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Critique de Erveine


Pour une Foi, une fois n'est pas coutume, je vais procéder en suivant le cheminement de l'auteur, sauf, bien entendu si je n'ai rien à dire, sur tel ou tel chapitre, et en fonction des éléments de ma propre réflexion. Je n'oublie pas de remercier les éditions Hermann et Babelio pour cet envoi dans le cadre de l'opération masse critique.
D'abord, le livre. C'est du bel ouvrage, peut-être qu'il pourrait y gagner encore sur la relecture, car il mériterait d'être parfait ; soit que quelques imperfections se sont glissées, mots manquants, petit glissement, par ci par là, moins au lieu de moines pour en citer un… Au premier appel, j'ai pensé ainsi et je le dis en toute sincérité. Vitaly Malkin. Un homme d'affaires. Ah ! Oui, et alors. Pourquoi un homme affairé n'aurait-il rien à dire, à redire ou à écrire. Faut voir me dis-je. Russe ! pas de problème. Si on se colle à l'ouvrage, ça sent bon l'imprimerie, les illustrations sont parlantes, pertinentes et la présentation très soignée. Mais surtout, le thème m'interpelle. J'ai l'impression d'un retour en arrière. On a séparé les pouvoirs de l'église et de l'état, mais il me semble qu'à des fins politiques on n'hésiterait pas à faire marche arrière. Pourvu qu'on pose le Pouvoir, on retoucherait bien la Laïcité. C'est là que Vitaly Malkin m'intéresse quand il expose les faits et que l'on s'aperçoit du pauvre développement de notre position face à la religion. Evidemment chacun poursuit sa route et se forge une idée sur la question, mais je parle de ceux qui poursuivent une observance de telle ou telle coutume à caractère religieux sans qu'aucune conviction ne fonde leur mouvement. Alors, justement, nous pouvons nous rendre compte qu'à être des suivants nous n'existons guère au sein de nos sociétés contemporaines, où l'esprit est surfait, en tout, déjà installé, institutionnalisé d'avance etc… Á combattre certaines religions totalitaires n'allons-nous pas, piédestaliser les nôtres, chimères et compagnies, quand, feignant l'endormissement, elles perdurent encore, nous volant la vie vraie, le bonheur, tout de suite maintenant, et non au paradis.
Chapitre I ― Raison ou chimères : L'intronisation de l'homo religiosus… ou décadence de la raison ;
« le Seigneur connaît les pensées de l'homme, il sait qu'elles sont vaines. » Psaume 94 : 11
Ça ne peut pas mieux illustrer ce que je viens de dire sur le fait de perpétrer les baptêmes et autres communions, sans raison, donc par habitude et sans aucun discernement. Si nous poursuivons notre chemin en dehors de la raison, nous nous joignons alors au troupeau en dépit de toute assertion à la logique, nous nous conduisons comme des êtres irréfléchis et nous accordons, délaissons notre faculté de penser aux groupes, voire aux masses. Nous pouvons tout aussi bien nous laisser mener sous couvert d'une mouvance dite de démocratie, et vivre en totale dépossession de notre intellect et de notre libre arbitre. En témoigne le regroupement massif des foules lors d'un attentat, d'un crime, je pense aux marches blanches qui sont plutôt la représentativité à mon sens d'une certaine pauvreté affective des foules. le manque de réalisation des aspirations, de confiance en soi, d'alternative au travail, la robotisation, la paupérisation… Jeunes on aspire à tout mais ce n'est jamais le bon moment pour être heureux, arrivé à maturité on est trop sur ses gardes et après, c'est déjà trop tard. Si en plus la religion s'en mêle, autant sauter le pas. Les Illusions dangereuses. Oui, c'est dangereux de ne pas vivre quand on sait que le temps passe si vite. Les Liaisons dangereuses… rire !... c'est dangereux aussi, mais souffrir c'est encore être vivant et au moins, on sait pourquoi on souffre. Finalement, si on ne veut pas s'y risquer, on provoque sa propre souffrance dans l'abnégation. On rentre dans une croyance, une idéologie, un temple, on honore un culte ou un lieu où l'on ne reste pas solitaire. C'est facile, on appartient au groupe et on n'est plus responsable finalement. On s'en remet à l'autre, aux autres, au mythe. Vivre sa vie c'est difficile mais on n'en a qu'une, ne pas la vivre au nom d'une revendication sacrificielle, ce n'est pas une vocation, c'est un manque de courage.
Chapitre VI ―Le sexe est le pire ennemi de Dieu :
C'est vrai puisqu'il est l'élément concret de l'émancipation. Il fait partie de la construction de soi. Il va de soi, que si nous avons des relations sexuelles, en principe, c'est que nous sommes accompagnés, bien ou mal, nous ne sommes pas en proie à la solitude et donc beaucoup moins réceptifs à l'emprise d'où qu'elle vienne.
Depuis le temps… Je m'autorise à penser comme dirait un certain humoriste (qui avait du coeur) que les religions n'ont jamais apporté que des conflits, et, que le précepte « aimez-vous les uns les autres » n'a jamais été suivi, que le ciel est muet et qu'il suffit de perdre un être cher pour en prendre pleinement conscience. Ce livre de Vitaly Malkin est un retour aux sources d'où la lumière jaillit, mais il n'y a d'Aura que l'absence et le doux murmure du vent qui souffle :
Dès alors ! Vivez, n'en mourrez point.
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