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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Qu'on se le dise : avec L'empereur à pied, le romancier libanais Charif Majdalani poursuit son chemin avec grâce après les excellents le dernier seigneur de Marsad et Villa des femmes. L'histoire commence avec l'apparition, au milieu du XIXe siècle, dans les montagnes libanaises, d'un personnage dont on sent, d'après la stature, qu'il n'est pas qu'un pauvre hère à la recherche d'un travail. Il va se révéler le patriarche d'une longue dynastie à la prospérité commerciale continue, jusqu'à nos jours. Un drôle de type, tout de même, ce Khanjan Jbeili qui impose une loi d'airain à ses descendants : seuls les fils aînés pourront prendre épouse, au fil des années. A partir de ce postulat, et après un prologue qui confine à la légende, Majdalani met en place un récit qui va s'articuler autour de conversations entre un narrateur (qui change) et un interlocuteur qui a suivi de près ou de loin, souvent de manière épistolaire, les aventures des fils cadets (les femmes sont plutôt absentes) et leurs grands malheurs. L'écrivain libanais excelle dans le picaresque et, tout en nous contant les évolutions de son pays, depuis son appartenance à l'empire ottoman, nous fait voyager autour du monde, du Mexique à l'Asie Centrale, de l'Italie aux Balkans. L'intérêt ne se dément jamais dans la lecture de ce roman qui se renouvelle sans arrêt. Charif Majdalani est définitivement un narrateur oriental hors pair, cultivé et malicieux.
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Un patriarche s'installe dans les montagnes libanaises et fonde une lignée de fils aînés à la règle successorale très stricte.
Les cadets n'ont plus qu'à voyager à travers le monde. le récit de leurs pérégrinations est raconté au narrateur par leurs neveux respectifs.
Même si le style ne m'a pas enchantée (longs paragraphes et phrases lourdes), j'ai trouvé le fonds intéressant historiquement (et géographiquement) parlant. J'ai appris beaucoup de choses sur l'évolution du Liban, pays de l'auteur, du début du XIXème siècle à nos jours mais pas que car j'ai voyagé dans le monde entier avec les cadets protagonistes. Cette histoire n'est pas non plus dénuée de violence, âpre comme cette région du monde.
Et j'ai trouvé la fin et la réflexion qu'elle induit très belles.
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Ce roman se déroule dans les montagnes du Liban. Affaires, violences, déchirures familiales se succèdent dans un grand roman dépaysant et grandiose d'un romancier lui-même libanais. Ce livre est paru en 2017.
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J'ai découvert Charif Majdalani avec  Caravansérail qui m'avait beaucoup plu. j'avais lu aussi le  Dernier Seigneur de Marsad,  et la Villa des Femmes avec grand intérêt et grand plaisir. J'ai donc téléchargé L'empereur à pied dès sa sortie. 

Cette saga s'étale sur près de deux siècles  et 7 générations. Elle  raconte comment l'Empereur, Khandjar Jbeili, arrivé à pied dans la montagne libanaise avec ses trois fils, a bâti d'abord sa richesse et son pouvoir en défrichant des terres escarpées, construisant des terrasses, introduisant la culture du mûrier et s'imposant au seigneur de la montagne comme collecteur d'impôt. Beaucoup de travail, du charisme et des alliances, de la violence aussi pour se hisser à une position sociale enviable.

Il n'est pas question de morceler le domaine, ni de partager les richesses. L'héritage devra rester indivis. Seul l'aîné pourra se marier et transmettre les affaires à son aîné!L'ainé fera donc fructifier la fortune. le cadet sera condamné à servir son frère, ou à s'évader dans des expéditions lointaines  et aventureuses.

Charif Madjalani est un merveilleux conteur.

Son récit sera donc double, ascension de cette famille à la grande bourgeoisie chrétienne libanaise, propriétaires terriens mais ensuite commerçants et finalement affairistes. On verra descendre de la montagne les descendants de Khandjar Jbeili , s'installer dans un véritable palais jusque à ce que la guerre civile ne les en déloge. La période de la guerre civile est magnifiquement racontée et analysée. On verra leur mode de vie encore féodal jusqu'à la fin du 20ème siècle.

En parallèle, les aventures des cadets, les conduisent sur des itinéraires rocambolesques. Zeid, parti cherché fortune en Amérique, après une étape vénitienne,  se fixera au Mexique dans le redoutable Sonora où il s'imposera par son charme et par la violence.

Chehab, son cousin, fera route vers l'Orient, sur la route de la Soie, à la poursuite d'un général russe blanc, l'Ataman Premerguine et son armée fantôme traînant un trésor de porcelaines fines ornées de roses et d'oeufs Fabergé.

Naufal, le poète lettré, ira à la recherche d'un  tableau perdu. Cette recherche le mènera à Venise, mais aussi à Dubrovnik, à Kotor et finalement il se lie avec un journaliste américain qui veut faire un reportage sur le Commandant Markos, sur le Mont Gramos, avec l'ELAS  dans la guerre civile grecque en 1948.

Ce roman en 6 parties distinctes est un peu hétérogène, mélange de Caravansérail - pour les aventures lointaines et du dernier Seigneur de Marsad pour les épisodes libanais. Si l'effet de surprise n'est plus présent pour moi, le plaisir de lire un  conte oriental est toujours très vif. le dernier chapitre "en attendant les ogres" traite de l'évolution récente du Liban, de corruption, d'affairisme et de projets immobiliers m'a beaucoup intéressée.


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