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EAN : 9782253015987
219 pages
Le Livre de Poche (30/11/-1)
3.77/5   39 notes
Résumé :
Nestor Burma va traîner ses guêtres à travers le 4e arrondissement pour retrouver l'assassin d'une jeune femme : Rachel Blum. Résoudre ce mystère va l'entraîner de l'Ile Saint-Louis au Marais en passant par les quartiers de l'Arsenal et de Saint-Merri. Ce Paris, c'est celui vécu et rêvé par Léo Malet. En son hommage, cette nouvelle édition vous propose une promenade visuelle et littéraire dans ce Paris imaginaire de Léo Malet.
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Critiques, Analyses et Avis (7) Voir plus Ajouter une critique
Lendemain de cuite… Migraine, nausée et capharnaüm... le réveil est difficile pour le peintre Fred Baget. D'autant plus qu'il découvre le cadavre d'une femme étendu sur la moquette de son salon. L'artiste est bien embêté car cela des tracas et un scandale fâcheux pour sa réputation. Il engage son ami Nestor Burma pour que celui-ci l'aide à arrondir les angles avec la police et – si cela est possible - le disculpe. La victime est la fille d'honnête casquettiers installés rue des Rosiers. Sur place, le détective débute une seconde enquête pour le compte de… truands, ce qui n'est pas commun. Ils lui demandent de débusquer un dénommé Samuel Aaronovicz qui s'est caché dans le quartier. Des affaires mystérieuses à élucider au sein d'une communauté renfermée, ca ne va pas être simple... Son enquête va lever une « inimaginable kyrielle de complications et d'emmerdements ». Et, sans surprise, le détective profitera du « classique et attendu coup sur la cafetière. » du rébecca rue des Rosiers se déroule dans le 4ème arrondissement. J'y ai retrouvé une intrigue travaillée et une langue d'une richesse appréciable : un panaché d'argot et de vocabulaire précieux. Léo Malet est un des rares auteurs de polar à employer le subjonctif de l'imparfait. Deux bémols dans mon appréciation : le premier tient aux plaisanteries « inconvenantes » glissées par l'auteur (le débat sans fin : peut-on rire de tout avec tout le monde ?) le second relève de la faible utilisation de l'histoire et de la géographie de l'arrondissement dans ce volume alors qu'à mes yeux, c'est là que réside la raison d'être des Nouveaux mystères de Paris.
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Nestor Burma entre dans l'histoire appelé par une relation mondaine (eh oui, il a aussi des relations mondaines !). le lendemain d'une réception, Fred Baget, peintre du tout Paris vient de retrouver chez lui une jeune femme morte, poignardée. Il ne connait pas la jeune femme, ne l'a pas tuée mais on va bientôt lui remettre la légion d'honneur et il aimerait que Burma l'aide à accélérer l'enquête pour être débarrassé de l'affaire. La jeune femme semble juive et porte un imperméable qui n'est pas le sien et qui appartiendrait à un certain Ditvrai, journaliste. C'est maigre pour commencer une enquête.
Burma part donc vers le quartier juif, tout proche. Tout le monde y semble un peu nerveux. Il y a des gens qui circulent là qui ne sont pas du quartier. Les flics circulent derrière eux. Que cherchent ils tous ?.
Burma va chercher avec eux, embauché, c'est une première, par un "barbeau"
Quelle est l'équipe qui trouvera, la première, un juif truand, gestapiste et son trésor de guerre?
Question subsidiaire : combien de fois Burma sera-t-il assommé ?
Le héros de l'histoire fait un peu penser à Joanovici, ferrailleur juif milliardaire et gestapiste ( et résistant, aussi). Un des très rares à qui Israël a refusé le droit au retour..
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L'enquête de Burma dans le 4e arrondissement de Paris fait partie des « Nouveaux Mystères de Paris » avant dernière enquête avant que Nestor ne remise son galure voire son « bloum » (sic) plus approprié avec les personnages juifs de l'histoire
Un cas classique pour Nestor: un peintre se réveille et trouve un macchabée dans son salon, une jeune femme de type sémite vu le blase (dixit) qu'il ne connaît ni d'Ève ni d'Adam. Classique disions-nous!

Avant d'entrer dans le sujet il faut dire que Nestor débute son enquête avec de la gnôle et du scotch (de l'écossais) avec son premier client huppé poursuit avec du blanc avec son second client : la pègre (une fois n'est pas coutume) et se tape en solitaire sa pharmacopée constituée de vodka : pour les maux de crâne
En sus il fume la pipe car « fumer la pipe, c'est comme résoudre une enquête. Il faut prendre le temps d'assembler les différents éléments pour en faire un tout. »dixit la femme à Colombo grand machouilleur de cigare
Ce qui laisse supposer un flou dans ses analyses Holmésiennes.

Eh bien non ! D'ailleurs plutôt que de nous la faire en analyse finale et fine à la Hercule Poirot il parsème son enquête de petites réflexions policières. Surtout devant Hélène pour faire le beau supposons-nous et l'empêcher de livrer les siennes très pertinentes. D'ailleurs Malet le qualifie de pipelet se qui l'empêche de penser et lui permet de se prendre des baffes (il est aussi appelé « pipette » par Patrick Pécherot qui lui a inventé une jeunesse mais bon là c'est plutôt à cause de la pipe )

Et donc après un premier cadavre d'autres vont suivre et même une charogne dans un puits parce que cette histoire associe la pègre, les tapineuses, le journalisme, les casquettiers juifs, le Mossad et que ses origines remontent à la guerre de 40.

Et puis parce que Nestor est un véritable précipité chimique d'homicides
Hélène Châtelain est prise en otage pour motiver Nestor. Les gros bras sont très typés, tarbouif maison et yeux porcins, le militaire de l'Irgoun (rien à voir avec le Mossad bien que le colonel le soit... maussade) bien entraîné, les p'tites pépés sont ...mignonnettes et Faroux aime toujours les enquêtes « simples » comprenez sans Nestor. On regrettera de ne pas avoir croisé le journaliste-éponge Covet


Avec les livres de Malet « il y a des années bonnes et d ‘autres moins » Ici par chance elle est bonne : une agréable avant-dernière enquête (1958) avec un zeste d'arrière-fond politique ou je me suis senti convié.

le chant du cygne de Nestor Burma et d'Hélène Châtelain
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Curieux clients pour Nestor Burma : un peintre érotomane et bachique qui s'est retrouvé nanti d'une nature morte après une soirée arrosée puis un banc de maquereaux aussi interlope qu'international à la recherche d'un magot ! Si l'on ajoute à cela des vengeurs juifs à la recherche d'un ex-collabo particulièrement répugnant et insaisissable et la police qui ramasse les morceaux , on a une intrigue bien touffue et noire où le détective de choc reçoit , à son habitude , quelques horions .
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Dans l'île Saint Louis à Paris, suite à une petite fête très copieusement arrosée, le peintre Fred Baget découvre à son réveil le cadavre d'une jeune femme poignardée dans son appartement. Craignant que cette affaire ne ruine sa réputation et ne l'empêche d'obtenir la Légion d'honneur, Baget demande l'aide de Nestor Burma qui se retrouve avec une affaire assez louche sur les bras. La victime est une jeune juive que le peintre ne connait pas mais qui a un lien avec le milieu communautaire de la rue des Rosiers en plein émoi à cause d'un certain Bramovici, gangster juif, trafiquant et collaborateur responsable de l'arrestation et de la déportation d'un grand nombre de ses coreligionnaires.
Publié pour la première fois en 1958, ce roman policier de facture classique est, encore aujourd'hui, fort agréable à lire pour toutes sortes de raisons. D'abord pour l'ambiance d'un Paris et d'une France d'une autre époque, celle des films de Lautner, des dialogues d'Audiard et des chansons de Piaf. Ensuite, pour le petit monde du Sentier qui est fort bien décrit. Malet se réfère à mots couverts à une affaire qui fit grand bruit à l'époque. Et enfin et surtout, pour le style enlevé, vif, agréable, porté par des dialogues percutants et par une langue fleurie de titi parisien avec cette truculence merveilleuse faite d'argot et de langue verte qui rapproche Malet des Frédéric Dard, des ADG et autres Blondin. Un bon moment de détente garanti.
Lien : http://www.etpourquoidonc.fr/
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Citations et extraits (9) Voir plus Ajouter une citation
Le flirt entre la juive et le journaliste peut avoir choqué un coreligionnaire exalté de Rachel, qui a alors décidé de punir la « renégate ». Sachant qu'elle doit suivre Ditvrai à une soirée, il rôde autour de l'atelier de Baget. (Il doit savoir également que c'est là que ça se tient.) Lorsqu'elle sort prendre l'air, il la frappe. Peut-être pas dans l'intention de la tuer. Simplement à titre d'avertissement. Puisque je suis dans les suppositions, je peux supposer qu'il a été peut-être surpris lui-même de son acte, accompli sous l'emprise de la colère, au cours d'une prise de bec. Affolé, même. Et que le poignard lui a échappé des mains, est tombé dans le caniveau. Où il l'a laissé. Seulement, ainsi que je l'ai remarqué dans mon rêve : « Un juif et un poignard nazi, ça ne va pas enssemble. » A moins que ce ne soit un trophée de guerre. Faucher un poignard à un SS pour un juif, ça pouvait être excitant.
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C’est écrit dans le style habituel, macaronique et vasouillard. La phrase démarre, s’entortille, revient sur elle-même, perd ses adjectifs, parle d’autre chose, virevolte, repêche ici un verbe, là un sujet, deux ou trois compléments surnagent, se démerdant comme ils peuvent, les virgules circulent et, au bout du compte, la fin contredit le début, mais qu’est-ce que ça peut fiche ? Des profs de philo ont, depuis longtemps, donné l’exemple. Bref, Ditvrai a des chances de décrocher le Goncourt.
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En passant devant le numéro 5, il me revient que c'est là, en 1794, que demeurait Jean-Baptiste Cofinhal, le président du Tribunal révolutionnaire et que cette rue s'appelait alors de la Femme-sans-Tête. Tout un programme. Intelligent. Coffinhal, qui enleva le morceau, en l'espèce, celle, de tête, de Lavoisier, en proférant : « La République n'a pas besoin de savants. » Ma foi, quand on voit ce que les savants nous ont amené, avec leurs inventions, on n'a plus du tout envie de le trouver si con que ça, ce ventionnel. Il est vrai qu'il ne voyait peut-être pas si loin.
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- Hum… vous avez commencé votre enquête ?
- Sur quelles bases ? J’en sais certainement moins que vous. A peine embauché, je suis allé… me débaucher.
- Ouais. J’aurais voulu que vous me parliez un peu de ce Baget, hier. Chez lui, en sa présence, c’était délicat C’est en partie pour ça que j’ai essayé de vous joindre au téléphone. Vous comprenez, je veux bien y aller mou, mais encore faut-il que le bénéficiaire en soit digne. Dans l’impossibilité où j’étais de vous joindre, j’ai pris mes rancarts ailleurs. Ce n’est pas un type trop mal, ce peintre. Relations nombreuses et irréprochables… semble honnête… s’il se soule, ne se drogue pas… etc. Il y a quand même au tableau, si j’ose dire, une petite ombre emmerdante.
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« Salut, Burma, dit Faroux. Asseyez-vous. Bon sang ! qu’est-ce que vous avez foutu, depuis hier tantôt ?
- Pas plus.
- Vous paraissez pompé, pourtant.
- Elle a vingt-trois ans.
- Ah ! C’est pour ça que vous étiez ni à votre bureau ni chez vous, hein ?
- Je livre à domicile, depuis quelque temps. Qu’est-ce que vous me vouliez ?
- Rien de particulier. Masi j’aime bien savoir où vous êtes de temps en temps. Surtout les jours où vos copains trouvent, à leur réveil, un macchabée dans leur appartement. Ne me dites pas qu’après mon départ du quai d’Orléans, hier, votre Baget ne vous a ps embauché, hein ? S’il en a pas eu l’idée, vous avez dû la lui suggérer.
- Quel flair ! Il m’a embauché, en effet.
- Qu’espère-t-il ?
- Qu’à plusieurs ça ira plus vite. Il estime que plus on sera nombreux à travailler sur ce mystère, plus vite le mystère sera élucidé. Et plus vite le mystère sera élucidé, moins le scandale aura des chances de transpirer.
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