AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,14

sur 42 notes
5
4 avis
4
5 avis
3
4 avis
2
4 avis
1
1 avis

Critiques filtrées sur 2 étoiles  
Véritable succès en librairie comme à l'écran, Bird Box de Josh Malerman constituait une lecture relativement bancale d'un auteur qui avait une fâcheuse tendance à tirer à la ligne malgré un postulat de départ intéressant et une ambiance particulièrement réussie.
Pour son second essai, l'américain change de registre et plonge dans le thriller dystopique avec Inspection de nouveau publié chez Calmann-Lévy.
Un changement bénéfique ?

L'amour, l'ennemi intellectuel
Au coeur d'Inspection, l'idée populaire que l'individu, femme ou homme, serait détourné de ses pleines possibilités intellectuelles à cause des relations amoureuses, du sexe et de tout ce qui relève, finalement, de la distraction charnelle. Pour la mettre en scène, Josh Malerman imagine que Richard, un homme visiblement très riche, décide de mener une expérience sur un groupe de jeunes hommes isolés du reste du monde dès leur naissance dans une tour appelée tout simplement « La Tourelle » et qui ne connaîtrait pas l'existence du sexe opposé. Une façon radicale de vérifier si le génie et le développement intellectuel sont freinés par l'amour. Les « Garçons Alphabet » sont désignés par une simple lettre et vivent donc selon des inspections quotidiennes pour vérifier leur pureté (et qu'ils n'ont pas d'idées séditieuses) et à travers des bouquins écrits par un écrivaillon du nom de Warren Bratt chargé de les alimenter en leçons de morales faciles afin d'entretenir leur peur du monde extérieur. Sauf que l'un des garçons, J, est persuadé d'avoir aperçu une silhouette dans la cour et qu'il s'interroge sur l'identité de celle-ci.
Et si P.È.R.E (c'est-à-dire Richard) mentait à ses enfants ?
Josh Malerman a donc cette idée improbable mais intéressante d'étudier à la fois l'existence menée par des garçons coupés du monde et biberonnés à la fake news (ce qui semble cruellement d'actualité) tout en creusant ce vieux précepte que le sexe/l'amour diminuent les performances de l'individu. le roman, extrêmement fluide à la lecture, agit comme un page-turner qui peut d'ailleurs initialement surprendre par son message sur le rôle de l'écrivain envers la société et la propension de l'écrit à façonner notre image du monde.
Malheureusement, Inspection va rapidement pâtir de son concept pour une chose très simple : la suspension consentie de l'incrédulité !

Trop d'incohérences tuent la cohérence…
Le très gros problème du récit de Josh Malerman, c'est qu'il présuppose que le lecteur accepte un certain nombre de faits dans un monde moderne qui semble ici très improbable.
Qu'une personne décide de tenter son expérience dans son coin pour vérifier une croyance populaire, pourquoi pas, surtout s'il en a les moyens et surtout si les gens qu'il trie sur le volet sont tenus financièrement ou pénalement au silence.
Par contre, la construction même du récit et son avancement laissent sceptique. L'auteur avance que les garçons ne se rebellent pas et n'ont aucune curiosité avant l'âge arbitraire de 12 ans censé marquer l'entrée dans la période pubertaire, ce qui est faux car totalement variable d'un enfant à l'autre et d'un genre à l'autre.
Ensuite, il présuppose qu'il n'existe aucune attirance sexuelle ni pour le même sexe (ces gamins vivent ensemble H24 sans même savoir qu'un sexe opposé existe) et ne pousse pas sa théorie jusqu'à une façon plus simple de s'assurer que personne n'a de pensée distrayante, c'est-à-dire la castration (chimique ou physique). Il n'existe aussi aucune pensée masturbatoire pour ces garçons, ce qui paraît grotesque.
Idem, l'absence de curiosité, même si elle peut être justifier par la peur, semble un peu difficile à accepter pour autant d'individus à la fois.
Autre point faible, tous ces enfants ont des parents qui sont au courant qu'on les a acheté, cela ajoute bien trop d'incertitude(s) pour une entreprise qui se veut confidentielle…
Enfin, et c'est certainement le point le plus important, Josh Malerman a une sérieuse tendance à faire du surplace et à rabâcher les mêmes choses sur ses garçons…
Un défaut d'autant plus flagrant arrivé à la moitié du récit…

Miroir narratif
[ATTENTION SPOILERS]
À la moitié du récit, le lecteur et J avec, découvrent qu'il existe une seconde Tourelle pour la même expérience avec uniquement des filles cette fois.
Et l'auteur refait exactement le même cheminement que dans la première partie, redites complète qui ne sert finalement qu'à montrer que les filles semblent plus curieuses et naturellement plus intelligentes que les garçons. Mais en 150 pages au moins, c'est long, très long et lassant.
Ici, même si l'auteur semble esquisser de très loin une attirance homosexuelle, cela ne se concrétise jamais dans les faits et il n'y a toujours aucune trace de sexualité masturbatoire. Improbable avez-vous dit ?
Arrive alors une dernière partie après ce miroir narratif long et redondant, qui proclame la révolte et transforme sans transition aucune des enfants de 12–13 ans en psychopathes ultra-dangereux capables d'éliminer tout le monde manu militari dans des actes de barbarie improbables. On tombe clairement dans le grand guignol…
Tout ça finalement pour prouver, à priori, que la thèse de Richard est valide…au prix d'une tendance meurtrière qui laisse dubitatif !
Inspection finit donc de façon tout à fait grotesque et achève le lecteur par une histoire d'amour entre J et K d'autant plus soudaine que totalement improbable au vu de l'âge, de l'ignorance et du contexte.
Finalement, d'un concept dystopique intéressant, Josh Malerman accouche d'une souris.

Véritable déception et authentique gâchis d'une plume fluide, Inspection bousille son concept par une accumulation d'incohérences et de clichés qui achèvent de convaincre le lecteur que l'entreprise n'avait rien à dire dès le départ.
Un roman vain, à peine distrayant et ridiculement long.
Josh Malerman peine décidément à convaincre…
Lien : https://justaword.fr/inspect..
Commenter  J’apprécie          250
De Josh Malerman, j'ai adoré Bird Box, livre haletant et angoissant, véritable page turner. Alors un nouveau livre de cet auteur, je suis tentée. Et quand je lis la quatrième de couverture, je dis banco. C'est alléchant, çà promet son lot de rebondissements, de mystères et je me pose déjà des questions sur l'intrigue, avant même de commencer.
Hélas, le livre est loin d'être à la hauteur. L'intrigue ne décolle pas, tourne en rond pendant la moitié du roman, avant qu'une fille ne débarque dans la vie des garçons. Ensuite, c'est la précipitation. le rythme de l'histoire s'accélère trop, ne rentrant plus dans les détails survolant un peu trop le tout.
Niveau personnages, c'est aussi la catastrophe. Les protagonistes sont plats, sans réelle personnalité, les encadrants sont à peine évoqué. On a aucune idée de ce qui s'est passé avant, de comment et pourquoi P.E.R.E. et M.E.R.E. en sont arrivés là, quel est leur but, leur motivation...
Entre une intrigue mal ficelée, des personnages inintéressants et un arrière plan inexistant, le livre est vraiment dispensable. Une déception
Commenter  J’apprécie          130
Que je suis triste de ne pas avoir su apprécier ce roman. le sujet me plaisait beaucoup, mais c'est très triste, l'écriture m'a arrêté. Je n'ai pas eu le courage d'aller au delà des 100 premières pages.
Je n'ai rien compris au texte, je me suis dit que j'avais fait une erreur, mais cette histoire avec des enfants A, B, C, d'... m'a totalement déstabilisé en tant que lectrice et j'en suis fort désappointée.
Je me dis que ce roman trouvera son public sans moi et qu'il m'arrive encore maintenant après des années de lecture (une quarantaine voir plus) de me tromper sur mes goûts. Je remercie Netgalley de m'avoir permis de me plonger dans ce texte et de m'apercevoir que ce n'était pas mon univers. Inspection va continuer sa vie de roman sans moi et je ne doute pas qu'il plaira à d'autres que moi.
Commenter  J’apprécie          30
Le speech de ce roman m'intriguait énormément et je pensais vraiment que cette lecture serait un coup de coeur, mais j'ai été déçue par la construction de l'histoire et par le temps perdu dans la première partie pour lancer l'action.
Tout commence vraiment à démarrer lorsqu'on passe du point de vue de K, mais c'est environ vers la page 200 ! Il reste à peine 150 pages pour nous présenter le côté des filles et dévoiler le reste de l'intrigue, c'est trop peu..
Et en plus, la première partie est très longue à des moments, le dilemme intérieur de Gratt est sympas au début, mais quand ça dure des pages et des pages, c'est trop...
La fin est bien, mais totalement en décalage avec l'ambiance du livre installée depuis le début.

Ce n'était pas du tout ce à quoi je m'attendais, trop de longueur, de l'action en accéléré à la fin pour clôturer l'histoire, c'est dommage..
Commenter  J’apprécie          21


Lecteurs (129) Voir plus



Quiz Voir plus

Bird Box "Don't Open Your Eyes!"

Comment s'appelle le personnage principal de l'histoire?

Brittany
Malorie
Abbie

7 questions
49 lecteurs ont répondu
Thème : Bird box de Josh MalermanCréer un quiz sur ce livre

{* *}