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EAN : 9782705695620
500 pages
Hermann (16/05/2018)
3.38/5   63 notes
Résumé :
Nous vivons une époque paradoxale: les extraordinaires progrès scientifiques et techniques des dernières décennies ont bouleversé notre existence, mais, dans le même temps, un fulgurant retour de la barbarie sape nos valeurs laïques fondamentales, héritées des Lumières.

Religions et utopies sociales, ces illusions dangereuses constituent la pire malédiction de l’humanité; elles assaillent notre liberté de penser et de nous exprimer librement. Elles n... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (52) Voir plus Ajouter une critique
3,38

sur 63 notes
Pour une Foi, une fois n'est pas coutume, je vais procéder en suivant le cheminement de l'auteur, sauf, bien entendu si je n'ai rien à dire, sur tel ou tel chapitre, et en fonction des éléments de ma propre réflexion. Je n'oublie pas de remercier les éditions Hermann et Babelio pour cet envoi dans le cadre de l'opération masse critique.
D'abord, le livre. C'est du bel ouvrage, peut-être qu'il pourrait y gagner encore sur la relecture, car il mériterait d'être parfait ; soit que quelques imperfections se sont glissées, mots manquants, petit glissement, par ci par là, moins au lieu de moines pour en citer un… Au premier appel, j'ai pensé ainsi et je le dis en toute sincérité. Vitaly Malkin. Un homme d'affaires. Ah ! Oui, et alors. Pourquoi un homme affairé n'aurait-il rien à dire, à redire ou à écrire. Faut voir me dis-je. Russe ! pas de problème. Si on se colle à l'ouvrage, ça sent bon l'imprimerie, les illustrations sont parlantes, pertinentes et la présentation très soignée. Mais surtout, le thème m'interpelle. J'ai l'impression d'un retour en arrière. On a séparé les pouvoirs de l'église et de l'état, mais il me semble qu'à des fins politiques on n'hésiterait pas à faire marche arrière. Pourvu qu'on pose le Pouvoir, on retoucherait bien la Laïcité. C'est là que Vitaly Malkin m'intéresse quand il expose les faits et que l'on s'aperçoit du pauvre développement de notre position face à la religion. Evidemment chacun poursuit sa route et se forge une idée sur la question, mais je parle de ceux qui poursuivent une observance de telle ou telle coutume à caractère religieux sans qu'aucune conviction ne fonde leur mouvement. Alors, justement, nous pouvons nous rendre compte qu'à être des suivants nous n'existons guère au sein de nos sociétés contemporaines, où l'esprit est surfait, en tout, déjà installé, institutionnalisé d'avance etc… Á combattre certaines religions totalitaires n'allons-nous pas, piédestaliser les nôtres, chimères et compagnies, quand, feignant l'endormissement, elles perdurent encore, nous volant la vie vraie, le bonheur, tout de suite maintenant, et non au paradis.
Chapitre I ― Raison ou chimères : L'intronisation de l'homo religiosus… ou décadence de la raison ;
« le Seigneur connaît les pensées de l'homme, il sait qu'elles sont vaines. » Psaume 94 : 11
Ça ne peut pas mieux illustrer ce que je viens de dire sur le fait de perpétrer les baptêmes et autres communions, sans raison, donc par habitude et sans aucun discernement. Si nous poursuivons notre chemin en dehors de la raison, nous nous joignons alors au troupeau en dépit de toute assertion à la logique, nous nous conduisons comme des êtres irréfléchis et nous accordons, délaissons notre faculté de penser aux groupes, voire aux masses. Nous pouvons tout aussi bien nous laisser mener sous couvert d'une mouvance dite de démocratie, et vivre en totale dépossession de notre intellect et de notre libre arbitre. En témoigne le regroupement massif des foules lors d'un attentat, d'un crime, je pense aux marches blanches qui sont plutôt la représentativité à mon sens d'une certaine pauvreté affective des foules. le manque de réalisation des aspirations, de confiance en soi, d'alternative au travail, la robotisation, la paupérisation… Jeunes on aspire à tout mais ce n'est jamais le bon moment pour être heureux, arrivé à maturité on est trop sur ses gardes et après, c'est déjà trop tard. Si en plus la religion s'en mêle, autant sauter le pas. Les Illusions dangereuses. Oui, c'est dangereux de ne pas vivre quand on sait que le temps passe si vite. Les Liaisons dangereuses… rire !... c'est dangereux aussi, mais souffrir c'est encore être vivant et au moins, on sait pourquoi on souffre. Finalement, si on ne veut pas s'y risquer, on provoque sa propre souffrance dans l'abnégation. On rentre dans une croyance, une idéologie, un temple, on honore un culte ou un lieu où l'on ne reste pas solitaire. C'est facile, on appartient au groupe et on n'est plus responsable finalement. On s'en remet à l'autre, aux autres, au mythe. Vivre sa vie c'est difficile mais on n'en a qu'une, ne pas la vivre au nom d'une revendication sacrificielle, ce n'est pas une vocation, c'est un manque de courage.
Chapitre VI ―Le sexe est le pire ennemi de Dieu :
C'est vrai puisqu'il est l'élément concret de l'émancipation. Il fait partie de la construction de soi. Il va de soi, que si nous avons des relations sexuelles, en principe, c'est que nous sommes accompagnés, bien ou mal, nous ne sommes pas en proie à la solitude et donc beaucoup moins réceptifs à l'emprise d'où qu'elle vienne.
Depuis le temps… Je m'autorise à penser comme dirait un certain humoriste (qui avait du coeur) que les religions n'ont jamais apporté que des conflits, et, que le précepte « aimez-vous les uns les autres » n'a jamais été suivi, que le ciel est muet et qu'il suffit de perdre un être cher pour en prendre pleinement conscience. Ce livre de Vitaly Malkin est un retour aux sources d'où la lumière jaillit, mais il n'y a d'Aura que l'absence et le doux murmure du vent qui souffle :
Dès alors ! Vivez, n'en mourrez point.
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La qualité matérielle de cet ouvrage de 447 pages (24 x 18 cm) est indéniablement à saluer. Une abondante iconographie parfaitement placée et choisie, du papier glacé et même un marque-page en fil de soie intégré. Une mise en page aérée, avec des citations facilement repérables et pour lesquelles une bibliographie en fin d'ouvrage indique les références complètes. Cela me semble préférable aux notes de bas de page.
Cet essai est conçu comme une sorte d'encyclopédie de concepts religieux (la foi, le Mal, la mort, la souffrance, les plaisirs, le sexe) autour de la notion de bonheur personnel. L'auteur lui-même invite le lecteur à lire les chapitres dans l'ordre qu'il le souhaite.
Le texte est clairsemé d'évocations à la première personne, ce qui vient renforcer l'idée de prise de position de la part de l'essayiste : "Je ne reconnais pas davantage d'influence sociale positive à la conscience religieuse. [...] Sur ce point, si je soutiens pleinement la liberté de culte, je dois dire que je suis plutôt pour la liberté de ne pas croire." (p. 53)
Ce livre est donc une critique acerbe (l'auteur qualifie lui-même son livre de "texte de combat") de l'emprise du fait religieux sur notre vie, l'ambition de cet ouvrage étant par ailleurs aussi de discerner la part de vérité et celle de la création littéraire dans des textes fondateurs. À ce propos, le livre semble aux antipodes de celui de David Berlinski, Dieu n'est pas mort, bien qu'écrit dans un style assez proche. "La principale question de ce livre est la suivante : en quoi est-il raisonnable de croire ?", déclare l'auteur d'Illusions dangereuses.
Plus que philosophique, l'essai se revendique de culture générale et en effet, Charles Beaudelaire est souvent cité au chapitre de la mort, alors que tant d'autres écrivains sont pris pour "témoins" : Milan Kundera, Albert Camus, William Blake, Elie Wiesel, Nasr Eddin Hodja, Mircea Eliade et Friedrich Nietzsche, en plus d'un Moïse Maïmonide ou d'un Thomas d'Aquin.
Une motivation particulière, avouée par l'auteur, justifie, à mon sens, la présence d'un huitième chapitre intitulé "La croisade contre l'onanisme" en plus du sixième "Le sexe est le pire ennemi de Dieu" : "la Fondation Espoir, que j'ai créée et placée sous l'égide de l'Unicef, lutte contre les mutilations génitales féminines dans la région d'Afar et de Somali d'Éthiopie avec beaucoup de succès." (p. 7)
On peut ne pas adhérer à l'ensemble des prises de position de l'auteur, mais il n'en demeure pas moins que cela reste un livre d'érudit.
Je remercie les éditions Hermann et Babelio pour cet envoi dans le cadre de l'opération Masse Critique.
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Les illusions auxquelles s'en prend Vitaly Malkin, philosophe, humanitaire et homme d'affaire russe (autrement dit polyvalent, d'autant qu'il a aussi été chercheur en physique), ce sont les trois monothéismes, christianisme, judaïsme et islam, , auxquels il associe , avec cependant un peu plus d'indulgence, le bouddhisme. Bien sûr , il est athée, mais le sujet n'est pas l'existence ou l'inexistence de Dieu, c'est la création artificielle de cultes destinés à asservir les hommes pour mieux les contrôler, création construite par une poignée d'illuminés plus ou moins conscients de la perversion de leur oeuvre.

En effet ces cultes d'un dieu unique, selon l'auteur, ont été construits pour le plus grand malheur de l'homme. Pour plusieurs raisons , et en particulier l'apologie de la souffrance en ce bas monde, seule voie d'accès à un hypothétique au -delà de bonheur. Autrement dit, si vous en bavez un maximum pendant votre court passage sur terre, c'est pour obtenir un passeport assuré pour le paradis. Et pour cela vous laissez carte blanche aux représentants auto-proclamés du Big Boss ((qui a tout de Big Brother) pour vous guider dans les multiples recommandations parfois même très contradictoires, indispensables pour la suite. A savoir, respecter les consignes de base, bien sûr, mais comme le dit l'auteur, le code pénal est là aussi pour rappeler les règles et avec sanction immédiate pour les contrevenants, garantissant ou censé garantir une vie en communauté à peu près civilisée. Mais de toute façon, ce respect des lois ne suffit pas. Et les élites qui sont aussi les prêcheurs l'ont bien montré : si l'on souffre, c'est mieux. Et c'est encore mieux si l'on attend pas que les malheurs arrivent seuls. On n'est jamais mieux servi que par soi-même, alors n'hésitons pas pour investir dans un fouet ou tout autre instrument tranchant ou contondant.
Une partie importante de l'ouvrage est consacrée au sexe. La religion implique bien sûr que l'on réfrène ses instincts, mais bien au delà des limites qu'imposent une cohabitation morale dans nos communautés sociales. Même dans le mariage, le sexe doit rester un moyen , inévitable hélas, pour se reproduire. Par ailleurs , le célibat des représentants du culte est aussi abordé, et fustigé comme certainement grandement responsable des déviances sur lesquelles les médias lèvent le voile depuis quelques années.

Cela ne serait pas si grave si cette mainmise de la religion sur le fonctionnement de la société n'avait mis un terme au développement scientifique en plein essor du temps des cultes polythéistes, et un terme aux civilisations florissantes des siècles qui ont précédé l'avénement des religions monothéistes.

Enfin l'auteur fait part de son étonnement, voire de son incompréhension , devant la crédulité des ouailles à qui l'on fait avaler des couleuvres qu'un enfant de sept ans abandonne avec le mythe du père Noël et de la petite souris.

Ce pamphlet richement illustré (c'est un des atouts de ce livre, bel objet , papier glacé lourd, et mise en page soignée , à part quelques passages qui se sont dupliqués et quelques coquilles qui paraissent relever d'un problème de grammaire plus que de typographie), ce pamphlet donc, convaincra t-il les fidèles ? Vraisemblablement non . il ne fera que conforter les insoumis dans leur mécréance.

Enfin , et c'est important, le sujet est sérieux, mais traité avec légèreté, et humour. L'auteur manie l'ironie à la façon d'un candide voltairien et cela contribue à l'agrément de la lecture

Merci à Babelio et aux éditions Hermann pour leur confiance.
Lien : http://kittylamouette.blogsp..
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On peut se poser la question de savoir si les religions monothéistes sont bonnes pour l'humanité.
Ne sont-elles pas la source de souffrances, de craintes, de conflits, de rejet de l'autre, d'obscurantisme ?
Ne s'opposent-elles pas à la liberté de pensée, à la raison, à la liberté individuelle, au bonheur sur terre, aux plaisirs ?
Le Nouveau Testament ne s'inspire-t-il pas de mythes anciens, tel Cybèle et Athis ou le culte de Mirtha, le dieu iranien du soleil ? Dans ce cas, ne sont-elles pas elles aussi mythes et illusions, constructions de l'imaginaire, chimères conçues par l'ignorance des hommes d'autrefois ?
N'ont-elles pas trop souvent donné une image néfaste de la femme, la rendant esclave de l'homme et cause de nombreux péchés ?

Vitaly Malkin, homme d'affaires russe, qui se consacre à présent à la philosophie, nous livre ici un pamphlet sur les trois religions monothéistes et sur le bouddhisme. C'est un procès sans nuances, un pamphlet doté d'une pointe d'humour ce qui donne de la légèreté à l'ensemble.

Des recherches intéressantes, de nombreuses citations, des illustrations, nous éclairent sur le côté obscur des croyances, sur leurs origines, leurs débordements, leurs abus.
Depuis l'écriture de ces « mythes », le monde a changé, les hommes sont moins ignorants, moins craintifs. La Bible, la Torah et le Coran ne peuvent plus être lus comme des vérités absolues.

J'ai apprécié que l'auteur évoque la Shoah : « Et Dieu fut brûlé à Auschwitz », le sujet des prêtres pédophiles : « le célibat pédophile », les mutilations sexuelles : « La croisade contre l'onanisme », avec le rappel de la véritable histoire d'Onan, personnage biblique à l'origine du terme "onanisme".
J'ai aussi aimé le rapprochement de l'idéologie religieuse avec celle du communisme. Autre mythe, autre illusion. Il est toujours dangereux de créer des idoles, que ce soit des Dieux, la patrie, des rois... l'argent.

Cet essai a cependant quelques défauts. Il comporte de nombreuses coquilles et répétitions, parfois des paragraphes entiers.
Les réflexions personnelles de l'auteur apparaissent parfois décalées, réductrices et simplistes.
Il aurait été intéressant que l'auteur se penche davantage sur le présent, notamment en évoquant la montée du fanatisme religieux, le retour à la barbarie, en écourtant le thème de la sexualité .

Je préfère les propos de Yuval Harari dans « Sapiens, une brève histoire de l'humanité ». Son approche à propos des croyances religieuses est autant scientifique que philosophique et historique, et fait davantage de liens avec notre société contemporaine. D'ailleurs, pour lui, la prochaine religion à venir est celle des datas et de l'Internet, lorsque l'homme sera devenu Homo Deus.

J'ai d'abord mis 3 étoiles et demi, pour les défauts cités, mais j'en mets finalement 4, car cet essai a le mérite d'être percutant. Je serai curieuse de lire son prochain livre sur la circoncision, l'auteur contribuant à la lutte contre les mutilations génitales féminines à travers la Fondation Espoir, qui opère dans les régions d'Afar et de Somalie en Éthiopie.

Je remercie Babelio et les Éditions Hermann pour ce bel ouvrage.
Bien documenté, il permet de dépoussiérer et de balayer les absurdités qui se logent dans les nombreux Livres Saints, d'ouvrir les yeux sur les fondements des croyances monothéistes.
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Il sont peu nombreux les livres qui nous enthousiasment dès les premières lignes, dès les premières phrases que lisent nos yeux pourtant un peu blasés du nombre important d'écrits qu'ils parcourent, annotent, commentent chaque année.

Cependant, on peut heureusement être surprise, captivée encore et encore et ce d'abord grâce à BABELIO et aux Editions HERMANN dans le cadre d'une masse critique privilégiée. Merci donc pour cette belle découverte que vous m'avez permise de vivre.

Car oui, j'ai été chanceuse de lire les 435 pages d'Illusions dangereuses, quand les religions nous privent de bonheur. Ces pages très denses, mais jamais plombantes sont celles que j'attendais, que je cherchais désespérément mais sans les avoir trouvées jusque-là. Ni Christopher HITCHENS, ni Frédéric LENOIR, « spécialistes - essayistes » des religions ne m'avaient convaincue sur cette thématique, faire preuve d'un regard lucide et explicatif sur les croyances inféodantes liées aux religions.

C'était sans compter sur un illustre inconnu russe qui a été chercheur en physique, homme d'affaires, banquier, sénateur, pour devenir intellectuel – polyglotte – philanthrope se consacrant à présent à la philosophie et à certaines causes humanitaires (voir dans son livre).

Dans ce premier essai, véritable texte de combat athéiste, en plaçant la joie de vivre et les bonheurs terrestres au centre de ses combats intellectuels, il s'oppose haut et fort aux pratiques religieuses monothéistes en mettant à jour, et en décryptant les multiples chimères qui fondent les religions du Livre.

Sa question de départ étant la suivante : en quoi est-il raisonnable de CROIRE ? ou plus précisément : pour y voir plus clair, peut-on faire le tri dans les croyances fondamentales en cours ?

Et c'est en s'appuyant sur les philosophies antiques, et notamment grecques qu'il se donne des moyens efficients pour réaffirmer une vision du monde, avec la possibilité d'une société civile où la raison occuperait enfin la première place.

Dans cette sorte d'encyclopédie de concepts religieux (la foi, le Mal, la mort, la souffrance, les plaisirs, le sexe), il explicite de quelles nombreuses manières les religions apportent aux Hommes plus de mal que de bien, comment leurs doctrines ont tout intérêt à freiner les progrès des civilisations, quelles qu'elles soient, et ne peuvent en aucun cas permettre aux humains d'être complétement indépendants. Les passages où les chimères religieuses sont décodées se révèlent à mon goût des extraits jubilatoires. Ces dangereuses illusions imposées aux moyens de normes morales, sociales et éthiques sont de plus pour la plupart en désaccord avec le bon sens commun de la nature biologique de l'Homme.

Vitaly MALKIN a donc soumis les idéaux, les valeurs religieuses traditionnelles à un interrogatoire serré en questionnant croyances et pratiques, textes et Livres sans aucune complaisance ni facilité.

Dans un style agréable, ce pamphlet agrémenté de reproductions et photos éclairées, bel objet au papier glacé et à la mise en page soignée, se partage en huit chapitres, huit « croisades » illustrant de quelles façons
« l'humanité a gaspillé des milliards d'heures, vies humaines et une quantité pharaonique de ressources au service des cultes religieux ».

Encore merci pour l'impressionnant et formidable travail de documentation de l'auteur mais aussi et avant tout pour son courage. Aujourd'hui le POLITIQUEMENT CORRECT oublie parfois de dire certains faits et de donner certaines opinions, pourtant essentielles.

Que chacun et chacune puisse s'exprimer, n'est-ce pas le propre des démocraties ?


Lien : http://justelire.fr/illusion..
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Citations et extraits (97) Voir plus Ajouter une citation
Arrêtez de vous empoisonner la vie avec des réflexions inutiles sur la nature humaine. Les hommes sont ce qu’ils sont, ni bons ni mauvais, et on ne les changera pas. Il n’y aura pas d’autre humanité. Rejetez toute croyance au prétendu caractère pécheur et inférieur des hommes et des femmes : vous n’avez commis aucun péché, et certainement pas celui que l’on prétend originel. Certes, en abandonnant ces croyances, vous ne cesserez pas pour autant d’être malades et la mort restera votre horizon ultime, comme elle l’est pour tout un chacun ; mais, au moins, sans cette illusion vous vivrez mieux. Aimez-vous vous-même, car personne n’est capable de vous aimer plus que vous-même. Assouvissez tous vos désirs naturels sans accorder la moindre attention aux dogmes religieux ou à la pression sociale de la morale bien-pensante. Il suffit de respecter quelques interdits peu nombreux et qu’énumère, avec beaucoup d’amour pour l’humanité, le Code pénal — qui constitue à mon humble avis la forme ultime du respect des droits d’autrui.
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Le sage palestinien, Meir, à qui font référence les traités Nidda, Yebamoth et Ketouboth du Talmud de Babylone, affirme sans ambiguïté qu'une fille âgée de trois ans et un jour peut être fiancée par coït (Nidda 44b). [...]

Cent ans après le rabbin Meir, Yosef précise la règle exposée dans la Mishna (Nidda 44b), en soulignant qu'une fille âgée de trois ans et un jour, fiancée par son père, doit pleinement consommer ses fiançailles. Rien d'autre n'est envisageable : comme je l'ai déjà signalé, il est interdit de s'abstenir.
Tous les rabbins de l'époque s'accordent sur l'utilité des mariages précoces pour lutter contre le terrible crime de "répandre sa semence en vain". Ils sont unanimes pour mettre un terme à l'immaturité sexuelle des filles à l'âge de trois ans. [...]

Le seul sujet sur lequel le Talmud de Babylone semble hésiter, à propos de la vie sexuelle des mineures, c'est celui de leur grossesse. [...] lorsqu'une fille est âgée de onze à douze ans, un problème se pose : la fillette peut tomber enceinte, mais il est peu probable qu'elle puisse accoucher : elle n'est pas suffisamment développée et risque de mourir en couche. Or, comme il est interdit d'utiliser la méthode de retrait, car ce serait transgresser le commandement divin - ce qui est inconcevable - , les rabbins se sont demandés s'il est licite, du point de vue de la religion, d'introduire dans le vagin d'une fille pré-pubère, une éponge contraceptive. La difficulté réside dans le fait que cette éponge "tuerait" la semence et serait analogue à la méthode de retrait. Du coup, le dilemme est immense : peut-on utiliser la contraception pendant moins d'un an pour ne pas risquer la mort de l'épouse ? Ou faut-il obliger le couple à observer sans concession le commandement divin, quoiqu'il en coûte, acceptant le risque que l'épouse meure en accouchant ?
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Ce genre de techniques de manipulation ont été utilisées non seulement par les religions, mais aussi par de nombreux régimes totalitaires. Ils ont toujours partagé la haine de la religion envers l'indépendance de l'homme et la sexualité. Dans ces conditions, toute l'énergie sexuelle de l'individu doit appartenir à l'État, au peuple... à qui l'on veut, à part à l'individu lui-même. À cet égard, la ressemblance entre le christianisme et le communisme est particulièrement frappante. Dans le christianisme, l'amour de Dieu est considéré comme une forme suprême de vertu ; dans les régimes communistes, c'était l'amour du parti, du leader et de la patrie. Le christianisme permet la vie éternelle outre tombe, et le communisme, l'avenir radieux pour les générations suivantes.
Par conséquent, Dieu n'est pas le seul à vouloir s'incruster dans votre vie. George Orwell décrit ainsi ce phénomène :

"Ce n'était pas seulement parce que l'instinct sexuel se créait un monde à lui hors du contrôle du Parti qu'il devait, si possible, être détruit. Ce qui était plus important, c'est que la privation sexuelle entraînait l'hérésie, laquelle était désirable, car on pouvait la transformer en fièvre guerrière et en dévotion par les dirigeants."
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Si Adam avait su ne pas se laisser aller et résister à la tentation, l’humanité entière n’aurait jamais été malade, aurait joui de l’immortalité et d’une vie bienheureuse au paradis. Cette réflexion reste d’actualité même de nos jours. En effet, combien y a-t-il de tragédies familiales causées par un seul petit acte d’adultère ? Je ne vous appelle nullement à refuser ce dit vous pourriez avoir très envie. Ce n’est qu’un conseil, un avertissement à être plus prudent et à supprimer quand il le faut les textos traîtres de vos portables .
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On raconte qu'à l'époque où les Talibans étaient au pouvoir en Afghanistan, une pancarte accrochée au mur du bâtiment du ministère de la Justice indiquait : "Jette la raison aux chiens — elle pue la putréfaction morale." L'islam fondamentaliste qui, malheureusement, devient de plus en plus populaire auprès des musulmans, aspire de nos jours à limiter l'usage non religieux de la raison en interdisant tout ce qui lui tombe sous la main : la science et la culture laïques, la musique, l'éducation des femmes ou encore l'art figuratif.
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