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Sans famille (Hector Malot) tome 1 sur 2
EAN : 9782070514045
351 pages
Gallimard Jeunesse (03/02/2000)
4.06/5   43 notes
Résumé :
Rémi n'a qu'une dizaine d'années mais sa vie est déjà bien mouvementée : enfant abandonné, recueilli par des paysans, il est cédé à un saltimbanque, Vitalis. Les voilà partis avec leur petite troupe d'animaux savants sur les routes de France... Mais le sort s'acharne contre eux. Une longue errance commence alors pour Rémy, semée de rencontres, bonnes et mauvaises, de coups durs et d'espoirs insensés... Rémy parviendra-t-il enfin à retrouver ses vrais parents ?
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Critiques, Analyses et Avis (6) Voir plus Ajouter une critique
« Bonjour les Babélionautes ! Aujourd'hui, on entretient la magie de Noël avec Sans famille, d'Hector Malot.

-Quoi ? Cette oeuvre qui t'apprend les joies de la dépression dès l'école primaire ? Elle va être belle, la fin de l'année.

-Et oui !

Or donc Rémi coule des jours heureux, bien que fort pauvres, chez la douce et aimante mère Barberin. Hélas, les vaches se font encore plus maigres (il faut même vendre la seule de l'étable) et Barberin, revenant de Paris, vend Rémi à un musicien ambulant, Vitalis. le petit garçon, le coeur déchiré, part donc sur les routes et apprend le métier d'amuseur de rue.

-Aaaaaargh.

-Quoi encore ?

-Je me souviens de la série. Qu'est-ce que c'était triste !

-Hé bien, pas tant que ça, justement, et j'ai retrouvé ce que j'éprouvais déjà dans mon enfance. Cette oeuvre me rassurait.

-Ah bon ?

-Mais oui. Bien sûr que certains passages font pleurer, certes, mais le positif l'emporte toujours : Rémi se retrouve presque seul, il est vrai, mais Vitalis lui a appris à être indépendant, il peut donc se débrouiller seul. Pour la petite fille qui ne savait rien faire de ses dix doigts, c'était rassurant de lire « on peut être enfant et apprendre à savoir ». On peut être un enfant tout seul et apprendre à survivre. J'adorais lire ça petite, j'adore toujours aujourd'hui.

-Bon, Déidamie, on va pas se le cacher, hein. Ce qui aide aussi à faire passer la pastille, c'est le caractère de Rémi. Toujours confiant, il ne rumine ni ne se plaint jamais, ne récrimine pas, montre un courage à toute épreuve, zéro malice dans ses actes… encore un môme comme il n'en existe pas.

-C'est vrai qu'il se montre peut-être un peu trop parfait pour qu'on y croie tout à fait. En revanche, j'ai trouvé sa soif d'amour touchante. Rémi est incapable de s'épanouir sans amour ni amis, et j'ai trouvé bellement écrit l'effet que produisent sur lui l'entente et l'attention que les êtres se portent entre eux. Cet amour s'étend aux animaux qui l'accompagnent, bien sûr, et englobe aussi les objets qui l'entourent. le texte reste sans cesse plein de tendresse.

-Ou de niaiserie, hein, ça dépend du point de vue… Et comme c'est rédigé au XIXe siècle, on y trouve donc le plus pur style bloc de béton…

-Pas du tout. Certes, Rémi s'exprime dans un français élégant et accessible. On sent dans cette prose le style « monsieur cultivé qui raconte son histoire dans son fauteuil », un peu comme Dickens avec de grandes espérances, un enfant ne s'exprimerait pas de la sorte. Peu importe.

Le texte est beau, Hector Malot a particulièrement soigné le rythme de chaque phrase pour qu'elle sonne juste et bien, en alignant bien nettement différentes propositions qui n'alourdissent pas la narration, au contraire : elles la développent, elles racontent l'histoire et les cheminements émotionnels de Rémi ou expriment la pensée avec précision. Bref, la syntaxe se révèle à la fois complexe et d'une merveilleuse clarté, c'est un délice à lire. le texte ne chante jamais faux. du bonbon pour la langue.

-Moi, je trouve quand même qu'il exagère un peu avec les animaux et ce qu'ils sont en mesure de comprendre… le coup du « que le voleur sorte des rangs », j'y crois pas une seconde.

-Hem… oui... Pas faux… mais peut-être que le réalisme compte moins que le lien exceptionnel entre Vitalis et ses animaux. Là encore, le roman se montre limpide : les animaux ne sont pas considérés comme des sous-êtres méprisables ; il importe de les traiter avec amour et respect. Les chiens et le singe ne représentent pas seulement des gagne-pains, ils sont aussi des amis, des « compagnons » avec lesquels on partage également les bons et les mauvais jours.

J'ai pris grand plaisir à relire Sans famille. Il y aurait également à dire sur l'idéal d'une vie, sur la fierté de Vitalis et la liberté merveilleuse d'aller où l'on veut, sans autre maître que soi-même avec une troupe d'amis, mais je préfère m'arrêter là. Nous risquons de craquer, parce que nous y pensons depuis le début du roman et de cette critique, et sans doute vous aussi…

-… Venez avec nous dans nos aventures
Plus on est de fous et moins la vie est dure
Je suis sans famille et je m'appelle Rémi*…

-Trop tard. Désolées. Vraiment désolées !

-Ah non, "désolée" au singulier s'il te plaît. Moi, j'assume mon maléfisme et je mets des chansons dans la tête des gens sans remords aucun. Bon bout d'an à toulmonde ! Et n'oubliez pas : Ma famille à moi, c'est celle que j'ai choisie*… »

*Extrait du générique de la série animée.
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Rémi enfant trouvé vit chez Madame Barberin où il passe la plupart de son enfance jusqu'au moment où le mari de celle-ci revient dans son foyer et décide de vendre Rémi à un artiste ambulant du nom de Vitalis. Celui-ci accompagné de sa petite troupe va acceuillir le jeune garçon et ils parcourent les routes et les villes et villages de France.
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"Sans famille", c'est le premier livre de "grands" que j'ai lu en autonomie quand j'avais une dizaine d'années. J'en garde un merveilleux souvenir. Je le relis cette année grâce à une lecture commune, mais cette fois-ci dans une vieille édition de 1951, en deux volumes. Ils sont usagés et jaunis, avec cette odeur caractéristique des vieux livres. J'adore !

Si je me souvenais de l'histoire dans son ensemble, je me suis rendu compte que j'avais oublié bon nombre d'événements. J'ai donc pris encore plus de plaisir à re-découvrir cette première partie. La plume de l'auteur, dans un style classique que l'on ne rencontre plus aujourd'hui (surtout dans les livres pour la jeunesse), est enchanteresse et j'ai tôt fait de m'attacher à ce pauvre Rémi, pour qui la vie quotidienne peut vite devenir rude. J'ai parcouru les quatre coins de la France avec lui, j'ai eu froid et faim, je l'ai soutenu dans les moments les plus difficiles, et j'ai été heureuse pour lui quand la vie lui est devenue plus clémente.

Je ne me souvenais pas d'un si beau texte, aussi soigné. C'est une superbe (re)découverte. Il me tarde maintenant d'entamer la seconde partie !
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Le classique d'hector malot a ici ete divise rn deux parties et nous decouvrons dans celle-ci le debut du roman.L'interet de ce decoupage est de vous permettre d'y aller petit a petit si la longueur du texte integral vius impressionne.Ici le decor est plante et les personnages présentés afin de faire demarrer l'action et nous mettre dens l'ambiance.Ce livre est un classique qui a garde toute sa vigueur.
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Ce livre qui date de 1878 a eu une grande diffusion ce qui a permis à beaucoup d'enfants de connaître l'histoire de Rémi, l'enfant trouvé, et du saltimbanque Vitalis, accompagné de ses chiens savants.
Belle histoire émouvante à travers le XIXe siècle sans pitié.
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Citations et extraits (7) Voir plus Ajouter une citation
Ne voulant point pousser à bout l'exaspération de l'agent, j'appelai Joli-Coeur; mais celui-ci n'était point en disposition d'obéissance, ce jeu l'amusait, il continua sa promenade en courant, et m'échappait lorsque je voulais le prendre.
Je ne sais comment cela se fit, mais l'agent, que la colère aveuglait sans doute, s'imagina que j'excitais le singe, et vivement il enjamba la corde.
En deux enjambées il fut sur moi, et je me sentis à moitié renversé par un soufflet.
Quand je me remis sur mes jambes et rouvris les yeux, Vitalis, survenu je ne sais comment, était placé entre moi et l'agent qu'il tenait par le poignet.
- Je vous défends de frapper cet enfant, dit-il; ce que vous avez fait est une lâcheté.
L'agent voulu dégager sa main, mais Vitalis serra la sienne.
Et, pendant quelques secondes, les deux hommes se regardèrent en face, les yeux dans les yeux.
L'agent était fou de colère.
Mon maître était magnifique de noblesse; il tenait haute sa belle tête encadrée de cheveux blancs et son visage exprimait l'indignation et le commandement.
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— Maman Barberin était très douce pour notre vache la Roussette, lui dis-je.
— Elle avait raison, reprit-il. Tu me donnes une bonne idée de maman Barberin ; c'est qu'elle savait ce que les gens de campagne ignorent trop souvent, qu'on obtient peu de chose par la brutalité, tandis qu'on obtient beaucoup, pour ne pas dire tout, par la douceur. Pour moi, c'est en ne me fâchant jamais contre mes bêtes que j'ai fait d'elles ce qu'elles sont. Si je les avais battues, elles seraient craintives, et la crainte paralyse l'intelligence. Au reste, en me laissant aller à la colère avec elles, je ne serais pas moi-même ce que je suis, et je n'aurais pas acquis cette patience à toute épreuve qui m'a gagné ta confiance. C'est que qui instruit les autres s'instruit soi-même. Mes chiens m'ont donné autant de leçons qu'ils en ont reçu de moi. J'ai développé leur intelligence, ils m'ont formé le caractère.
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Lise ne savait pas lire, mais, en me voyant plongé dans les livres, aussitôt que j'avais une heure de liberté, elle eut la curiosité de savoir ce qui m'intéressait si vivement. Tout d'abord elle voulut me prendre ces livres qui m'empêchaient de jouer avec elle ; puis, voyant que malgré tout je revenais à eux, elle me demanda de les lui lire, et puis de lui montrer à lire dans l'imprimé. Grâce à son intelligence et malgré son infirmité, les yeux suppléant aux oreilles, j'en vins à bout. Mais la lecture à haute voix, qui nous occupait tous les deux, fut toujours préférée par elle. Ce fut un nouveau lien entre nous. Repliée sur elle-même, l'intelligence toujours aux aguets, n'étant point occupée par les frivolités ou les niaiseries de la conversation, elle devait trouver dans la lecture ce qu'elle y trouva en effet : une distraction et une nourriture.
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Montre-moi ton chien, je dirai qui tu es. Le brigand a pour chien un gredin; le voleur, un voleur; le paysan sans intelligence, un chien grossier; l'homme poli et affable, un chien aimable.
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Et ce qui valait mieux encore que la force que je sentais dans mes membres, c'était l'amitié que je me sentais dans le cœur.
Je n'étais plus seul au monde.
Dans la vie j'avais un but : être utile et faire plaisir à ceux que j'aimais et qui m'aimaient.
Une existence nouvelle s'ouvrait devant moi. J'évoquai le souvenir de Vitalis, et je me dis en moi-même : En avant !
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Vidéo de Hector Malot
L'actrice, autrice et metteuse en scène Léna Bréban signe pour la Comédie Française une adaptation théâtrale de "Sans Famille", le roman d'Hector Malot : une heure trente d'enchantement, à voir et à écouter jusqu'au 9 janvier 2022 au Vieux Colombier (Paris).
Recueilli à sa naissance par Monsieur Barberin, le petit Rémi est élevé dans l'amour par sa mère adoptive jusqu'à ses 8 ans quand, pressé par des dettes, Barberin décide de le louer à Vitalis. Cet artiste ambulant devient son tuteur, et les (més)aventures peuvent commencer, de Paris à Londres en passant par les forêts pleines de neige ...
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