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Critique de LVI


Les nuits blanches et les mains noires !


Deuxième incursion en 184 pages en noir et blanc (l'équivalent grosso modo de quatre albums de BD traditionnels !) de l'anar Tardi dans l'univers de l'anar Malet (« qui se ressemble… »), ‘120 Rue de la Gare' est une adaptation datant de 1988 du roman éponyme de Léo Malet (1909-1996) datant de 1942 (ce fut en fait la toute première aventure de ‘Dynamite Burma', le détective de choc), qui ne fait pas partie des ‘Nouveaux mystères de Paris' (une série de 15 aventures de Nestor Burma -tous les livres (34 au total) tournant autour de ce personnage ne faisant pas partie de cette série- parues entre 1955 et 1959 qui ont pour particularité de se dérouler dans un arrondissement précis de la ville), et dont l'action se déroule dans un camp de prisonniers allemands, puis surtout à Lyon, en zone libre, et finalement à Paris, puis dans la banlieue parisienne.


En 1941, dans un stalag quelque part en Allemagne, ‘La Globule', l'amnésique, dit à Nestor Burma, « l'homme qui met le mystère K.O. », qui y est détenu lui aussi, et ce juste avant de mourir dans ses bras : « Dis à Hélène : 120 Rue de la Gare… ». Quelques temps plus tard, à Lyon, de passage en gare, Burma, libéré et rapatrié via la Suisse en zone libre, voit Bob, son ancien bras droit, se précipiter vers lui, se faire abattre et lui crier juste avant de mourir : « 120 Rue de la Gare… »…


C'est le point de départ du meilleur Nestor Buma et du coup de la meilleure adaptation en BD d'une aventure de celui-ci : Tardi s'est en effet surpassé en offrant à cette bien passionnante intrigue un écrin de choix : en noir et blanc, mais surtout dans un incroyable camaïeu de gris, il signe l'une de ses oeuvres les plus abouties, un véritable roman graphique de la meilleure veine, qui de ‘la fille au trench-coat' à ‘Jo Tour Eiffel', en passant par le ‘divin Marquis', nous plonge dans une intrigue aussi mystérieuse que surprenante sur fond d'occupation allemande et de restrictions !
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