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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Incroyable mais vrai je n'avais jamais lu de roman de Léo Malet! Au temps pour moi ce crime de lèse-Burma est à moitié pardonné.
Bien sûr je connaissais les adaptations pour le petit ou le grand écran. Comment ne pas penser à Guy Marchand dans le rôle emblématique de Burma?

Ceci dit j'ai fait une belle découverte. Il nous est dit dans la préface de Francis Lacassin que ce roman est le premier roman noir publié en France. Nous sommes en 1943, les romans américains sont introuvables dans la France occupée.
Nestor Burma rentre de captivité. Il a passé plusieurs mois dans un stalag et y a fait quelques rencontres. Sur le quai de la gare de Perrache il reconnait son collaborateur et ami Colomer. Celui-ci est abattu sous ses yeux il n'a eu que le temps de crier 120 rue de la gare...

Détective privé un jour, détective privé toujours. Nestor Burma retrouve ses réflexes de privé pour notre plus grand plaisir.
Léo Malet décrit à merveille l'ambiance pesante qui règne aussi bien en zone libre qu'occupée, les conditions de pénurie, la peur au fond des yeux. Chacun se débrouille comme il peut , les combines , les intermédiaires pullulent .
La plume de Léo Malet est souvent corrosive voir cynique, la gouaille de Burma, son coup de poing facile, sa faconde rendent le personnage sympathique.
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Premier opus de la série des Nestor Burma, ce livre lance sur les chapeaux de roues les aventures du célèbre détective.
Un détective déjà fort bien campé, armé de sa gouaille si délectable et confit de sa sympathique supériorité déductive.

La trame contextuelle de ce récit se distingue du reste de l'oeuvre avec un Burma prisonnier de Stalag et une aventure partagée entre France libre et occupée.
Quant à l'intrigue, disons simplement que ce n'est pas le point de fort de cette histoire tant les coïncidences sont trop honteusement improbables.

A mon sens ce roman vaut avant tout pour et par le personnage de Burma et le style de Léo Malet dont certaines tournures et l'usage de certains vocables réjouisse l'humble lecteur.
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"Dynamite Burma", le célèbre détective de l'agence Fiat Lux, commence sa vie légendaire de personnage de fiction dans ce roman de Léo Malet. Comme lui, il revient du stalag. Là-bas, il a rencontré un amnésique mystérieux qui est mort dans ses bras:
« Les yeux de l'amnésique reflétaient une lueur d'intelligence que je ne leur avais jamais connue. Dans un souffle, l'homme avait dit: Dites à Hélène...120, rue de la gare. »
Qui est Hélène ? Où est cette rue fameuse rue de la gare que Burma va chercher partout ?
Ce mystère réveille le prisonnier de guerre Nestor Burma, soudain heureux de retrouver sa vieille peau. Avec des tampons d'encre, il prend les empreintes du mort...Et l'inspecteur Faroux lui donnera son identité quand il sera revenu à Paris dans son complet de démobilisé.

Mais avant, c'est Lyon où il voit son associé Colomer se faire tuer sous ses yeux, une mystérieuse femme ressemblant à la star de cinéma Michèle Hogan, une arme à la main. Pour l'aider dans ses investigations, il peut compter sur Marc Covet, le journaliste souffre-douleur qui va prendre des coups à sa place, le paresseux commissaire Bernier, maître Monbrison et ses grosses baguouzes aux doigts et le détective privé Lafalaise et sa secrétaire Louise Brel...Évidemment, certains de ses personnages ne sont pas ce qu'ils paraissent être, il y a ceux qui trahissent sans penser à mal, il y a ceux qui vous mettent des bâtons dans les roues, il y a ceux qui jouent double jeu...

Raconté à la première personne par Nestor Burma lui-même, sur un ton gouailleur malgré la mort qui rôde, les privations de la France occupée (le faux café, la rubrique du marché noir dans les journaux), le détective cache ses soupçons aussi bien à ses amis/ennemis qu'au lecteur à qui il raconte l'histoire. C'est lui qui mène la barque jusqu'à la révélation finale.

Les situations s'enchaînent avec fluidité et rapidité dans cette France où l'Occupation est en arrière-plan avec son éclairage urbain atténué par la défense passive, ses permis de circuler la nuit, ses laisser-passer difficiles à obtenir pour monter à Paris....Et une scène d'alerte aux bombardements au moment même où on se rend dans une maison isolée au-milieu d'un décor de neige.

De ce roman, il me reste un petit film à la tintin avec un détective sûr de lui qui enchaîne les situations pour mettre le mystère KO. En 1942, ce roman policier tranchait sur les romans à énigme et s'inspirait du polar américain. Mais il y a aussi l'atmosphère, celle des lieux, Lyon, Paris, des maisons isolées dans la campagne française. Puis la cruauté de certaines situations évacuée par l'humour sarcastique de Burma.
Avec ce premier roman Léo Malet met en place une galerie de personnages qui gravitent autour de Burma et qu'on a l'impression de déjà connaître. C'est comme si on prenait la série en cours. Je suis très intéressé par la lecture des romans suivants pour voir l'évolution de l'arrière-plan historique.
Lien : http://killing-ego.blogspot...
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La première enquête de Nestor Burma va débuter à Lyon pays de guignol, de la quenelle, du petit jésus et du brouillard en zone nono et se poursuivre à Paris 120 rue de la Gare une rue bien difficile à trouver surtout aujourd'hui !
Démobilisé Burma rentre du STO effectué en Allemagne et passe par Lyon Là un ex associé se fait tuer dans ses bras en lui livrant quelques mots « Hélène, 120 rue de la Gare » ...
Phrase déjà entendue au stalag quelques semaines plutôt, prononcée cette fois par un prisonnier qui meure (déjà) dans ses bras
Hélène pour Burma c'est son ex secrétaire Hélène Châtelain (incarnée à l'écran en 46 par Sophie Desmarets actrice de caractère pour un personnage n'en n'ayant pas moins ) licenciée au début de la guerre mais « la rue de la gare » par contre le laisse perplexe C'est à Paris donc retour en zone occupée
Burma dont on ne connaît pas les antécédents bien qu'ayant déjà eu un cabinet, rue des Petits-Champs et donc on suppose des affaires à traiter a néanmoins déjà des relations un journaliste aux yeux aqueux avec lequel il vie en symbiose…du moins pour l'information un commissaire à Paris assez intime et collaborateur sans faille bien qu'envieux et parfois irrité
Pour cette enquête il officiera sous les hospices de deux commissaires l'un à Lyon et l'autre l'un à paris Une aubaine pour Burma qui adore la volaille

Il fera l'objet d'une tentative d'homicide dans le brouillard à Lyon au pont de la boucle (et non au pont de Tolbiac à Paris qui, sera un autre épisode Burma) qui tournera mal surtout pour l'agresseur
Il sera odieux , pour ne pas changer, avec Hélène mais entre eux il y a de l'électricité ça crépite mais ça passe
Et question biftons ça ne sera pas le Pérou
Ce premier épisode est un peu conventionnel très entouré par la maison poulaga sur laquelle il s'appuie beaucoup il n'a pas encore l'autonomie qui fera son charme par contre la niaque est déjà là, la baraka ainsi que son coté malappris et goujat
Les claques, horions et ramponeaux sont au rendez-vous
L'intrigue est un peu tirée par les cheveux beaucoup de coïncidences dans des lieux assez improbables et de personnages et le final à la « Agatha Christie » bien que rondement mené un peu théâtreux mais bon Burma aura l'occasion de s'épanouir et se perfectionner dans les épisodes ultérieurs pour notre plus grand plaisir
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Livre trouvé dans une poubelle ! N'étant pas friand de romans policiers, je l'ai récupéré uniquement par nostalgie pour ces soirées télé du début des années 2000 passées en compagnie de Guy Marchand.

Le sauvetage s'est avéré plus intéressant que prévu ! J'ai dévoré ce petit livre en un après-midi (j'avais grand besoin de me purger après avoir passé un peu trop de temps avec Huysmans). J'ai retrouvé avec intérêt le Paris de l'occupation décrit par Modiano, et apprécié l'évocation de la vie quotidienne à Lyon, en zone "nono"…

La modernité du style m'a beaucoup étonnée pour un bouquin de 1942. Comme quoi, à force de rester cloîtré dans le cercle très restreint des écrivains autorisés, on finit par avoir une vision biaisée de la littérature.
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120, rue de la gare est la première enquête mettant en scène Nestor Burma. Publié en 1943, ce roman s'inscrit en plein dans la guerre, les notions de zone libre et zone occupée étant omniprésentes, et s'inspire en partie de la propre expérience de Léo Malet au stalag.

Côté enquête, l'histoire se déroule essentiellement entre Paris et Lyon. Burma apparaît comme un personnage secret, menteur à ses heures perdues, et plutôt rusé. Il se rapproche plus des privés à l'américaine de la hard boiled school que d'un Hercule Poirot ou d'un Sherlock Holmes, du moins dans l'ambiance et les pratiques. Car Malet n'hésite pas à reprendre des stratégies déjà utilisées par les deux autres détectives pour la révélation finale.

A peine revenu d'Allemagne, Burma reprend du service, mais sans passer par Fiat Lux, son agence montée entre les deux guerres. Il va donc me falloir poursuivre la découverte de ce personnage pour le voir à l'oeuvre dans un contexte plus habituel !
Lien : http://croqlivres.canalblog...
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Mesdames et messieurs, je vous présente Nestor Burma, patron de l'agence de détectives Fiat Lux. Nestor Burma, l'homme qui met le mystère KO.

Bon certes, quand nous le rencontrons, Burma est prisonnier de guerre dans un Stalag. On lui amène un nouveau prisonnier récupérer par les gardes. L'individu est mal en point, amaigri, manifestement torturé et devenu amnésique. Et les nazis n'y sont pour rien, promis.

Le mystérieux prisonnier va d'ailleurs mourir en criant à Burma ces mots "Dites à Hélène, 120 rue de la gare"...

L'intrigue commence ainsi et nous fait voyager entre le camp, la France libre et Paris occupé, dans ce premier volet des enquêtes de Nestor Burma.

Nous y rencontrons les amis récurrents du détective : Faroux, Hélène, Covet le pigiste.

Si l'intrigue ne nous semble plus si complexe, elle reste bien construite et Paris apparaît elle-même comme un personnage principal, nous emmenant des bas fonds de la banlieue aux rues de Paname sous le bruit des bottes.

Si vous préférez les images, l'adaptation réalisée par Tardi est des plus fidèles et sublime encore le texte. D'ailleurs, dans ma tête (et dans celles de beaucoup d'autres, je pense) Burma a cette tête de boxeur, imaginée par Tardi (pas celle de Guy Marchand, heureusement).
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Première incursion dans l'univers de Nestor Burma et ce fut une bonne surprise. Cette petite histoire est surprenante de par son écriture claire et dynamique et son personnage surprenant et un peu antipathique (un détective très à l'ancienne). Mais ce qui m'a plu le plus finalement c'est le contexte historique du récit qui se déroule durant la seconde guerre mondiale. Les détails de la vie quotidienne sont surprenants et agrémentent le récit.
Bref une bonne surprise, moi qui avait peur de m'ennuyer, sans savoir pourtant si je retenterais l'aventure Burma.
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