Pour une première bd de la part de jeunes auteurs (dont l'un, à savoir Malherbe, est un ancien journaliste), c'est plutôt une réussite ! Faire déjà partie de la prestigieuse collection "Aire Libre" est déjà une grande marque de reconnaissance.
Il est vrai que le sujet n'était sans doute pas facile à aborder. Peu de bandes dessinées évoquent le destin de la Transbaïkalie, une région aux prises avec les Bolcheviks et les Chinois. Nous sommes en 1920 et la guerre entre rouges et blancs fait rage. Il est question également de ces peuplades venues des Steppes à savoir par exemple les Soyotes qui ont échappé aux massacres de Ghengis Khan sept siècles plus tôt.
Tout cela se mélange et le lecteur aura parfois du mal à savoir qui est qui et quels sont les intérêts en jeu. On suit le parcours un peu chaotique de Ferdynand Ossendowski (un Russe blanc). C'est un médecin qui a dû fuir Moscou et le régime bolchevik qui veut sa peau. Il fait la rencontre d'un cavalier peu ordinaire. Une amitié va naître ainsi qu'une formidable aventure qu'on devine déjà dramatique.
Taïga rouge nous montre les steppes mongoles. le dessin de Vincent Perriot (22 ans seulement) est réellement remarquable avec son graphisme parfois ombragé. Ces couleurs sombres sont d'un esthétisme presque parfait. Il reconstitue à merveille un pays rude en proie à la guerre. On arrive à ressentir ce climat de terreur. Bref, sur la forme, c'est satisfaisant.
Il ne reste plus qu'à espérer que le second tome soit à la hauteur de ce premier opus. Cependant, force est de constater que 12 ans après la parution du premier tome, point de second à l'horizon. Il est vrai que les suites de la collection Aire Libre prennent souvent beaucoup de temps...
Taïga Rouge est une très belle bande dessinée.
Ferdynand, docteur, fuit Saint-Petersbourg et se retrouve à traverser la Transbaïkalie à pied. Dans cette aventure dangereuse il croisera le chemin de Djam, du peuple Uriahays. Ils deviendront rapidement amis et continueront dans la même direction ensemble tout en gardant le souvenir de Natacha.
Très belle bd qui possède des dessins forts et imposants. le scénario est bien ficelé, le récit est transporté par les dessins.
On ressent tellement de choses au fil de la lecture.
Ferdynand évolue tout au long de son périple.
J'attends le tome 2 avec impatience.
Errance en Transbaïkalie
F. Ossendowski fuit dans l'immense taïga russe. Il murmure sans cesse au milieu de la neige et d'une forêt hostile le nom de son amour, Natacha, tel un mantra pour survivre. Il est sauvé de la mort par un homme étrange qui va l'accompagner de paysages arides en steppes en passant par une ville occupée par les communistes. le destin des deux hommes s'entremêlent en plein milieu de la grande histoire. le graphisme sombre et le trait nerveux participent au suspens et à la pesanteur de l'ambiance. Histoire à suivre.
EXTRAIT "Bel album que celui-ci. Je ne pensais pas qu'une histoire sur les Blancs (les contre-révolutionnaires donc), parviendrait à me plaire ainsi, à moi qui n'ai pas une position très claire sur la révolution de 1917. Mais il faut reconnaître à Arnaud Malherbe qu'il nous entraîne dans une course-poursuite passionnante, une bd d'aventure qui mêle road-moovie, politique et cultures d'Asie centrale. Un mélange bien riche qui donne une intrigue parfaitement à la hauteur."
Ici, les gars, la loi... c'est la taïga. Mais, même ici, on vit. Ceux qui ne font pas de vieux os, au camp, c'est les lèche-gamelles, c'est ceux qui comptent sur l'infirmerie, c'est ceux qui vont frapper à la porte du grand patron.
Je suis un physicien tête-en-l'air et un peu dur d'oreille. J'apparais pour la première fois dans "Le Trésor de Rackham le Rouge". Mon personnage est inspiré d'Auguste Piccard (un physicien suisse concepteur du bathyscaphe) à qui je ressemble physiquement, mais j'ai fait mieux que mon modèle : je suis à l'origine d'un ambitieux programme d'exploration lunaire.