Janvier 1935. Sur son lit de mort, Roland, un vieil homme, prie. Au loin, le son des cloches lui rappellent la mort..
Août 1914. La guerre fait rage. Dans les tranchées, les corps des hommes s'accumulent. Dans le village de Méricourd, en Champagne, à l'intersection de Reims, Verdun et Châlons-sur-Marne, la guerre avait pris ses quartiers non loin de là. Chez le cafetier du coin, la "Champagne heureuse", les soldats venaient s'y réfugier et chercher un peu de réconfort pour se donner du courage et tenter d'oublier les horreurs de la guerre. le corps de la jeune serveuse, Joséphine Taillandier, a été retrouvé. Egorgée et enterrée dans une tranchée, à la va-vite, une lettre d'adieu à la main écrite par son propre assassin. le coupable est de suite désigné: un soldat avec qui elle avait eu une altercation dans le café. Pas le temps de chercher plus loin, il y avait meurtre, il fallait un coupable. Que cela serve de leçon aux autres soldats, le jeune homme fut fusillé. Malheureusement, moins de deux semaines plus tard, ce furent deux corps que l'on retrouva, deux jeunes femmes égorgées sur la ligne de front, des lettres d'adieu à la main. le lieutenant Roland
Vialatte est envoyé sur les lieux pour retrouver le vrai coupable...
Voilà un premier tome fort prometteur... Sur fond de guerre, Kris installe une enquête policière. En effet, des jeunes femmes sont retrouvées mortes sur le front. Et la gendarmerie envoie l'un de ses lieutenants pour résoudre cette sombre affaire. le pauvre homme n'aura d'autre choix que de se confronter aux horreurs de la guerre et aux hommes qui la font. L'enquête n'est finalement qu'un prétexte pour montrer les absurdités de ce conflit, la terreur et l'effroi dans les tranchées. Kris nous offre ici un premier tome riche et dense, un travail en aval sans nul doute conséquent, tant sur le fond que sur la forme. Car, les dialogues et les récits sont étoffés, et les expressions de l'époque ne manquent pas. Au dessin,
Maël a su recréer parfaitement cette ambiance poisseuse et froide. Les aquarelles, en couleur directe, sur fond gris, siéent parfaitement à ce récit.
Notre mère la guerre, Première complainte au son des cloches...