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Critique de Peteplume


Ce que j'ai particulièrement apprécié dans ce livre c'est que Makine ne parle pas la langue de bois. Il ne rend pas seulement hommage à une personnalité hors du commun (Jean-Claude Servan-Scheiber — mais au fait, quand est donc apparu ce deuxième nom? le livre est muet sur ce point...), il écorche au passage certaines idoles (Sartre et consorts) dont l'intellectualisme brillant a éclipsé des valeurs plus concrètes et occulté la réalité de la guerre et même nié les horreurs du stalinisme. Il fustige aussi les éditeurs qui sont soumis aux lois de la rentabilité. Il s'insurge au passage contre le "politiquement correct" et autres pensées ramollies et bien-pensances qui frisent l'hypocrisie et embourbent les débats dans un magma édulcoré d'où rien de bon ne ressort. En somme, Makine n'hésite pas à écrire, au détour d'un témoignage touchant, ce que beaucoup pensent mais n'osent pas énoncer de vive voix. Makine a écrit là un livre très personnel, bien que hors des sentiers battus de la mode de l'auto-fiction. Il s'implique personnellement nous faisant entrer dans l'intimité de sa relation avec J-C Schreiber et nous le rend si sympathique qu'on aimerait avoir le privilège de partager cette amitié respectueuse entre les deux hommes.
Tout ça me donne le goût de m'attaquer à "Cette France qu'on oublie d'aimer", point de départ de cette rencontre entre Makine et Schreiber...
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