixante, la fille d'un notable chrétien, Simone, s'enfuit au bras de l'employé modèle de son père, presque son fils spirituel puisque ni ses propres enfants, ni ses beaux-fils ne trouvent grâce à ses yeux. Amid et Simone sont pourtant séparés par ce père autoritaire et vont chacun vivre de leur côté, mais la rupture familiale est amorcée. Sur fond de chronique familiale, Magdalani raconte les vicissitudes du Liban pendant et après la guerre, la petite guéguerre entre communautés religieuses, l'engagement politique et l'évolution d'une ville, d'un quartier...

J'ai bien aimé l'acharnement du père pour transmettre sa passion, son nom, son empire, à des héritiers pour le moins désinvoltes et la chronique du Liban qui s'agence autour de cette fresque privée comme un vent contraire.
Par contre, je n'ai pas retrouvé la poésie de l'écriture que j'aime tant chez Maalouf. Normal me direz-vous il s'agit d'un roman de Magdalani pas de Maalouf. Mon défaut littéraire a encore frappé ! Par exemple, quand j'ai lu Zola, il y a longtemps, je cherchais Hugo ce qui est une bêtise immense (Bon, j'avais 15 ans, c'est plus excusable qu'aujourd'hui) ! Au fond, je suis comme Khattar, je n'apprends pas bcp de mes erreurs, mais, à ma décharge, mieux vaut rester une lectrice bornée 20 ans durant, qu'un père intransigeant toute une vie.
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Un simple calcul partant de la naissance de Charif Madjalani en 1960 nous informe que l'auteur s'est substitué à son père qui avait 16 ans en 1941, pour faire ce récit pseudo autobiographique.

Simone fille de Chahib Khatarr, un notable chrétien est enlevée par Hamid Chahid bras droit de son père à l'usine. (4èmè de couv').

Le père de Charif Madjalani a un compte à régler avec la famille de Chahib Khatarr,et de son potentat qui imposa pendant quarante ans une poigne solipsiste sur le quartier de Marsad, qui « comme chacun sait » (sic) est au Sud de Beyrouth.

Chahib est un despote sans culture et sans conscience, ce qui lui permet de traverser quarante ans de conflits mondiaux et locaux sans se soucier plus que ça de ce qu'il pourrait advenir. Il règne sur son tas d'or et se contente finalement de flatteries et de conversations avec des voisins moins fortunés, qu'il méprise et qu'il moque.

C'est assez plaisant de constater qu'au Liban qui fut pour nous tous une terre de combats sanglants et de luttes fratricides et religieuses, on peut s'affranchir de l'histoire et ne garder, sans doute par aveuglement, que la vérité d'une filiation entre un maître et son régisseur.

Charif Madjalani, professeur de lettres françaises au lycée Saint Joseph de Beyrouth, franchit la ligne jaune sans émotion et dans un excellent français.
Allégeance filiale peut-être, mais un faux nez ne fait pas un vrai auteur.

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Dans le Liban du début des années 60, Simone, la fille de Chakib Khattar, un riche chrétien, est enlevée par Hamid Chahine, bras droit de ce dernier à l'usine. L'enlèvement tourne court et le projet de mariage des deux jeunes gens est avorté. Mais cet évènement cache autre chose : Chakib Khattar cherche un héritier et il voyait en Hamid un potentiel candidat. Cet homme d'une autre époque ne semble pas voir que le pays qu'il a connu est en pleine mutation et que les tensions entre les communautés chrétiennes et musulmanes sont exacerbées.
Je referme ce livre un peu déçue. Autant la quatrième de couverture m'a accroché, autant la lecture m'a ennuyé. J'avoue ne pas bien connaître l'histoire du Liban. Aussi, je suis sûrement passée à côté du récit. Mais l'histoire en elle-même - l'enlèvement, les questions d'héritage, les relations entre les communautés - rien n'y aura fait.
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