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Critique de Achillevi


Un roman dont les facettes sont multiples servi par une écriture magnifique.

C'est, en première approche, le destin de Catherine la Grande qui semble être le prétexte du livre. Erdmann, un cinéaste Russe qui vit d'expédients à la fin de l'ère Brejnévienne, cherche à révéler la fêlure intime qui sous-endait l'appétit sexuel démesuré qui marquait le comportement scabreux de l'Impératrice. Un comportement qui finit utilement par masquer aux yeux de nombre de ses compatriotes son bilan politique considérable et sa philosophie éclairée, voire républicaine. C'est une belle plongée dans l'Europe du XVIIIième siècle, le Siècle des Lumières. Un siècle raffiné fait de contrastes violents et de personnages épiques. C'est aussi l'histoire d'une Russie dont la grandeur se révèle.

Makine se sert du scénario d'Erdmann et des évolutions multiples qu'il doit subir, au risque de trahir l'intention pure de son auteur, pour décrire les vicissitudes de la vie quotidienne des Russes en Union Soviétique (la censure, les appartement collectifs, la gérontocratie, les combines...) puis celle des folles années 90 où toutes les digues furent rompues conduisant aux excès les plus fous.

C'est enfin une réflexion sur l'identité, la condition de la femme et la vacuité de l'Histoire qui confine au vaudeville dont l'homme ne peut s'extraire, ne peut trouver sa vraie liberté qu'à travers l'amour...Ce que la Grande Catherine ne connut que très brièvement et qui aurait pu changer du tout au tout son destin. Un secret après lequel Erdmann court et qui le conduira à sa propre liberté.
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