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Critique de Melisende


La dernière opération Masse Critique de Babelio dédié aux livres jeunesse m'a permis de découvrir le premier tome d'une nouvelle trilogie fantasy. Merci donc à Babelio et aux éditions Talents Hauts - que je découvre par la même occasion - pour cet envoi !
Exit les vampires, les loups-garous ou même les dystopies qui ont la cotte en ce moment et bienvenue aux licornes ! Un tome d'introduction qui pose les bases : présentation des personnages principaux et de leurs rôles et mise en place de l'univers et de l'intrigue. C'est court et simple, sans prétention, mais ça fonctionne très bien ! Pour les jeunes lecteurs ou ceux « qui ont de la bouteille », un début de saga prometteuse !

Ascane a été choisie parmi des centaines de candidats à travers tout le pays pour suivre un apprentissage de licornier. Arrivée dans la grande ville où elle doit suivre sa formation, elle se heurte à la mauvaise humeur de Séber, son futur maître, qui n'a aucunement l'intention de prendre une fille comme élève.
Encouragée par les deux autres apprentis qui deviennent vite ses alliés - l'exubérant Erdnaël et le réservé Fergall - elle est bien décidée à prouver à Séber qu'elle mérite sa place et qu'elle a les capacités pour y arriver ! Décidé à son tour à se débarrasser de cette demoiselle un peu trop encombrante, le maître lui lance un défi : si elle parvient à soigner « Le Sauvage » - une licorne sauvage blessée extrêmement dangereuse - elle pourra rester et suivre son apprentissage… Mais comment une toute jeune fille inexpérimentée pourrait réussir là où plusieurs maîtres licorniers aguerris ont échoué ?…

Si le schéma général semble on ne peut plus classique - à savoir une jeune héroïne ignorante qui nourrit en fait un grand pouvoir en elle et qui est destinée à combattre le Mal - force est de constater que ça fonctionne et que ça fonctionne même très bien.
L'originalité de cette trilogie réside surtout dans l'utilisation d'une créature délaissée dans la littérature Imaginaire alors que c'est sans doute une des créatures magiques les plus anciennes de notre folklore (cf les bestiaires du Moyen Age) : la licorne. Lenia Major créé ici toute une « mythologie » autour de ce « cheval améliore ». le lecteur apprend donc qu'il existe un noyau de licornes sauvages dans le pays mais que la plupart sont apprivoisées car nées en captivité pour « servir » les hommes.
Les dresseurs, appelés licorniers, doivent maîtrisés de nombreux sorts et enchantements pour se faire comprendre des créatures magiques qu'ils dirigent. Malgré tout, ils ne les dominent jamais, les licornes gardant un côté sauvage et indomptable qu'il faut apprendre à respecter. L'auteure amène petit à petit l'idée que certaines personnes possèdent plus de pouvoirs que les « simples » maîtres licorniers et l'on comprend vite qu'Ascane, l'héroïne, est de ceux-là. Son grand-père semble avoir été le dernier à manifester un talent hors du commun avant de subir un malencontreux accident…
Des passages en italique, entre deux chapitres, apportent également un nouveau point de vue - interne cette fois - qui laisse à penser qu'un « homme » malintentionné a de sérieux plans de vengeance qu'il ne tardera pas à mettre à exécution… et la toute dernière page vient confirmer cette hypothèse.

Dans ce monde où les licornes et les mages se côtoient, évoluent l'héroïne et les personnages secondaires qui l'entourent. On pourrait reprocher un léger manichéisme dans les personnalités des figures - mais n'oublions pas qu'il s'agit d'un titre destiné à la jeunesse -, cependant, j'ai envie de croire que les choses vont s'épaissir et prendre un peu plus de profondeur par la suite.
Bien sûr, la jeune héroïne risque de garder la même ligne de conduire - à savoir combattre le ou les méchants - mais je pense qu'il y a peut-être quelque chose à tirer des deux autres apprentis (resteront-ils des alliés souriants et un peu fadasses ?) et de maître Séber qui semble avoir un passé intéressant, en rapport avec le grand-père d'Ascane.

Niveau écriture, comme je l'ai laissé entendre plus tôt, le récit est à la troisième personne du singulier (contrairement aux petits passages en italique entre certains chapitres). le lecteur découvre donc l'histoire à une certaine distance des personnages mais n'a en revanche, qu'un oeil sur la figure d'Ascane (et sur les figures à proximité immédiate de la jeune fille). On ne sait donc pas tout, on perçoit seulement, on devine.
Sans être extraordinaire stylistiquement parlant, ce n'est pas non plus simpliste. Petits et grands y trouveront leur compte et je pense que les jeunes filles pourront s'identifier à Ascane, contrainte de se battre deux fois plus que ses camarades apprentis pour gagner sa place, tout ça parce qu'elle est née fille. C'est un aspect de l'histoire qui a son importance et qui m'a plu.
Niveau objet, je n'ai presque rien à redire. Format, illustration de couverture ou même décorations pour les en-têtes de chapitres, c'est tout bon. le seul petit point qui m'a sauté aux yeux vient de la mise en page : il n'y a aucun alinéa ! Ce n'est qu'un détail mais c'est finalement quelque chose qui se remarque lorsqu'on ouvre le livre.

Un tome d'introduction qui m'a assez séduite pour que j'ai envie de lire la suite. Et si les personnages prenaient un peu plus de profondeur dans les tomes suivants, ce serait presque parfait !
Lien : http://bazar-de-la-litteratu..
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