L'enquête de Burma dans le 4e arrondissement de Paris fait partie des « Nouveaux Mystères de Paris » avant dernière enquête avant que Nestor ne remise son galure voire son « bloum » (sic) plus approprié avec les personnages juifs de l'histoire
Un cas classique pour Nestor: un peintre se réveille et trouve un macchabée dans son salon, une jeune femme de type sémite vu le blase (dixit) qu'il ne connaît ni d'Ève ni d'Adam. Classique disions-nous!
Avant d'entrer dans le sujet il faut dire que Nestor débute son enquête avec de la gnôle et du scotch (de l'écossais) avec son premier client huppé poursuit avec du blanc avec son second client : la pègre (une fois n'est pas coutume) et se tape en solitaire sa pharmacopée constituée de vodka : pour les maux de crâne
En sus il fume la pipe car « fumer la pipe, c'est comme résoudre une enquête. Il faut prendre le temps d'assembler les différents éléments pour en faire un tout. »dixit la femme à Colombo grand machouilleur de cigare
Ce qui laisse supposer un flou dans ses analyses Holmésiennes.
Eh bien non ! D'ailleurs plutôt que de nous la faire en analyse finale et fine à la Hercule Poirot il parsème son enquête de petites réflexions policières. Surtout devant Hélène pour faire le beau supposons-nous et l'empêcher de livrer les siennes très pertinentes. D'ailleurs Malet le qualifie de pipelet se qui l'empêche de penser et lui permet de se prendre des baffes (il est aussi appelé « pipette » par
Patrick Pécherot qui lui a inventé une jeunesse mais bon là c'est plutôt à cause de la pipe )
Et donc après un premier cadavre d'autres vont suivre et même une charogne dans un puits parce que cette histoire associe la pègre, les tapineuses, le journalisme, les casquettiers juifs, le Mossad et que ses origines remontent à la guerre de 40.
Et puis parce que Nestor est un véritable précipité chimique d'homicides
Hélène Châtelain est prise en otage pour motiver Nestor. Les gros bras sont très typés, tarbouif maison et yeux porcins, le militaire de l'Irgoun (rien à voir avec le Mossad bien que le colonel le soit... maussade) bien entraîné, les p'tites pépés sont ...mignonnettes et Faroux aime toujours les enquêtes « simples » comprenez sans Nestor. On regrettera de ne pas avoir croisé le journaliste-éponge Covet
Avec les livres de Malet « il y a des années bonnes et d ‘autres moins » Ici par chance elle est bonne : une agréable avant-dernière enquête (1958) avec un zeste d'arrière-fond politique ou je me suis senti convié.
le chant du cygne de Nestor Burma et d'
Hélène Châtelain