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Critique de Apoapo


Apoapo
26 septembre 2016
En septembre 1943, les Alliés occupant déjà la Sicile débarquent en Calabre. Une petite garnison commandée par un lieutenant résiste quelque temps, jusqu'à ce que ce dernier, agonisant, demande à son ordonnance de ramener sa dépouille auprès de sa famille, au Palais Pignatelli à Naples. le chasseur alpin bergamasque Calusia, tel un saint Christophe accompagné d'un âne et de deux personnages féminins successivement (Concetta et Mariagiulia) qui semblent presque être la maturation accélérée d'un seul, chemine avec son fardeau vers le nord, croisant le "fleuve gris de véhicules" militaires alliés, et surtout une ribambelles de compatriotes fuyant la misère et les combats, dans une débandade de femmes, de scélérats, d'ivrognes et de maquerelles.
Ce court roman ou longue nouvelle, remanié plusieurs fois (jusqu'en 1956) et probablement conçu pour une adaptation cinématographique, possède du septième art le rythme qui alterne les très gros plans et les plans serrés, les scènes allusives - comme la bataille ou la route - et le détail fouillé - comme la construction de la caisse ou les combats des femmes. La traductrice, dans sa postface, a raison de souligner la filiation de cette oeuvre, qu'elle considère comme le testament de l'auteur, par rapport à d'autres textes antérieurs, et surtout eu égard à l'ambivalence des sentiments de Malaparte envers son italianité et en particulier envers la lâcheté qu'il reproche aux Italiens face à L Histoire.
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