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EAN : 9782021055108
192 pages
Seuil (05/01/2012)
3.54/5   14 notes
Résumé :
Les « si brèves années de gloire » sont celles de la décennie qui précède le début de la guerre civile libanaise, en 1975. Fils de filateurs ruinés, l'aventureux Ghaleb Cassab n'a de cesse qu'il n'ait relevé la fortune de sa famille et conquis, ce faisant, la femme aimée que sa pauvreté lui interdit d'épouser. Il y parviendra de la plus rocambolesque façon, en allant enlever les machines d?une usine sous séquestre à Alep, en Syrie. Remontées à Beyrouth dans la filat... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Contrairement au Lieutenant Drogo qui mène une vie morte (dans le roman existentialiste le désert des Tartares), l'aventurier Ghaleb Cassab du roman Nos si brèves années de gloire vit sa vie à 200 à l'heure (s'adaptant aux changements de situation ou aux coups du destin), prend des risques (négocie et se lance dans des opérations financières), aime et le dit (quitte à se faire rabrouer); animé qu'il est par la "rage" face à la banqueroute familiale (de filateurs libanais du XX° siècle) et par ses "rêves de réhabilitation de l'usine de son père" assassiné.
Peut-on parler d'existentialisme dans ce cas là puisque Ghaleb Cassab se "définit par ses choix, ses engagements, son existence" ? Sans doute, mais ce roman fort bien écrit, ce récit vivant (car conté au lecteur par Ghaleb sur le ton de la confidence) même s'il donne à réfléchir sur la volonté d'un homme prêt à tout pour réussir (quitte à devenir un rapace face aux "rapaces"), retrouver le statut social qui était celui de sa famille, se réapproprier son amour perdu; est surtout un beau roman d'aventures, un magnifique portrait d'homme (une excellente étude psychologique) et un livre (bien que romancé) qui nous livre un pan de l'histoire du Liban entre 1965 et 1975 (guerre civile).
Du dépaysement: on passe du Liban, où jeune vendeur, Ghaleb (érudit et intelligent) a sacrifié ses études par manque d'argent; à la Syrie où il côtoie des marchands de "chevaux du désert", aux "affaires en Irak" avec bien sûr le Liban encore et toujours.
De l'amour teinté d'érotisme: entre une princesse arabe au "regard plein d'équivoques", à Mathilde son grand amour surnommée "Monde", en passant par une virginale traductrice qui aime les salles sombres des cinémas.
Charif Majdalani, dont Nos si brèves années de gloire forme le dernier volet d'un triptyque libanais avec Histoire de la Grande Maison et Caravensérail, nous démontre ici que du jour au lendemain, un destin peut basculer (on débute par une ruine familiale, on finit par la guerre civile au Liban), mais qu'avec du courage et de la détermination on avance et se reconstruit.
Bravo pour ce livre attrayant, riche émotionnellement et plein d'espoir!
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Mais où donc avais-je lu que ce roman avait comme toile de fond les événements tragiques qu'a connus le Liban ces dernières décennies? La guerre n'apparaît qu'à la fin et l'auteur ne la commente absolument pas.
Ceci dit, le lecteur a droit au récit coloré mais sans intérêt des multiples initiatives, souvent rocambolesques, d'un aventurier libanais qui veut à tout prix devenir riche. C'est amusant au début mais ça lasse assez vite.
Heureusement, ce bouquin a deux qualités: il est bien écrit...et court!
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Un hymne à l'espoir que l'on lit à la vitesse d'un pur-sang arabe ! La faculté de penser que le plus beau reste à venir malgré les événements.

Une ode à la joie de vivre, à l'audace, à l'impertinence, une touche de fraîcheur baignée par la beauté des paysages du Liban.

A l'ombre des cèdres bleus, Charif Majdalani nous invite à ne jamais renoncer !
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J'ai arrêté mon résumé (voir le blog) beaucoup plus tôt que la quatrième de couverture: je ne comprends pas pourquoi l'éditeur dévoile tout le contenu du livre, jusqu'au dernier chapitre... D'après la présentation également, ce livre est le troisième d'un triptyque qui comprend Histoire de la Grande Maison (2005) et Caravansérail (2007), que je n'ai pas lus... et que je ne lirai probablement pas parce que je n'ai pas été particulièrement séduite par Nos si brèves années de gloire. Je ne sais pas, peut-être est-ce dû à la position de la femme dans ce livre, objet sexuel plutôt que sujet, ou au caractère aventureux, parfois à la limite de l'épopée orientale, du narrateur.
Lien : http://vdujardin.over-blog.c..
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critiques presse (3)
LeMonde
02 mars 2012
Des années d'insouciance sur lesquelles Charif Majdalani revient avec bonheur et piquant.
Lire la critique sur le site : LeMonde
LaLibreBelgique
21 février 2012
L’image de ce Liban-là a quelque chose d’intemporel. D’autant que la verve de Charif Majdalani est si chaleureuse que le charme opère dès les mots pour ne jamais disparaître.
Lire la critique sur le site : LaLibreBelgique
Lhumanite
17 janvier 2012
Dans le but de bâtir le roman national du Liban, Charif Majdalani hisse au niveau du mythe et du symbole des fragments d’existences héroïsées qu’attise un imaginaire qui ne masque pas la part du réel.
Lire la critique sur le site : Lhumanite
Citations et extraits (4) Ajouter une citation
Dans ma prétention à la vouloir pour moi, je me sentais comme quelqu'un qui hérite d'un diamant de cent carats et qui n'a pour le conserver qu'un vieux mouchoir ou un fond de tiroir encombré, à l'exemple de ce minable bureau où nous nous retrouvions et où j'avais bien plus honte de lui proposer de venir qu'elle de m'y accompagner.
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Un jour, elle ouvrit lentement sa chemise en me regardant d'un air équivoque, mais le craquement d'un des gigantesques meubles, buffet, dressoir ou armoire, nous rappela soudain à l'ordre, comme si la douairière, partie avec son chauffeur et sa dame de compagnie,avait délégué à son fabuleux décor le soin de nous interpeller au moindre écart de conduite.
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"Et vous pensez qu'elle l'aime, Mathilde Sabbagh?" ai-je demandé.
"Pas besoin de l'aimer, a répondu l'aînée, il est aux petits soins pour elle, il a acheté toutes les hypothèques et les a rendues à ses parents." J'ai répondu qu'il avait donc acheté Mathilde, en quelque sorte.
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Mais en définitive, qu'avais-je à faire de tout cela, qu'avais-je à faire de tant de moyens, d'argent et de biens si je ne pouvais posséder Monde ?
Bientôt les vieux rêves d'action et de poésie dans l'action se remirent à me tarauder dans mon ennui d'industriel.
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