Voilà un livre et un auteur que je n'aurais pas tenté sans les avis favorables qui revenaient régulièrement sur ma page Babelio, le graphisme de couverture et la quatrième de couverture ne m'inspirant pas plus que cela...
Disko est le deuxième tome mettant en scène l'inspecteur
Qaanaaq Adriensen. Adriensen est le chef de la (toute petite) police groenlandaise. Une fonction due en partie à ses origines.
Qaanaaq est d'origine locale, même si il a été adopté par une policière renommée à Copenhague. le policier danois est donc de retour dans sa terre natale, où il s'est lié d'amitié avec son adjoint Apputiku Kalakeq, dit Appu.
Eté 2018, les habitants de Nuuk, la capitale du Groenland, sont collés à leurs téléviseurs pour suivre la coupe du monde de football, quand dans ce vaste territoire habituellement des plus calmes, on retrouve le cadavre d'un glaciologue enfermé dans un petit iceberg (« un bourguignon » pour les spécialistes). Les touristes qui fréquentent la baie touristique de Disko tournent autour de ce cadavre-glaçon. Après les avoir écartés,
Qaanaaq et sa petite équipe parviennent vite à comprendre qu'il s'agit d'un meurtre : le scientifique a été enfermé vivant dans une prison creusée dans le glacier voisin. Pourquoi ce crime ? Qu'est-ce qui a pu motiver les tueurs ?
Après un départ « canon », à coup de glaciers qui s'effondrent et de voyages en hélicoptère au dessus de l'immensité de l'île-pays, le rythme ralentit un peu et les situations ont tendance à se répéter. L'intrigue passe en second derrière l'histoire intime de
Qaanaaq, ce qui est problématique quand on n'a pas lu le premier épisode de la série :
Qaanaaq.
Il a d'excellentes pages dans ce roman, à commencer par celles consacrées au pays, à sa géologie et à son organisation duale entre les ex-colonisateurs danois, qui continuent de gérer la sécurité, et les inuits, qui perdent leurs traditions et voient le climat changer.
Mo Malo, ou plutôt
Frédéric Mars qui se cache derrière ce pseudonyme, a mis en lumière les glaciers et les icebergs, mais les cheminements pas vraiment logiques de
Qaanaaq et son histoire si tourmentée (et que le lecteur ne comprend pas forcément mieux à la fin du livre) finissent par lasser un peu. le verre est à moitié vide au final, malgré les beaux glaçons qui y ont été rajoutés…