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Notre Mère la Guerre tome 2 sur 5
EAN : 9782754803205
64 pages
Futuropolis (16/09/2010)
4.14/5   125 notes
Résumé :
Janvier 1915, en Champagne pouilleuse. Cela fait six mois que l'Europe est à feu et à sang. Six mois que la guerre charrie ses milliers de morts quotidiens. Mais sur ce lieu hors de raison qu'on appelle le front, ce sont les corps de trois femmes qui font l'objet de l'attention de l'état-major. Roland Vialatte, lieutenant de gendarmerie, militant catholique, humaniste et progressiste, mène l'enquête, à la demande du capitaine Janvier. Une étrange enquête, à cause de... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (26) Voir plus Ajouter une critique
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Dans ce deuxième volet, on dira que l'enquête patauge, comme pataugent nos jeunes combattants dans ce bourbier immonde qu'est le front. Mais l'enquête est bien secondaire car ce tome semble plus destiné à souligner l'horreur et la noirceur de cette sale guerre durant laquelle on sacrifia des jeunes enrôlés comme chair à canon. Par deux fois on assistera à un macabre appel où les morts ne peuvent se signaler présents et les vivants commencent à se faire rare dans les rangs du caporal Peyrac.

On assistera tristement aux tentatives des soldats pour sauver Jolicoeur, en otage dans les lignes ennemies et qu'il sera difficile de sauver sans subir à son tour les tir de l'ennemi.

Le côté absurde de la guerre sera souligné par un échange entre Allemands et Français alors qu'ils sont en route pour les tranchées.

L'enquête semble se poursuivre plus assidûment par la suite, alors qu'un nouveau meurtre est commis, et que le lieutenant Vialatte découvre quelques maigres indices qui le mèneront peut-être vers le ou les coupables.

Le dessinateur, fidèle à lui-même nous offre des planches lugubres certes, par leur couleur, qui donnent cette impression de nuit perpétuelle, de crasse, de tristesse et d'effroi, mais elles traduisent si bien la situation de ces hommes qui vivent la faim, le froid, l'inconfort extrême au quotidien. de ces hommes parfois morts et restés dans l'oubli et n'ayant même pas pour dernier refuge, le moindre monument aux morts.
Lien : http://1001ptitgateau.blogsp..
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En Champagne pouilleuse, le lieutenant de gendarmerie Roland Vialatte est toujours sur le front à la recherche de l'assassin des jeunes femmes que l'on retrouve égorgées, une lettre d'adieu écrite de la main du tueur sur elle. En première ligne, il retrouve une vieille connaissance, la caporal Gaston Peyrac. A la tête de jeunes recrues, des repris de justice à peine sortis de l'enfance, il a bien du mal à croire que l'un d'eux pourrait être le meurtrier comme le suppose Vialatte. Tandis que les ripostes ne cessent de part et d'autre, que le sang coule, que les hommes doivent affronter toutes ces horreurs et que l'un d'eux, Jolicoeur, blessé et coincé entre les deux lignes de front, sert d'appât aux boches, Vialatte doit continuer à mener son enquête...

L'enquête, ici dans ce deuxième volet, est reléguée au second plan tant la Guerre est omniprésente. L'on est en première ligne, et ce, dès les premières pages, criantes de vérité, dans lesquelles Maël réussit un rendu magnifique de ces combats. Les investigations de Vialatte pour débusquer le coupable des meurtres paraissent bien absurdes tant la violence règne, les compatriotes tombent les uns après les autres et que le sang coule à flot. le scénario est toujours aussi captivant et bien ficelé. Les scènes se suivent avec un intérêt grandissant et l'on se prend d'affection pour ces soldats. le coup de crayon réaliste de Maël est magnifique, les couleurs tristes créent une atmosphère plus que jamais oppressante et il nous offre de très belles aquarelles.

Notre Mère la guerre, Deuxième complainte au son des canons...
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Rappel.
Première complainte.
Une vingtaine d'années après la fin de la Première Guerre mondiale, Roland Vialatte sur son lit d'agonie se confesse auprès du curé de sa paroisse.
Ce qui obsède toujours ce policier à la retraite, c'est l'étrange affaire concernant les crimes de jeunes femmes perpétrés sur la ligne de front près de Méricourt ( Champagne pouilleuse ) durant l'hiver 1914-1915, crimes dont il a été chargé par l'état-major de l'armée française d'identifier et d'arrêter le ou les coupables.
Les premières victimes sont Joséphine Tallandier, 17 ans à peine, serveuse à " La Champagne Combattante ", Mariette Vauguenard, infirmière dans un service de la Croix-Rouge de Méricourt, Irene Hornby, Canadienne correspondante de presse pour des journaux américains.
Les deux premières victimes ont été égorgées non loin ou dans une tranchée, la troisième étranglée dans un hôtel proche du front.
Le ou les meurtriers laissent sur les malheureuses jeunes femmes une lettre d'adieux écrite de sa main...
Pour tenter de résoudre ces meurtres en série, le lieutenant Vialatte décide de se rendre sur les lieux où ont été commis les deux premiers, à savoir une tranchée en première ligne.
Dans cette tranchée, il tombe sur une vieille connaissance, le caporal Gaston Peyrac, un " internationaliste libertaire ", à la tête d'une escouade de jeunes conscrits - des mineurs délinquants que l'armée a libérés ( eh oui, Prigojine n'a rien inventé !, contre un engagement et en changeant leur date de naissance...) aux comportements et aux " absences " troublantes ...
Lors d'une offensive, un des " gamins " soldats soupçonnés par Vialatte, " Jolicoeur ", est blessé et gît dans une ruine entre les tranchées française et allemande...

Deuxième complainte.
Nous retrouvons l'escouade du Caporal Peyrac.
" Jolicoeur " blessé au ventre appelle ses camarades à l'aide.
Ceux-ci sachant que le soldat français est utilisé par les Allemands comme un " appât ", se contentent pour l'heure de lui chanter des chansons, à la fois pour briser sa solitude et pour qu'il ne s'endorme pas.
Entre appels, tirs d'artillerie, le lieutenant Vialatte continue de faire l'expérience de la guerre et d'enquêter.
Ayant été sollicité par le caporal Peyrac, se soulageant dans les feuillées, d'aller lui chercher dans l'abri quelques journaux pour qu'il s'essuie, il tombe sur des exemplaires qui l'intriguent. Un surtout, du Washington Post, pour lequel travaillait Irene Hornby...l'une des trois victimes, retient son attention, car la date du journal correspond avec celle des crimes. Mieux encore, sur le bureau de Peyrac traîne un journal de bord... dont quelques pages ont été arrachées... et l'on se souvient que l'assassin a à chaque fois laissé une lettre d'adieux sur le corps des malheureuses.
Tout à ses découvertes, Vialatte est demandé par une estafette.
Le corps d'une quatrième jeune femme vient d'être découvert. Cette fois il s'agit d'une jeune prostituée belge, Mathilde Doorne, " pensionnaire " chez Madame Hortense, et " protégée " de son ami le capitaine Janvier, membre de l'état-major du général Berthelot, officier meurtri dans sa chair et dans son âme, amoureux de Péguy et de Victor Hugo ...

Dans ce deuxième opus Maël et Kris s'attardent davantage sur la guerre que sur l'enquête policière, sans pour autant négliger celle-ci.
Le rendu graphique est absolument " spectaculaire " et " saisissant ". Un travail de titan pour un dessinateur complètement habité par son sujet.
À noter l'insistance du travail graphique sur les yeux.
Plus encore que dans le premier tome, ce qui m'est resté après deux lectures espacées, ce sont ces dizaines d'yeux qui ont quelque chose de l'ordre de " l'ailleurs ", de " l'outre-tombe ", de " l'au-delà-du-miroir ", de " l'obsédant " ; des yeux d'une incroyable expressivité et dont la stylisation semble pourtant très " épurée "...
La plume de Kris n'est pas en reste, toujours en parfaite symbiose avec les dessins, toujours pertinente, cultivée, talentueuse.
Deux albums de très haute tenue.
Un témoignage bouleversant qui fait écho à ces mots de Léon Mallefond, sergent d'une section de mitrailleurs :
" C'était dur, une vraie boucherie et un enfer sous les coups de l'artillerie. C'était à devenir fou. D'ailleurs, nous n'étions pas normaux."
Ainsi qu'à ceux d'Henri Fleignac, tireur dans les Corps Francs :
" Nous sommes tombés dans un tourbillon de panique. Ca croulait de partout. Ca fuyait de partout. Sûr qu'on nous voulait du mal."

Un polar dans la guerre, d'une originalité, d'une lucidité, d'un réalisme transposé avec une maestria impressionnante. Une grande, très grande BD du tandem Maël et Kris !
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Janvier 1915, la guerre assure toujours avec autant d'éclat - d'obus - et d'entrain son statut de VRP gold pour la grande faucheuse.

S'il est une section sous le feu des projecteurs allemands et français, c'est bien celle du caporal Gaston Peyrac, essentiellement constituée de repris de justice soupçonnés d'avoir commis l'irréparable en massacrant trois femmes entre deux assauts sanglants.
Et là, on se dit qu'il faut bien que jeunesse se passe. Oui mais non, faut pas déconner tout d'même.
L'état-major diligente le lieutenant Vialatte sur zone pour confronter les possibles responsables à l'horreur de leurs éventuels actes, ce qui ne saurait lui attirer quelques inimitiés, allez donc savoir pourquoi.

Toujours aussi graphiquement irréprochable, ce second volet parvient à distiller quelques grammes d'humanité dans ce monde de brutes.
Oubliez bouteille d'oxygène et paliers de décompression, cette nouvelle plongée en plein chaos guerrier se dévore en apnée, le souffle court et la nausée au bord des lèvres. Ce que ne manquera pas de corroborer un certain Sartre qui en connaissait un rayon sur le sujet.
Un album aussi magistral que sinistre, la connerie insondable des hommes prêtant rarement à sourire...
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Doit-on considérer cette série comme historique ou policière ? C'est bien le genre policier qui prédomine, la Première Guerre Mondiale servant toujours de fond au scénario. le lieutenant Vialatte, devenu vieux et sentant qu'il va mourir, raconte cet épisode particulier : les meurtres de plusieurs femmes et son enquête en plein combat. Dans ce deuxième tome, il est au coeur des tranchées, au coeur des attaques et des ripostes. Il l'était déjà à la fin du premier mais les choses se corsent. Une autre femme est tuée, Mathilde. Des noms se précisent...

On observera ici le nombre impressionnant de vignettes consacrées à la dureté des combats, aux corps se faisant faucher... Une fausse histoire, certes, mais une réalité dans le climat, dans l'horreur...

Bref, une excellente BD
Lien : http://www.lydiabonnaventure..
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Citations et extraits (18) Voir plus Ajouter une citation
Le front est une ligne mortelle et ensorcelante. La guerre fait naître un monde de sentiments inconnus, insoupçonnés. Ces heures plus qu'humaines ont le parfum définitif de l'absolu. C'est une fenêtre à laquelle on respire un air chargé de ciel, une région au bord du monde, tout près de Dieu. C'est peut-être là seulement qu'on meurt dans la plus totale liberté.
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A la surprise de mon guide, passant devant une église restée debout par un miracle qu'on ne peut croire que divin, je ressenti l'impérieux besoin de prier...
L'intérieur avait été aménagé en poste de secours provisoire, alignant ses blessés comme autant d'épaves en accalmie, arrimées les unes aux autres en prévision de la prochaine tempête.
Dans un coin, on avait soigneusement rangé ceux qui s'étaient échoués pour toujours...
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Camarades, oui. C’est le mot juste. La camaraderie suppose une loyauté et peut atteindre à une éphémère intensité de sentiments que ne connaîtra jamais l’amitié. Celle-ci demande des conditions plus normales, plus longues pour pouvoir s’épanouir. Un homme n’est rien pour vous et la minute suivante vous êtes prêt à braver l’enfer pour lui, dans un élan spontané, instinctif… J’ai compris cette nuit-là à quel point l’héroïsme était chose si commune.
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(…) quoiqu'elles disent souvent le contraire, les femmes sont attirées par les fougueux, les aventureux. Elles préfèreront toujours le Don Juan cynique et pervers au poète romantique et respectueux.
Je le sais bien : j'ai longtemps été le premier, je suis désormais l'autre à jamais.
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- Ça te dérange de me voir le croupion à l'air ?! Je te préviens que si t'es sensible des naseaux et des carreaux, ton enquête sur le terrain sera ton chemin de croix !
- Ne me prenez tout de même pas pour une vierge effarouchée, Peyrac ! Côtoyer des cadavres et des égouts fait partie de mon métier. Ce qui n'empêche en rien une légitime pudeur.
- "Une légitime pudeur..."
Bon Dieu, Roland, tu me fais penser à une dame pipi qui débarquerait dans les chiottes de l'enfer avec une petite brosse et des gants roses !
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