- Le mal est dans l'individu. Le mal se débusque là où il sévit, sur la personnalité du sujet. Imaginez ce qu'il advient lorsque le mal s'additionne à la masse humaine. Il grandit, se fortifie, se ramifie. Le mal social prolifère telles de métastases cancéreuses. Tant qu'il est contenu à l'individualité, il est inopérant. Comme une tumeur qui ne parvient pas à franchir les barrages lymphatiques, si l'on admet, forcément, que la masse sociale fonctionne comme une lymphe en drainant, par tous les organes du corps, les cellules malignes. C'est donc dans les rapports sociaux qu'il trouve son terreau fertilisant. Et alors, il enfle monstrueusement, dévore son espace vital, et mieux même, en conquiert d'autres, insoupçonnés.
- Qu'entendez-vous par le mal ? questionna Marine.
- Le mal est tout ce qui entrave la bonne marche de l'entreprise. Je citerai en premier, l'appât du gain, ensuite, le goût immodéré pour l'individualité, puis l'orgueil, la paresse...
Foire du Livre Brive 2016 - France Bleu Limousin - Jean Paul Malaval