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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Elle souffre. Elle pleure. Elle se sent vide. Des appels à l'aide. Des idéations suicidaires. Elle se perd, elle s'efface, elle disparaît peu à peu. Des amies qui ne comprennent pas, qui ne comprennent plus. Qui s'inquiètent. Clara a subi une agression sexuelle. Il y a 7 ans. Et depuis, elle ne s'en remet pas. Injustice, colère, rage, peine, incompréhension. Autant de sentiments qui l'habitent. Elle tente de se reconstruire, mais n'y arrive pas. Les journées sont longues, les nuits trop courtes. La fatigue. La dépression. Un sujet important d'aborder. Parce que trop de gens souffrent en silence. Gardent pour eux cette douleur. Mais il ne faut pas. Il faut s'ouvrir. Pleurer. Crier. Pour enfin sourire. La route n'est pas simple vers la guérison. Mais quand le soleil se mets à briller et que les yeux s'ouvrent enfin à la douceur, c'est juste merveilleux. Un roman graphique nécessaire. Qui a eu un impact évident sur moi. Et donc je vais me souvenir. Un merveilleux ouvrage.
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Cette bande dessinée raconte la dépression à travers le portrait de Clara, une jeune femme qui travaille dans une maison d'édition et dont le projet est de publier tout bientôt un recueil de poésies inspirées de sa dernière rupture en date. le récit commence directement dans le vif du sujet, à travers une séance avec sa psy, où elle raconte son goût de mourir, avec l'air très détaché, comme si ça n'était pas si important, avec une psy qui semble sans empathie, qui l'enferme encore plus dans son isolement. Au début, Clara s'accroche et continue de s'entourer, de voir ses amies, et on la voit même s'occuper beaucoup des autres, les aider à surmonter leurs problèmes quand elle-même se voit couler petit à petit. Au fil du temps, la situation devient de plus en plus compliquée, et on voit Clara faire sa descente dans son enfer personnel, ne pas réussir à se concentrer sur son projet, refuser toute sortie, toute présence, jusqu'à finir par toucher le fond et trouver la cause de sa dépression.

Le récit s'attarde beaucoup sur la réaction de l'entourage face à la dépression et aux crises d'angoisse, sur la difficulté de s'ouvrir, par peur de ne pas réussir à expliquer, par peur de voir la peur de l'autre, par lassitude de recevoir des conseils inappropriés ou de ne pas être entendue. On y voit la difficulté de trouver un suivi psychologique adéquat, que ce soit à cause du coût financier ou parce qu'il est compliqué de trouver la personne idéale pour nous accompagner. Et puis il y a l'impunité, de ceux qui nous ont fait du mal, qui s'en sortiront toujours, un sujet très présent dans l'oeuvre de Mirion Malle, qui fait echo à la mouvance #MeToo ; il y a la blessure affective de Clara, qui se cache derrière la rupture dont il est question au début, cette rupture qui finalement paraît si peu insurmontable, par rapport à cette sensation d'avoir été souillée à vie, qu'elle exprime ainsi : "c'est moi la victime, mais c'est moi qui suis punie ?"

Dans la bande dessinée, on alterne entre les pages pleines de dialogues, avec une forte présence féminine, des élans de solidarité, un besoin de perdre son vide dans le trop plein, l'omniprésence des réseaux sociaux, du téléphone et du web pour les personnes qui ont du mal à faire du lien "en réel". Et puis il y a ces pages où la solitude suinte, où l'on ressent à la fois tout d'un coup un grand vide comme un trou noir qui aspire le trop plein d'émotions, sur lesquelles on n'arrive pas forcément à mettre de mots mais qui s'expriment en grand fracas.

C'est le premier livre de Mirion Malle que je lis, mais ça fait longtemps que je suis son travail sur son blog Commando Culotte, où vous pouvez d'ailleurs retrouver un extrait de C'est comme ça que je disparais. J'y ai retrouvé une forme d'intimité, qui fait echo aux blogs et aux journaux intimes, une grande sensibilité, un besoin d'extérioriser, de parler des choses qui ne sont pas toujours faciles à exprimer à son entourage ; il y a aussi, outre l'aspect très important de la santé mentale, l'aspect féministe, le besoin de sororité, et tout plein de petites références culturelles qu'on a déjà beaucoup vues sur son blog et qui sont recensées à la fin du livre : un travail "beaucoup inspiré du travail d'Éric Rohmer et d'Agnès Varda".
Lien : https://lecombatoculaire.blo..
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Une bd tellement jolie mmmmimimi
je voulais l'acheter depuis fort longtemps, et soudain c'est décidé. Dans le sac à dos, excitation
odeur de livre neuf
ne pas attendre, vite vite l'ouvrir
tramway ligne 1
Laurier(s) ! c'est marrant
il fait chaud tes doigts glissent, mais voir sous tes yeux les dessins de mirion malle,
n'en pas perdre une miette
tout est joli et si inspirant (contempler chaque case)
une dessinatrice que j'admire vraiment fort
l'ouvrage est parlant, avancer juste avancer
les mots le vide le vide le vide
les mots qui résonnent
le vide si palpable
et sous les doigts le livre hhhhhhh
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A travers le quotidien de Clara, jeune montréalaise, Mirion Malle, avec beaucoup de sensibilité et de bienveillance, y parle de dépression, de mal-être et de ce que cela fait de ne plus trop avoir le goût d'exister, ce sentiment si incompris… Elle montre la difficulté face aux autres mais elle livre également des messages emplis d'espoir. C'est émouvant, à la fois doux et amer, et d'une justesse remarquable !
 
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Dans la bande-dessinée « C'est comme ça que je disparais », Miriam Malle illustre à merveille le grand vide en soi, la perte du goût en l'existence, la pensée intrusive de vouloir s'effacer des autres et du monde lorsqu'on est en dépression. Elle fait peur, elle est taboue, elle isole petit à petit des proches même lorsqu'on est si près d'eux.

On suit Clara, entre deux métiers, qui sombre au bord du gouffre…la difficulté à se faire entendre, à se comprendre et se faire comprendre, l'impact de la maladie sur ses relations aux autres (réelles et virtuelles), la dépersonnalisation…

Récit de fiction émouvante, les dessins de l'autrice-dessinatrice servent avec justesse la narration. Les aplats de noirs sont intelligents, uniformes, sans variation de luminosité, renforçant le propos. On sent l'influence des Shōjo* dans les traits, pour notre plus grand bonheur, qui nous font traverser tout au long de lectures des sentiments, des situations par des expressions ultra soignées allant jusqu'à définir des émotions par l'absence d'un oeil, d'une bouche ou encore d'un visage entier…

« C'est comme ça que je disparais » m'a bouleversé, il est émouvant sans jamais tomber dans le pathos. Il est sincère, profond, doux et plein d'espoir.
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Je te recommande cette bd qui remue bien dans ton intérieur
C'est l'histoire d'une femme qui est attachée de presse et qui commence à écrire un recueil de poésie.
Elle est triste à cause d'une rupture qui a eu lieu y a très longtemps.
Au delà d'être triste, elle est en dépression.
Des mots qui amènent de la compréhension, de l'empathie.
Qui je pense t'aide si t'es dans cette situation.
Qui t'aide si t'es l'amiE de quelqu'unE dans cette situation.
Si t'as une heure devant toi et que ton ptit coeur ne s'affole pas, que ta respiration est calme, va y, lis l'amiE.
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Je vais commencer par le négatif : le dessin. Ce n'est pas trop mon truc mais il sert le propos de la BD et il arrive à véhiculer les émotions par lesquelles passent le personnage principal. Je dois vous avouer que je ne me souviens pas de son prénom. Il faut dire que je me suis tellement identifiée à elle que j'ai fait l'impasse sur son prénom. Je dois dire que la dépression, je la connais bien. Elle n'est pas arrivée pour les mêmes raisons mais elle est là. Et ça a été un choc de voir ce personnage mettre des mots sur ce que je ressens mais aussi certains personnages secondaires qui me font savoir que je dois prendre soi de moi. Vraiment, je ne peut que la conseiller. Que vous souffriez ou non de dépression. Je pense que c'est une excellente BD pour comprendre cette maladie. Alors certes, toutes les dépressions ne sont pas pareils mais je pense qu'elles ont beaucoup en commun.
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Ce roman graphique aborde la dépression par le trait singulier et les mots justes de Mirion Malle.

En noir et blanc, les symptômes de cette maladie mentale subie par le personnage principal, une jeune femme, sont dépeints avec justesse. En tant que lecteur.ice nous assistons à l'installation de la dépression, le déclin du moral, ses répercussions directes sur la vie sociale et professionnelle. le regard porté par l'entourage et le déni de la personne concernée sont également mis en perspective au fil de l'histoire.

Malgré la thématique abordée, j'ai passé un bon moment de lecture. C'est fluide, rapide à lire, touchant, et suffisamment bien abordé pour ne pas être plombant. L'autrice a selon moi parfaitement saisi et mis en lumière cette pathologie, jusqu'au soutien des proches.

À lire pour bien cerner la dépression et avoir une idée du type d'aide à apporter ou bien comme n'importe quel roman graphique.
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Cette lecture m'a profondément marquée, à ne surtout pas prendre à la légère. J'ai adoré bien sûr, mais je ne compte pas le nombre de fois ou j'ai manqué de pleurer. L'autrice a fait un véritable travail documentaire sur la dépression et le passage à vide. La difficulté a en parler à l'entourage, à mettre des mots sur ce que l'on ressent.
Au delà de la beauté de ce livre, car les illustrations sont magnifiques, je trouve que cette bd relève tout le courage et la force de l'héroïne qui tente de dépasser cette dépression du mieux qu'elle peut. Je ressent comme une porte ouverte au dialogue, une invitation à parler 🙏🏻.
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Clara vit sa vie difficilement depuis quelques années. Elle est en dépression, une vraie de vraie qui la fait aller très mal, qui lui fait avoir des idées noires et qui l'empêche de sortir. Incomprise par son entourage bien qu'il soit vraiment bienveillant c'est difficile pour elle d'en parler, à chacun de ses mots pour essayer de décrire sa situation ses amis ont tellement peur qu'ils finissent plus par l'engueuler que par l'aider. Rien ne va plus pour la jeune femme et même au travail c'est compliqué, elle est surmenée et pleure souvent un peu partout. Elle ne peux s'en empêcher, ça sort tout seul. Mais ses amis sont là et elle va réussir à s'en sortir et à se faire aider.

Une belle bande dessinée qui traite le sujet de la dépression et qui me fait d'ailleurs beaucoup penser à ma première BD lue sur le sujet « Chute libre - carnets du gouffre » de Mademoiselle Caroline. Il est vrai que ça doit être dur pour l'entourage de comprendre l'état et le ressenti d'un proche en dépression mais alors qu'en est-il pour celui qui en est atteint ?! A travers ces écrits on ressent la difficulté de pouvoir faire face à ce terrible sentiment de vide.
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