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Critique de dbacquet


Chaves est un homme impassible, grave, et silencieux, au point de se heurter constamment à l'hostilité des autres et de mener une vie errante au milieu des paysages sauvages de l'Argentine. Quand il arriva dans la scierie d'un village afin d'y trouver un emploi, ce n'est donc qu'avec réticence qu'on l'employa et lui trouva un logement. Il aimait, la nuit, contempler les eaux du fleuve et voir s'agiter les lumières de l'autre rive, écouter ses rumeurs et sentir ses odeurs ainsi que celles de la forêt. Et là tout son passé remontait, en vagues successives, comme les lambeaux d'un rêve, nous entraînant dans les abîmes de son être : sa rencontre avec Pure, une jeune femme quelque peu étrange et détachée, comme lui, leur amour, leur vie commune avec leur fille, puis quand celle-ci décéda, les premiers assauts du malheur et les débuts de l'errance jusqu'à ce que Pure, elle-même, atteinte du typhus, vienne à décéder dans une ultime agonie, après laquelle Chaves allait comme renoncer au monde pour n'être plus attentif qu'aux pulsations les plus élémentaires de la Nature, s'abandonnant à un profond mutisme, que les hommes, aveuglés par leur haine et leur bêtise, allait rejeté.
Ce roman, très court, d'abord publié, dans les années cinquante, dans la collection de Roger Caillois "les croix du Sud", à l'écriture minutieuse, poétique et poignante, est un incontestable bijou.
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