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La Trilogie noire tome 1 sur 3
EAN : 9782266201995
192 pages
Pocket (21/01/2010)
3.65/5   33 notes
Résumé :
Ce livre n'est pas une BD

Comment affronter le destin quand la société, la misère, la malchance vous entraînent dans le banditisme et le crime ?

Dans le Paris prolétarien, Jean Fraiger, anarchiste en perte d’idéal, participe à une attaque de convoi de fonds, abat un des convoyeurs et achève un complice blessé. Un type ordinaire, diront plus tard les témoins de ses meurtres, un type à qui il semble égal de vivre ou de mourir.

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Critiques, Analyses et Avis (6) Voir plus Ajouter une critique
De Léo Malet, je ne connaissais que le nom et celui de son célèbre personnage Nestor Burma. Et encore, de Nestor Bruma je n'avais que l'image de Guy Marchand. Alors en voyant ce petit opus avec cette jolie couverture en librairie, je me suis dit que c'était le moment d'essayer.

Dans les films et certains livres on parle souvent du code d'honneur des gangsters, point de cela ici. Léo Malet fonce tête baissée dans la sauvagerie et le goût du sang avec ses personnages et notamment le personnage principal Jean Fraiger. le ton est très vite donné, un braquage à la mode bande à Bonnot et une fin identique à celle des affaires des célèbres hors-la-loi, un bain de sang.
Le décor est planté, tout le livre sera dans cette veine-là.

Mais au-delà de cette violence ambiante, c'est une époque et une plongée dans l'âme humaine qui nous est proposé ici. Malet tel un sociologue ou un psychiatre observe, décortique, analyse les pensées et le comportement de son héros désenchanté.
Une tension est ainsi créée au fil des pages et l'on se doute de la fin. C'est plus le chemin qui est intéressant que l'arrivée.

Tout cela est assaisonné à la sauce Malet avec un parler que j'imagine argot titi parisien à la Audiard, donc assez fleuri. Je ne connaissais pas tous les mots employés mais le sens était là et ce phrasé rajoute encore une coloration à l'atmosphère générale. On est chez les anarchistes, les prolétaires, ceux qui triment à la mine et à l'usine dès le plus jeune âge, pas dans les salons de l'Académie française.

Cette première rencontre avec Léo Malet m'a plu et je lierai à coup sûr d'autres de ses ouvrages, peut-être un Nestor Burma la prochaine fois, ou les autres volumes initialement réunis dans le recueil « La trilogie noire ».
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on connaît Léo malet pour son détective privé Nestor burma, mais avant cela, il a était un précurseur du roman noir qui va fasciner la France. et qui donnera, les fameux livres, de la série noire.et pourtant , c'était pas gagné, de faire un roman sur un anarchiste, alors que la France était partagé, entre les. pros et les antis Bonnot
d, ailleurs son héros aura aussi une fin tragique,.
un polar à découvrir, pour les amateurs de Léo malet, mais quand même plus pour adultes.👍
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Jusqu'à présent, je disais que j'aimais beaucoup Léo Malet parce que j'aimais beaucoup les aventures de Nestor Burma.

Je pourrais dire la même chose de Georges Simenon ou, il y a quelque temps encore, de Frédéric Dard.

Mais pour Frédéric Dard, j'ai testé d'autres romans que ceux mettant en scène son personnage emblématique qu'est San Antonio.

Par contre, pour Léo Malet et Georges Simenon, je ne m'étais jamais promené dans d'autres mondes que ceux de Nestor Burma ou du Commissaire Maigret.

Pour Léo Malet, je viens de franchir le pas en m'attaquant au premier opus de ce qui est considéré comme sa « Trilogie noire » : « La vie est dégueulasse ».

La « Trilogie noire » n'est en somme pas vraiment une trilogie, en tout cas, pas écrite en ce sens puisque si les deux premiers opus, « La vie est dégueulasse » et « le soleil n'est pas pour nous » ont été écrits de façon assez rapprochée (1947 et 1948), le troisième, « Sueur aux tripes », lui, date de 1969.

Pourtant, ces trois textes ont été regroupés dans un recueil, une première fois dès 1969 puis, au début des années 1990, chez Fleuve Noir avec, en préface, un entretien mené par Jacques Baudou.
Jean Fraiger, un jeune homme de frêle apparence, intègre une bande d'anarchistes pour attaquer un convoi de fonds afin d'apporter de l'argent à la cause des ouvriers en grève.

Lors de l'attaque, il dézingue deux hommes pour des raisons qui dépassent la simple légitime défense. Mais l'un de ses comparses, un beau gosse qu'il déteste, est touché par les flics et Jean Fraiger, fait croire à tout le monde, le blessé et les autres complices, qu'il est foutu et qu'il faut l'achever pour lui éviter de souffrir, ce qu'il s'empresse de faire non sans prévenir, avant, sa victime, qu'en fait, sa blessure n'est pas aussi grave.

Mais le coup sanglant n'est pas pour plaire aux ouvriers qui refusent l'argent et, alors, Jean, avec les deux compagnons qui ont survécu à l'attaque, décide d'oeuvrer pour leur propre compte, pour se créer un bas de laine. Mais Jean a pris goût au sang, à la violence et à la célébrité que lui confèrent les articles de journaux...

Tout d'abord, je tiens à dire que j'ai été totalement conquis par la préface du livre dans laquelle Léo Malet se livre et nous raconte son parcours. Parcours passionnant dont je me suis délecté. J'aurais aimé que cet entretien durât plus longtemps alors que je ne suis guère friand, usuellement, des préfaces et encore moins des informations sur la vie des auteurs.

Passons maintenant au premier opus

Le récit est conté à la première personne dans un style sans concession, comme l'auteur ne fait aucune concession à son personnage principal. Très vite il lui ôte sa cape de Justicier qui use de la violence pour le bien d'autrui pour n'en faire qu'un type perdu qui ne trouve pour seul moyen d'expression que cette violence, car c'est le seul moment où il se sent important, le seul moment où les autres font attention à lui. Car, au final, Jean Fraiger n'a rien de bien intéressant à dire, à montrer, se contentant de répéter que « La vie est dégueulasse » comme si c'était un état de fait indépendant de sa volonté et contre lequel il ne pouvait rien. Or, sa vie est dégueulasse parce que l'homme est fourbe et lâche. Fourbe au point d'abattre un comparse parce qu'il a les faveurs des femmes alors que lui se contente de prostituées, lâche au point de n'oser avouer son amour à la seule femme qui compte à ses yeux...

Et il ne cesse de s'appuyer sur ce constat que la vie est dégueulasse, pour la dégueulasser encore plus. Jean dégueulasse d'ailleurs tout. Il dégueulasse sa vie, il dégueulasse celle de son ami, il dégueulasse l'amour, le sien, celui des autres...

C'est d'ailleurs un peu le souci du roman. le personnage principal est à ce point détestable que le lecteur ne s'attache pas à lui (il manquerait plus que ça) et, du coup, il ne vibre pas face aux malheurs qui l'attendent.

Or, le récit étant à la première personne, je pense qu'il est important de pouvoir s'attacher au « héros » afin de ressentir un maximum d'émotions. Là, difficile de s'attacher à cet homme qui n'a pas grand-chose pour lui et on se contente de suivre ses pérégrinations sans jamais trembler, ou ressentir la moindre empathie.

Et cette distanciation, du moins pour moi, a été un frein au plaisir de lecture.

Dommage, car l'écriture sèche d'une plume plongée dans l'encre d'un noir absolu est plutôt agréable, que l'histoire, en elle-même, nonobstant le personnage central, n'est pas inintéressante, mais ce détachement entre moi et le conteur on fait que je n'y ai pas trouvé un plaisir réel. Pas d'ennui, cependant, ni de lecture rébarbative, mais juste une lecture sans émotion autre que celle des mots.

Au final, un roman court, sec, noir, qui pêche par la narration à la première personne par un être totalement détestable.
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Réédition en 1980 de la «La vie est dégueulasse» de 1948
Ce roman appartient à un cycle dit «la trilogie noire» 1969 recueil qui regroupe deux autres romans «Le soleil n'est pas pour nous» 1949 et «Sueur aux tripes »1969 en MARABOUT Bibliothèque n° 717 première de couverture de Jean Alessandrini en noir et blanc.
Livre sorti un an après « Le Cinquième Procédé » (1947) Grand Prix de la Littérature Policière.
Donc après ce Burma mâtiné d'espionnage Malet revient au policier pur jus mais panaché de considérations politiques: anarchisme et syndicalistes:
prolétaires et ouvriers en grèves.
Très différents des Burma car livre nihiliste et très noir avec des personnages qui versent dans le banditisme le plus sordide après avoir mené des actions de soutien, casses surtout, aux mouvements grévistes des ouvriers.
Il est vrai que la qualification d'anarchiste de ses personnages est bien une coquetterie d'écrivain car en fait ces personnages sont en fait des petites frappes, des « losers » violents comme dirait Bernard Blier  qui veulent vivre peinards sur un bon matelas de pognon.
L'appellation d'anarchiste, un habillage pour tenter de moraliser des personnages crapuleux.
Les personnages tuent facilement, froidement, gratuitement et avec «volupté» : ils aiment ça . Ils font preuve d'absence totale d'empathie pour les autres, d'amour pour leurs petites amies et véhiculent des valeurs très misogynes d'époque du milieu. Enfermés dans un monde désespéré, ce sont des psychopathes et l'issue de leurs actions ne peut être que fatale.
Livre très efficace avec des personnages très froids et très antipathiques qu'on ne peut que détester malgré des explications données par une psychanalyse dans les dernières pages, ultime justification pour un meurtrier irrécupérable. Toutefois on peut constater que les personnages secondaires ne sont guère plus sympathiques, petites amies comprises bref des personnages à tenir à distance.
Un peu étonné que Malet qui se dit anarchiste et a vécu comme tel dit-on puisse introduire dans un livre des personnages qui n'ont pas un minimum de doctrine philosophique et les qualifier d'anarchistes.
Un peu étonné toujours que la quatrième de couverture nous dise «Pourtant, sous leur cynisme apparent se cache une immense tendresse...» même en cherchant bien, de la tendresse je n'en ai pas vu où alors on ne parle pas de la même chose.
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Premier volume d'une réédition de « Trilogie Noire », « la vie est dégueulasse » raconte les tribulations de Jean Fragier, dernier « anarchiste illégaliste». Après une attaque de transport de fonds durant laquelle il tue un homme, Jean Fragier se cache dans la campagne avec l'un de ses complices. Il continue de courtiser Gloria, jusqu'alors son amour platonique dont on apprend qu'il a tué le père au cours de la précédente fusillade.
Dans un décor toujours gris, sale, noir – dégueulasse comme la vie- Jean Fragier évolue, assumant sa sexualité par son pistolet (scène pseudo freudienne de la fin.)Il finira par se « faire suicider » disant aux agents : « tirez au sexe ! »
Ce roman n'a rien à voir avec le reste de l'oeuvre de Léo Malet. Il n'y a pas l'humour détaché de Nestor Burma. le titre le résume et Fragier le répète très souvent dans le récit. le décor est typé : usines qui crachent leur fumée, crachin poisseux, air pollué, tout ce qui évoque le noir, le gris y est accumulé. le style, en revanche, est très sec. Les phrases sont courtes et peu élaborées, rappelant un peu Hemingway et son « non-dit ». Chez Malet tout serait plutôt dans le non avenu. Les phrases courtes évoquent aussi bien la rapidité du rythme de la vie de Fragier cherchant à s'autodétruire que les actes de violence qui la jalonnent. Il faut aller droit au but. La réflexion est inutile puisque de toute façon, la vie est dégueulasse.
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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
La vie était dégueulasse, c'était un ignoble et affreux engrenage, et nous contribuions tous à en perpétuer la dégueulasserie.
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" Depuis que nous nous bagarrons pour un monde meilleur, j'ai l'impression que celui dans lequel nous vivons empire."
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Il expédia deux pruneaux dans le crâne de monsieur, pour solde de tous comptes.
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