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Installée sur le cheval de bois d'un manège, Alice dévore une rose pour attirer l'attention d'un homme assis sur un banc. Cet homme, c'est Patrice. Il a 50 ans et s'est réfugié à Avignon pour fuir sa vie et trouver une fille, "celle qui aura le courage" mais de quoi? Alice choisit d'avoir le courage de l'aimer. Elle a 30 ans et elle aussi a trouvé refuge à Avignon, pour être près de son grand-père et pour s'éloigner de sa vie parisienne où la vodka n'avait que trop tendance à couler à flots. Sevrée d'alcool, elle se repaît d'amour dans les bras de cet homme à qui elle s'offre mais sans rien lui confier de ses tourments. Acculée par sa passion, par les questions qu'il lui pose, elle se défend avec des insultes. Elle pense ne pas savoir aimer, elle pense n'être douée que pour s"enivrer. Pourtant elle s'accroche à cet amour, remplaçant une dépendance par une autre.


Delphine de MALHERBE a écumé les plateaux télé pour présenter son autofiction dans laquelle elle disait évoquer un sujet encore tabou en France : l'alcoolisme féminin et, loin des stéréotypes, plus précisément celui des trentenaires à qui tout réussit mais qui ont besoin d'une béquille pour affronter leur vie et leurs succès. Et bien c'est raté et Delphine de MALHERBE ne tient pas ses promesses. Son livre, un quasi monologue indigeste, tient plus du récit d'une passion amoureuse légèrement érotique que de l'histoire d'une jeune femme qui combat son alcoolisme. L'alcool est certes évoqué mais de façon abstraite et ses conséquences néfastes sont à peine évoquées. Alice boit des alcools forts depuis l'âge de 14 ans pour être à l'aise en société sans que son entourage ne remarque jamais son ivresse. Et à 30 ans, elle est toujours belle et fraîche, tout au plus évoque-t-elle un foie qui pourrait avoir souffert de ses excès. Donc après nous avoir abreuvés pendant la quasi totalité du livre de considérations décousues sur l'amour et le sexe avec un homme énigmatique, elle tente de se rattraper dans les dernières pages en installant son héroïne devant une émission-débat sur l'alcoolisme au féminin et l'arrogance d'un type qui aligne les clichés au grand dam de son interlocutrice qui le remet à sa place. Aussi inutile qu'artificiel ce court passage n'apporte rien à une histoire qui a sombré depuis longtemps dans un ennuyeux déballage des pensées de l'auteure.
Jamais je n'ai réussi à entrer dans le monde d'Alice, en grande partie aussi à cause de cette écriture saccadée, de ces phrases sans queue ni tête qu'emploie l'auteure et qui ne facilitent pas la compréhension du texte. Une déception.
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Alice trentenaire a tout plaqué à Paris pour aller à Avignon. Depuis l'âge de quinze ans, elle boit sans que personne ne l'ait remarqué. Boire pour oublier, pour anesthésier la douleur, pour combler le vide, boire pour oublier que l'on boit. Alice a trop vite grandi. Pourtant elle est belle, cultivée cette professeure de français qui a laissé tomber son boulot . A Avignon, elle rencontre Patrice échoué lui-aussi dans cette ville et qui cherche la fille. Pas n'importe laquelle. Un homme de vingt ans son aîné, fatigué, usé. A bout. Face à lui, Alice ose se montrer telle qu'elle est.

Un verre de vodka puis un autre qui en appelle un autre. Alice connaît la spirale, elle est tombée dedans à l'adolescence. Et très vite, l'alcool lui est devenu nécessaire. Vital. Pour jouer le rôle que tout le monde attend d'elle. Famille, amis, personne n'a voulu voir son mal-être et sa dépendance. Sujet tabou. A Avignon, la présence de ses grands-parents l'aide. Un jour, elle aperçoit Patrice. Elle ose le provoquer pour attirer son attention. Enter eux deux commence une relation passionnelle, obsédante pour Alice. Comme l'alcool. Ivresse de l'amour et celle de l'alcool toute deux enivrantes, grisantes. Pour Alice, son filet ou son parachute est sa bouteille.


la suite sur :
http://fibromaman.blogspot.fr/2012/09/delphine-de-malherbe-la-fille-la-vodka.html
Lien : http://fibromaman.blogspot.f..
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Je viens de lire La Fille à la Vodka. J'ai adoré. C'est une plongée dans le monde de l'addiction amoureuse. L'air de rien, l'auteur décrit magnifiquement l'arrivée d'un coup de foudre dans les rues d'Avignon. Et petit à petit, elle parvient à nous faire comprendre les liens entre l'addiction amoureuse et l'ivresse... Elle traite l'alcoolisme au féminin en évitant tous les clichés. C'est plein de poésie et de grâce. C'est imperceptible, et ainsi, elle arrive à montrer comment on peut tous "plonger ".
Son style va au rythme du cerveau sous substance. Elle emploie des mots justes, dans un langage très parler pour coller à celui d e la génération dont elle traite. Enfin, elle dit avec une rare subtilité combien les jeunes femmes d'aujourd'hui hésite entre bien des rôles... ce pour quoi elles se perdent sur les sentiers de l'excès. J'ai offert ce livre énormément après l'avoir lu. Ma libraire de quartier en vend beaucoup. C'est un roman sur le passage de l'ivresse à la sagesse, qui bat au rythme d'un coeur.
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Il y a plusieurs jours que je veux rédiger cette critique et que je recule, pour une raison très simple: il y a longtemps que je n'ai pas abandonné ainsi un livre en cours de route et cela me vexe profondément! D'autres livres ont parfois été laissé de côté pour une période où mon état d'esprit s'y prêterait plus, mais là, non: c'est un abandon définitif et en être arrivé à la moitié m'a déjà étonnée tant j'ai trouvé cela mauvais.
L'alcool en tant que produit d'addiction a encore en France la particularité d'être traité différemment des autres produits, probablement pour des raisons culturelles, probablement parce qu'on a simplement aussi un wagon de retard sur le traitement et les mécanismes de l'addiction par rapport à d'autres pays, et l'alcoolisme féminin semble encore plus tabou.
Voilà le sujet que promettait la quatrième de couverture de ce livre et cela me semblait extrêmement intéressant. Seulement, ce n'est pas du tout de cela que traite l'auteur: une évocation d'abus de vodka et d'alcoolisme mondain par ci par là, et on se trouve en fait avec le récit d'une liaison qui se veut poétique, érotique et le récit d'une grande passion et n'arrive qu'à être confus et ennuyeux.
Rien sur les effets de l'alcool, que ce soit sur la santé ou la vie sociale ou professionnelle, juste cette écriture sans queue ni tête qui déballe des poncifs sur deux personnages auxquels on reste totalement froid.
A oublier.
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Alice, la trentaine a tout pour elle, pourtant elle décide de quitter Paris subitement pour s'établir à Avignon auprès de ses grands-parents. Patrice est plus âgé, entrepreneur dans l'âme, tout lui a réussi, pourtant il vit à l'hôtel, il cherche La fille... Celle qui aura le courage.

Ces deux êtres que tout oppose sauf peut-être la cohérence de leur vie, vont se "cogner", entremêler leurs failles comme leurs forces : éprouver le véritable coup de foudre. Mais Alice ne se livre pas totalement, comme si une force obscure l'empêchait de se laisser aller totalement dans les bras de Patrice. Alice est une addict : addict à l'alcool, à la vodka, et c'est pour tenter une rehab, qu'elle est venue à Avignon...



MON AVIS : Pas facile de traduire avec des mots, les émotions éprouvées à la lecture de cette autofiction. Entrer dans ce livre, c'est être attiré dans un véritable tourbillon d'émotions et de pensées intimes. L'écriture est forte et puissante, hypnotique presque addictive, le rythme accélère parfois à tel point que l'on sort comme groggy de certaines pages, comme après s'être trop enivré. S'il est question de coup de foudre, il est aussi question ici de la condition de ces femmes trentenaires à qui tout a réussi. de ces femmes "libérées", qui éprouvent le besoin de boire pour se lâcher prise, l'alcool comme sous-pape de décompression. Delphine de Malherbe s'attaque avec beaucoup de grâce à un véritable tabou : l'alcoolisme au féminin qui n'a pas, et loin sans faut, le seul visage de l'ado qui se cherche ou de la pauvre cinquantenaire poivrote. Une phrase résume la démonstration de ce roman "la société d'aujourd'hui a mal à ses femmes, car le féminisme n'a pas assez évolué". Un livre gratté jusqu'à l'os qui a réellement fait résonance en la trentenaire que je suis.
Lien : http://www.meellylit.com/
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Je n'ai pas réussi à aller au bout de ma lecture! Je n'ai pas du tout accroché avec l'histoire que je trouve plate et sans intérêt, et n'ai pas aimé le style de l'auteure... Des centaines de mots mis les uns à côté des autres sans aucun sens, beaucoup de répétitions... Non vraiment ce livre n'est pas pour moi!!!
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Ici ce n'est pas une overdose de vodka mais d'égocentrisme de l'artiste. Trop de recherche du bon mot ou de la bonne figure de style. Ca commence à devenir intéréssant lorsque la narratrice arrête de parler d'elle-même pour dénoncer un mal du siècle de la femme parfaite. de nos jours il faut tout assurer, travail, famille, amis, mari... et certaines femmes trouvent dans l'alcool un échappatoire. Après des années de féminisme pour libérer la femme, est-elle vraiment libre aujourd'hui ?
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