« Souffrir », cela veut dire ressentir ou éprouver de la douleur, endurer une épreuve, pâtir, subir, mais aussi tolérer, ne pas avoir d'aversion, permettre, admettre.
Au sujet de la lutte contre le mal, Eckhart nous donne l'indication suivante : n'y pas résister, ne pas le nier, le reconnaître, le nommer, le souffrir. Tel est le chemin de la libération.
Dire sa souffrance est difficile et fait peur au parleur comme à l'auditeur. Et pourtant, ce « lâcher prise », comme disent les maîtres zen, c'est mon salut. C'est la naissance de Dieu en moi, c'est l'avènement de mon être intérieur dans mon être extérieur.
Vivre comme si Dieu n’existait pas – ne serait-ce pas là, en effet, la plus sûre façon de ne pas le séquestrer ? Vivre comme s’il n’existait pas, … ne serait-ce pas finalement la plus radicale pratique du détachement ?
Jean-François Malherbe: La qualité du temps dialogique
(Séminaire de recherche en systémique, Lausanne 2014)
Quel était le terme des Grecs pour “temps”? Ils en employaient cinq pour différencier le caractère spécifique du temps!