Avec ce troisième opus, j'ai la sensation de savourer un menu exquis dans un restaurant gastronomique dont on ne se lasse jamais.
Qaanaaq était la mise en bouche. Celle qui vous met l'eau à la bouche, qui prend le temps de se mettre en place et vous promet une suite mémorable.
Disko était l'entrée. On continue de monter en puissance, on continue de découvrir les protagonistes et on savoure chaque page jusqu'à la toute dernière en attendant déjà avec impatience le prochain.
Et
Nuuk, c'est le plat de résistance et le dessert à la fois. On s'élève encore d'un cran, on prend plus de plaisir qu'à la dernière bouchée et on termine en apothéose totale. Repu, soulagé, heureux et avec la promesse d'y revenir bientôt.
Je vous parle aujourd'hui de
Nuuk de
Mo Malo aux éditions de la martinière.
Vous l'aurez compris avec cette introduction, j'ai adoré
Nuuk et surtout j'ai adoré retrouver
Qaanaaq Adriensen et Apputiku Kalakek.
Ce duo fonctionne à la perfection. Je me suis attachée à eux, j'aime leur complicité, leur amitié pas comme les autres et leur évolution depuis le tout premier opus. Ils contribuent grandement à apprécier encore un peu plus ce polar nordique et à se plonger dedans avec avidité et plaisir.
Dans
Nuuk, on suit ces deux-là mais on apprend à connaître les autres membres de l'équipe également. Ils sont là, en arrière plan depuis le début et pourtant chacun d'entre eux tire son épingle du jeu et permet d'avancer le pion dans des casses-têtes bien complexes.
D'ailleurs, là où l'affaire semble banale et sordide par son caractère tristement habituel, va se révéler une histoire bien plus compliquée et glauque que prévu.
Et ce qui est d'autant plus intéressant ici et plus marquant c'est ce que dénonce l'auteur à travers son intrigue. Il démontre la société groenlandaise telle qu'elle est de nos jours avec ses failles économiques, sociologiques et politiques mais en dépeignant également les aspects positifs. Tout n'est pas blanc ou noir mais en demi teinte selon le point de vue où l'on se place et
Nuuk le montre parfaitement.
J'ai trouvé qu'ici l'histoire prenait un virage un peu plus personnel puisqu'on pénètre dans l'intimité de
Qaanaaq et le bazar que sont ses pensées depuis la fin du deuxième tome (oui c'est une invitation à lire celui-là si ce n'est pas déjà fait). On le voit batailler avec ses démons, tout en menant de front son travail et sa vie personnelle qui va se trouver bien chamboulé.
Et dans le même temps, il va se retrouver au coeur d'une enquête où les légendes prennent vies et les traditions perdurent. Encore une occasion d'en apprendre plus sur la culture groenlandaise pour mon plus grand plaisir.
L'auteur s'appuie toujours autant sur les décors et l'environnement pour nous imprégner de l'intrigue et pour que l'on puisse s'immerger plus facilement encore. Peu de difficultés pour s'imaginer les paysages environnants et le danger qu'ils peuvent représenter quand Mère Nature reprend ses droits. Là-bas, c'est Elle qui décide et nos protagonistes continuent de s'adapter pour ne pas se retrouver en mauvaise posture.
Et étrangement, j'ai trouvé que l'on entrait assez vite dans le vif du sujet et que j'étais plus en apnée que pour les deux premiers. C'est toujours un florilège d'émotions qui m'assaillent surtout lorsque je suis parvenue au dénouement et que j'étais fermement accroché à mon livre, ne voulant en aucun cas le refermer tant que je n'avais pas eu le fin mot de l'histoire.
En bref,
Je pourrais t'en parler pendant des heures en vérité de
Nuuk.
A quel point il m'a touché.
A quel point la plume de l'auteur monte toujours d'un cran à chaque nouvelle parution.
A quel point j'ai apprécié de lire ce livre en même temps que je contemplais les photos que
Mo Malo publiait sur ses comptes Facebook et Instagram.
A quel point j'en redemande encore.
A quel point je vous le conseille pour toutes les raisons évoquées plus haut.
Alors, voilà. Lis-le. Découvre-le. Savoure-le.
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