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William Caxton (Adaptateur)Pierre Goubert (Traducteur)Claude Gauvin (Préfacier, etc.)
EAN : 9782841722181
1070 pages
L’Atalante (27/09/2002)
4.02/5   22 notes
Résumé :

" Je le requiers de vous tous, hommes et dames de bonne maison qui lirez ce livre d'Arthur et de ses chevaliers, du commencement à la fin, priez pour moi. Ce livre fut terminé la neuvième année du règne du roi Édouard IV, par messire Thomas Malory, chevalier. " Achevé donc en 1469-1470, réagencé et publié par l'imprimeur Caxton en 1485, Le morte d'Arthur n'a pas cessé d'être réédité... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
En 1450, sir Thomas Malory (né vers 1405, décédé le 14 mars 1471), chevalier anglais, est enfermé dans une geôle royale, inculpé de crimes tels que des meurtres, viols, vols, et braconnages. Comme Marco Polo avant lui (enfin... selon la légende !), comme Lancelot du Lac lui-même dans le Lancelot, lors de sa captivité chez Morgane, il passe le temps en faisant oeuvre de créateur. Marco Polo a dicté le récit de ses aventures orientales au compilateur Rusticien de Pise, qui se trouvait partager sa prison. Lancelot a peint sur les murs de la chambre où il était enfermé les épisodes centraux de ses amours avec Guenièvre. Thomas Malory réalise, quant à lui la synthèse définitive de tous les romans en vers, et surtout en prose, qui ont traité de la matière de Bretagne. Tout est rassemblé dans son roman, curieusement et mélancoliquement appelé le Morte d'Arthur (la mort d'Arthur). Pour la dernière fois, un écrivain s'est donné le plaisir de faire revivre les aventures du roi Arthur et des chevaliers de la Table Ronde.
Lien : http://www.lydiabonnaventure..
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Voilà, finis les 1000 et quelques pages du Roman d'Arthur et ses Chevaliers de la table ronde " le morte Darthur " sous le nom de sa version originale.
Je vous mets en garde, Lecteurs et Lectrices, ce livre n'a pas vocation à prétendre que la légende d'Arthur est véridique ou pas. Keu nenni !
Ce livre est la transcription des manuscrits retrouvé à Winchester. Manuscrits qui, par ailleurs, sont de la main de Sir Thomas Malory chevalier sous les ordres d'Edouard IV dans les dernières années du règne de ce roi vers 4 mars 1469 – 3 mars 1470 lorsqu'il était en prison. Ce l'on peut être certain est, que cet homme a réellement existé… avec une vie très mouvementée. Evadé à de nombreuses reprises sur des accusations de vols de bétails, pillages d'églises, viols, tentatives de meurtres…. Mais il n'est retrouvé aucune trace de condamnation. Plusieurs critiques trouveraient, qu'il est peu probable que l'auteur d'un homme de chevalerie aussi vertueux ait pu mener une vie aussi peu en rapport avec son oeuvre, mais ces considérations ne semblent pas très pertinentes. Un critique fait d'ailleurs remarquer que ce goût de la vertu relève peut-être de la nostalgie d'un monde perdu.
De toute manière, Mallory n'a pas inventé les belles histoires qu'il nous raconte. Comme tout auteur médiéval, il prend son sujet dans les livres de ses prédécesseurs et le récit à sa façon. Ce que Caxton appelle " Livre Français " est constitué en fait d'un nombre considérable de textes en vers ( entre autre, celui écrit par Chrétien de Troyes) ou en prose, ces derniers mettant l'accent plus sur l'aspect religieux que sur l'aspect chevaleresque du récit. D'où, une alternance dans le livre de Mallory, entre les objectifs de la chevalerie terrestre, et ceux de la chevalerie céleste, cette dernière faisant l'objet du sixième récit consacré à la quête du Saint –Graal.
Le livre est écrit à l'état de celui qui été le premier a imprimé le Morte Darthur en 1485 l'imprimeur anglais Caxton sous l'incitation de gentilshommes après sa découverte à Winchester. Qui fut une oeuvre bien plus complète que la version de Mallory écrite en huit récits – alors que Caxton a imprimé le morte Darthur en vingt-et-un récits.
Bien entendu, la langue en anglais tardif a été maintenue pour permettre plus facilement un voyage dans le temps. Cependant, pour ne pas alourdir le récit au risque de le rendre désagréable, les expressions on été choisies pour maintenir une bonne compréhension du texte. Il a aussi été retiré certains passages de la version de Mallory qui sont résumés au début de chaque chapitres évitant de perdre le lecteur dans d'inutiles détails.

Pour compléter..... Au final de la légende d'Arthur, lui reste omniprésent, mais il est davantage cité la fleur de sa chevalerie que lui-même. L'on apprend l'origine de sa naissance de la reine Ygerne et du roi Uther pendragon. Notamment l'étendu de sa généalogie, demi-frère de la grande magicienne Morgane la fée, de ses amours incestueux avec sa demi-soeur Morcade qui engendrera Modret qui, plus tard, lui vaudra sa perte. En l'occurence, l'on fait mention de messire Lancelot le plus valeureux et vénéré chevalier de la Table Ronde, messire Gahériet fils du roi Lot et frère de Gauvain, messire Tristan ( et ses amours avec la belle Yseut ), messire Lamorat fils du roi Pélinor, messire Galaad fils de Lancelot, messire Gauvain fils du roi Lot et neveu du roi Arthur, messire Bohort de Gaunes fils du cousin de Lancelot et roi et père de Lionel et Bohort,, messire Perceval le Gallois frère de Pellinor et frère de Lamorat, messire Galaad fils de Lencelot et d'Elaine la pucelle d'Astolat.... Comme vous en conviendrait il est beaucoup plus récit de la chevalerie de la table Ronde que du roi Arthur. Table ronde qui, au totale réunis, étaient toujours au totale de 150.
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On sait que Chrétien de Troyes n'avait pu achever son cinquième roman, Perceval ou le Conte du Graal, ce qui donna matière à ses nombreux successeurs du XIIIème à la fin du XVème siècle. C'est ainsi que le cycle arthurien s'est peu à peu constitué, en France bien sûr, mais aussi en Allemagne, en Italie, mais également en Angleterre qui se réapproprie peu à peu le thème, après l'avoir initié, en commençant par traduire les romans français.
C'est dans ce contexte qu'un imprimeur anglais décide d'éditer en 1485 le Morte Darthur de sir Thomas MALORY, chevalier qui profita d'une période d'emprisonnement pour écrire la plus grande partie de son oeuvre dans les années 1450. Initialement, il s'agissait d'un travail de traduction du cycle français. Mais celui-ci s'est très vite transformé en remaniement, puis en suite du cycle tel qu'il existait préalablement.
Le Morte Darthur, ou Roman du Roi Arthur et de ses chevaliers de la Table ronde, est ainsi entré dans le patrimoine littéraire de l'Angleterre et est encore considéré aujourd'hui comme le premier roman arthurien moderne. C'est que l'oeuvre de Thomas MALORY harmonise les multiples variantes de la légende arthurienne et offre au lecteur une prose nerveuse du meilleur effet. C'est aussi la version la plus complète qui puisse exister parmi les romans les plus anciens.
Bien sûr, toutes ces qualités ne peuvent empêcher aujourd'hui l'oeuvre d'accuser son âge. En particulier le style est parfois répétitif, pouvant parfois faire penser à un "manuel du savoir-vivre du parfait chevalier". Elle n'en demeure pas moins incontournable pour qui s'intéresse de près ou de loin au cycle arthurien, d'autant que bien des représentations modernes de la légende s'en inspirent ouvertement. C'est par exemple La quête du Roi Arthur de Terence Hanbury White (cycle en cinq tomes publiés entre 1938 à 1977) pour la littérature, Les Chevaliers de la Table Ronde de Richard Thorpe (1953) et Excalibur de John Boorman (1980) pour le cinéma.
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Cette très belle et très complète édition en deux volumes de "Le morte d'Arthur", traduit ici comme "Le roman du roi Arthur et de ses chevaliers de la table ronde" était la première traduction en français d'un monument de la littérature médiévale anglaise.

C'est au cours de sa captivité dans les années 1450 que le chevalier Thomas Mallory commence à compiler et à retravailler les nombreux écrits français et anglais à sa disposition faisant partie de la matière de Bretagne pour en produire une somme totale, visant à un roman en prose retraçant toute la vie du roi Arthur. Imprimé à titre posthume en 1485, le livre va davantage que les ouvrages de Chrétiens de Troyes et de ses continuateurs fixer les canons de la légende arthurienne, fournissant la substance à de nombreuses reprises et adaptations, dont par exemple le fascinant Excalibur de J. Boorman (1981).

C'est donc un ouvrage incontournable si l'on s'intéresse à la légende arthurienne. Pour autant, la lecture des plus de 1000 pages du récit est parfois fastidieuse ! Passés les premiers chapitres, le personnage d'Arthur ne constitue que le cadre de référence du roman qui va ensuite de protagonistes en protagonistes, tous "meilleurs chevaliers", au fil d'aventures très répétitives que l'on lira parfois en diagonale. L'intégration de l'histoire de Tristan et de la Belle Yseult fait l'objet d'un très long développement sans trouver de fin, pour lequel Mallory renvoyait comme parfois vers "le livre français". le personnage de Lancelot occupe une place des plus importante dans le récit mais se révèle un être assez détestable, enclin à la plainte comme au mensonge et souffrant que les autres payent de leur vie les erreurs qu'il ne reconnait jamais, tout en étant systématiquement rendu dans son bon droit par sa capacité à défaire par la force ses adversaires. le meilleur chevalier est ici le pire des hommes, du moins si l'on se permet de juger cet écrit du XVe s. à l'aulne de nos valeurs contemporaines.







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j'ai adoré ! attention je trouve qu'il est pas facile à lire, étant en vieux français donc c'est pour les lecteurs assidus et fans de la légende arthurienne et personnellement je trouve que c'est le livre de référence pour connaître l'histoire de la table ronde surtout et des chevaliers...
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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
Il advint au temps d'Uter Pendragon, lorsqu’il était roi de toute l’Angleterre et régnait comme tel, qu’il y ait en Cornouailles un puissant duc qui avait soutenu contre lui une longue guerre. Ce duc s’appelait le duc de Tintagel. Le roi Uter fit venir ce duc, lui ordonnant d’amener avec lui son épouse, car elle était réputée belle dame et grandement sage. Elle avait nom Ygerne.

Ainsi, lorsque le duc et sa femme arrivèrent chez le roi, grâce à l’entremise de grands seigneurs ils furent réconciliés. La dame plut beaucoup au roi, il s’éprit d’elle et festoya sans mesure. Il aurait voulu partager la couche de la duchesse. Mais c’était une femme de grande vertu, et elle refusa de consentir aux désirs du roi. Elle avertit le duc, son époux, lui disant. « Je soupçonne qu’on nous a mandés pour que je sois déshonorée. C’est pourquoi, mon époux, je conseille que nous partions d’ici au plus vite pour chevaucher toute la nuit jusqu’à notre château. » Il en fut fait ainsi, et ni le roi ni aucun de ses conseillers ne s’aperçurent de leur départ .
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Si vive était sa colère et si impérieux son amour pour la belle Ygerne que le roi Uter tomba malade. Vint alors à lui messire Ulfin, noble chevalier, qui demanda au roi les causes de sa maladie. « je vais te les donner, dit le roi. Si je suis malade, c’est de colère, et c’est l’amour que je porte à la belle Ygerne qui m’empêche de guérir. - Eh bien, repartit messire Ulfin, je vais quérir Merlin. Il y apportera remède et votre cœur sera content.
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