AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de clarisse123


J'ai beaucoup apprécié la lecture de ce premier roman
"Alias Janna", de Milena Makarius. Tout semble vrai comme dans un roman d'Emmanuel Carrère (que l'auteur cite) : la fille veut faire un film sur la mère, la mère finit par écrire un roman sur le film en train de se faire (mise en abime connue et néanmoins efficace). le film est en train de se faire, le film est fini, le roman est en train de s'écrire ; le spectateur est pris au coeur du processus de création et dans la relation tendue entre la mère et la fille. L'enjeu : la vérité.
C'est bien connu, pas de roman sans conflit. le tandem filial se "dispute" le passé de la mère (a-t-elle été un agent du régime Bulgare ? Etonnamment, le "cas" Janna n'est pas sans rappeler le "cas" Kristeva, autre figure littéraire). Sur un mode polar ou thriller politique, l'auteur nous emmène dans les méandres d'une histoire communiste et d'une mémoire intime. Tous les ingrédients sont là : l'enquête, un pays proche et lointain, la Bulgarie des années 70, le bloc des pays de l'Est en train de craqueler, la difficulté de circuler librement, et évidemment, l'absence de liberté individuelle.
A la fiction politique et familiale s'ajoute l'aventure amoureuse - avec le personnage très attachant de Daniel qui fuit un régime de la violence. Il rêve de liberté. Il chemine vers elle. de ces allers-retour entre Paris, Sofia et les paysages intérieurs escarpés, reste la relation mère et fille - belle, rebelle et universelle.

Commenter  J’apprécie          10



Ont apprécié cette critique (1)voir plus




{* *}