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Critique de Merik


Merik
27 décembre 2017
S'il est français, ce testament transmet surtout une langue écrite magnifique et peu commune, érigée par le narrateur au gré de ses tergiversations identitaires entre la Russie et les récits de sa grand-mère Charlotte, à la valise pleine de souvenirs de France. Depuis son petit balcon russe où elle se raconte avec l'immensité de la steppe en lisière, le frisson, l'émotion et la nostalgie miroitent au firmament de l'indicible, par la magie d'une prose céleste. "L'indicible ! Il était mystérieusement lié, je le comprenais maintenant, à l'essentiel. L'essentiel était indicible. Incommunicable. Et tout ce qui, dans ce monde, me torturait par sa beauté muette, tout ce qui se passait de la parole me paraissait essentiel. L'indicible était essentiel."
Un roman difficile à résumer, l'histoire en elle-même n'a pas vocation de voler la vedette à la belle Charlotte, encore moins à la langue dont il dessine les contours d'un hymne vibrant. Pourtant le récit, ou plutôt les histoires dans le récit (celles du narrateur et sa famille, dont Charlotte) agrémentent la lecture du sel romanesque nécessaire.
Mais rien n'y est gratuit, la narration suit son cours (parfois tortueux), le style et la langue élèvent et suggèrent.
C'est beau, c'est virtuose.
(et c'est à lire bien sûr)
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