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Critique de StCyr


StCyr
10 décembre 2012
Avec Kaputt, Malaparte plongeait le lecteur dans la dichotomie d'une vie de luxe autour du gouverneur général Frank à Varsovie aux heures sombres du ghetto, et plus généralement dans les horreurs du front est de la deuxième guerre mondiale. Dans la Peau l'auteur témoigne de ce que le débarquement des alliés et plus particulièrement des Américains dans le sud de l'Italie représenta pour la ville de Naples. On y découvre une population exsangue et affamée - comme elle l'a souvent été au gré du passage des différents “libérateurs” qui se sont succédés dans sa longue et superbe histoire –, vivant dans des taudis et épuisée par une guerre que l'Italie n'avait pas les moyens de soutenir. Tout s'achète et tout se vend, l'honneur, les femmes et les enfants. D'autant plus que les vainqueurs ont de l'argent, des vivres, du matériel, des cigarettes, qu'ils sont beaux et un peu naïfs, autant dire du pain béni pour ces Napolitains qui ont toujours montré de l'ingéniosité et de la malice.
Avec son style si particulièrement suggestif, puissant, son talent à transmettre l'horreur d'une situation, à la rendre fascinante, et même terriblement belle, Malaparte prouve encore son génie d'écrivain et son don de conteur hors-pair.
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