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sur 1592 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
« Je pensais être l'un des seuls sur terre a avoir eu un accident aussi con, mais j'ai vite compris que c'était extrêmement courant. Il paraît même que les accidents de plongeon (en piscine, en rivière ou en mer) sont la deuxième cause de tétraplégie après les accidents de la route ».


Fabien Marsaud, alias Grand Corps Malade, a heurté le fond de la piscine ; J'ai été passagère d'une voiture qui a heurté de plein fouet celle qui arrivait en face. Deux clichés que les statistiques rassemblent. Nos cervicales se sont brisées, nos membres temporairement paralysés (plus brièvement pour moi, par chance). Pour nos 20 ans, le sort nous a privé d'un métier dans nos sports respectifs, nos passions. Pendant un temps, parmi des milliers d'autres, nous avons été patients : un grand et un petit corps malades qui ne se connaissent pas, en cours de guérison quelque part, qui prennent leur mal en patience avec d'autres handicapés. Handicapé n'est pas un gros mot ; c'est l'état temporaire ou permanent d'une personne dont l'autonomie est mise à mal. Pour la retrouver, les patients doivent être… patients. Et « La patience est un art qui s'apprend patiemment ». Devenu le célèbre slammeur que l'on connait, aux textes touchants et percutants, Grand Corps Malade nous raconte son expérience de patient, avec les autres handicapés du centre de rééducation qui l'accueille, en tant que tétraplégique incomplet : progrès motivants, deuils de la vie d'avant, dépendance au personnel hospitalier, petites routines et jeux interdits qui font avancer, resocialisation, remusculation quand c'est possible… Bref, tout ce qui fait qu'un jour, on pourra espérer sortir de là un peu plus autonome qu'on y est entré.


La quatrième de couverture annonce qu'on va retrouver la plume du slammeur dans ce récit empreint de poésie. C'est ce qui m'a attiré dans ce texte : expérimenter la poésie comme résilience. Malheureusement, je n'ai pas retrouvé sa plume ni sa poésie, tout au plus quelques tournures d'esprit. J'ai ressenti beaucoup de distance entre l'auteur et ce qu'il décrit de manière très factuelle, comme pour rester dans l'action plus que dans l'émotion : si on ne sait pas que l'auteur est Grand Corps Malade, qui a vécu ce qu'il décrit, on ne le reconnait pas forcément. Bien sûr, le but de ce texte n'était pas de se plaindre ni de se faire plaindre car, comme on l'a entendu lui et moi, quand on retrouve l'usage de ses jambes « on n'a pas le droit de se plaindre ». Demeure la pointe d'humour nécessaire pour surmonter ces épreuves, une plume recouverte de force et de pudeur. le moins qu'on puisse dire, c'est que vous ne trouverez pas de pathos dans cette lecture, comme un récit raconté longtemps-après et qui ne garde que les grandes lignes tout public. Peut-être n'y ai-je pas trouvé non-plus l'émotion que j'étais venue y chercher, celle que dégagent ses slams. L'auteur évoque des faits mais ne nous fait pas ressentir, comme un écrivain, cette expérience ; les difficultés sont survolées, tout comme l'exacerbation des liens sociaux qui se créent, ou encore l'intensité que prend le moindre événement lorsqu'on est doublement enfermé : entre quatre murs et dans son propre corps. Peut-être n'était-ce pas le but de l'exercice. D'ailleurs quel était-il ? Une manière de faire connaissance ? Un hommage à la vie, à ceux qui se battent, un remerciement à ceux qui soignent ? Un message de combativité, d'encouragement ? Une incitation à relativiser ? Un besoin de se livrer, de fixer, d'exorciser ? Peut-être un peu tout cela. Une leçon de vie en tous cas, qui se lit facilement.


De mémoire, le film était un peu plus incarné. Un témoignage que vous pouvez lire sans crainte qu'il vous prenne à la gorge. Peut-être n'en retirerez-vous pas grande chose d'autre que de faire connaissance avec l'auteur - mais ce n'est déjà pas si mal.
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Fabien Marsaud, alias Grand Corps Malade nous relate son arrivée et ses premiers mois dans un centre de rééducation à la suite d'un accident de piscine dans laquelle il a plongé alors qu'il n'y avait pas assez d'eau. Cet accident le rendra tétraplégique incomplet malgré une période d'incertitude et l'annonce d'une tétraplégie définitive.

"Ce large et long couloir regroupe dans un alignement de chambrées tous les patients hommes, accidentés depuis quelques semaines ou quelques mois et devenus paraplégiques ou tétraplégiques".

Au travers de ce qu'il vit et d'anecdotes sur ses voisins de chambrées, il nous raconte le quotidien des handicapés lourds qui sont accueillis au centre : dépendance totale, humiliations, espoirs déçus, maltraitance, mais aussi petits plaisirs, amitiés, bienveillance et force de caractère.

De ce lieu de désespoir, il sera l'un des rares à sortir debout.

Qu'on aime ou pas l'artiste, là n'est pas le propos, on ne parlera ici que de l'auteur de ce livre, même si son style littéraire est souvent empreint d'une touche de jeunisme ou de banlieue.

Peu de profondeur dans le récit et les personnages, mais plutôt une série de petites anecdotes sur ces accidentés de la vie qu'il a pu côtoyer dans ce centre de rééducation.

D'histoire courte en histoire courte, ça finit par manquer un peu de lien entre elles, mais cela permet aussi de ne pas faire de pathos sur ces pauvres handicapés, tout en distillant parfois quelques traits d'humour bienvenus.

Quant à son expérience personnelle, on peut estimer que dans son malheur il a eu beaucoup de chance. Cela aide sans doute à réaliser que notre confort de vie est bien fragile.
Il rentre parfois dans des détails scabreux auxquels on ne pense pas forcément en tant que valide, mais qui, là encore, vous feront réaliser la dépendance totale des handicapés profonds.

Un récit triste, mêlé d'une pointe d'humour et d'espoir, court et rapide à parcourir, histoire de se documenter un peu à l'heure où sort dans les salles obscures la version cinématographique de ce récit.

Lève-toi et marche !


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Grand corps malade, suite à un accident dans une piscine se retrouve dans un centre de rééducation pendant près d'un an.
Il est diagnostiqué « tétraplégique incomplet », il va réapprendre les mouvements entouré d'une équipe soignante et d'autres patients. de progrès en progrès il parviendra à remarcher.
Ce livre, c'est son quotidien dans l'univers hospitalier, les doutes, les craintes, les espoirs, les rires, les partages.
Ayant vu le film, le livre m'a paru familier
Le plus, c'est ce qu'il a fait de sa vie après en devenant le slameur que l'on connait
Une belle leçon de courage et d'espoir.
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J'ai découvert Grand Corps malade au Salon du Livre de Genève lors d'une lecture publique. J'ai été complètement charmée par le personnage et sa voix grave, par ses propos, par le calme et la sérénité qui se dégagent de son être.
Ses textes m'avaient beaucoup impressionnée. Ce livre, m'a moins touchée malgré la sincérité et l'écriture viscérale.
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Récit du premier séjour dans un centre de revalidation de Fabien Marsaud, alias Grand Corps Malade. On y croise d'autres jeunes handicapés, beaucoup de souffrance mais aussi beaucoup de courage et de ténacité. le ton n'est jamais mélodramatique, mais c'est plutôt comme un coup de poing et « c'est jamais inintéressant de prendre une bonne claque sur ses propres idées reçues ».

Pour le style, on est très loin des chansons de Grand Corps Malade. A lire donc pour la belle leçon de vie.
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Lecture de vacances. L'artiste Grand Corps Malade, Fabien Marsaud, a eu un grave accident à 20 ans. Il est tétraplégique incomplet et les médecins avaient pronostiqué qu'il ne remarcherait jamais. Après être sorti du service de soins intensifs où il est resté un mois, il est transféré dans un centre avec d'autres personnes para ou tétraplégiques ainsi que des grands brûlés. Petit à petit, grâce à l'aide du personnel médical et de sa volonté, Fabien retrouve un peu de mobilité, remobilise ses muscles et réapprend à se tenir debout. Il nous raconte aussi les aventures et le quotidien avec ses copains Farid, Steeve et Toussaint et simplement nous explique en quoi consiste la prise en charge dans un centre pour personnes handicapées.
Ce témoignage sur le handicap d'un chanteur connu du grand public est touchant. C'est vrai que j'imaginais que "Patients" nous raconterait plus l'histoire de l'accident de Fabien mais en fait il est question de sa convalescence, de sa "renaissance", de l'après. Néanmoins l'auteur arrive bien à nous faire percevoir son quotidien au centre avec réalisme, ses petites joies mais aussi toutes ses déceptions inévitables quant à son état de santé, sa dépendance vis à vis de ceux qui l'entourent, notamment le corps médical. Ce témoignage nous permet aussi de comprendre que "cela n'arrive pas qu'aux autres" et de relativiser nos soucis.
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Ce livre est le récit du passage de l'auteur en centre de rééducation après un grave accident qui le laisse tétraplégique. Il décrit le quotidien des patients et des soignants, les évolutions des uns et le désespoir d'autres mais ne tombe pas dans le pathos ce qui en fait un ouvrage intéressant et agréable à lire.

L'évolution positive de son propre cas permet sans doute un peu d'optimisme, il est atterrant de constater que la plupart des pensionnaires de ces centres sont des jeunes gens, et que les causes principales sont des accidents de piscine ou de voiture.
Lien : http://jimpee.free.fr/index...
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Dans ce récit, Grand corps malade nous raconte le long cheminement qu'il a du parcourir avant de retrouver son autonomie suite à l'accident qui l'a rendu tétraplégique incomplet. D'abord le passage en réanimation, puis le départ pour le centre de rééducation fonctionnelle ou, pendant de longs mois, chaque jour est un combat contre son corps, contre son ennui et son désarroi, puis, enfin, la venue des premiers progrès qui redonnent espoir.
Un témoignage sobre et sans fioriture, très digne.
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Il faisait doux ce soir là, alors je me suis installée sur le gros coussin posé sur le carrelage de la cuisine, la porte fenêtre ouverte sur la nuit, ce que je n'avais pas fait depuis l'été dernier (l'automne a été tout de suite froid).
Et puis j'ai ouvert le livre.

Je voulais me coucher tôt. Pourtant il a fallu que je le lise d'une traite.
Pourtant a bien y réfléchir c'était pas non plus extatique comme lecture, juste très fluide, mais le goût qui en reste est assez froid, le narrateur très prudent et pas forcément très sympathique. Mais je ne pense pas que c'était son but de paraître sympa.
Le but c'était de parler de tout ça. de coucher sur le papier des souvenirs et de rendre très humains surtout certains visages qu'on ne sait pas regarder. Nous qui ne sommes pas handicapés.

Alors ce petit livre ne restera peut être pas longtemps dans ma mémoire mais il m'a tenu jusqu'ici devant la porte fenêtre ouverte et les cris de la nuit.

[Lecture commune]
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Fan de slam et de Grand corps malade, j'ai apprécié ce témoigage qui raconte le pourquoi du pseudonyme de Fabien. Un texte fort qui ouvre le coeur et les yeux à certaines réalités du handicap. On découvre aussi le milieu qui va avec. Après des mois d'écriture, de casting et de préparation Fabien a annoncé il y a quelques jours, le début du tournage d'un film nommé "Patients" . J'ai hâte !
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