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Critique de Luniver


En 1927, à Shanghaï, les cellules communistes préparent le soulèvement de la ville. le dernier détail à régler repose sur les épaules de Tchen : il doit assassiner un trafiquant d'armes, afin d'équiper les futurs révolutionnaires. Son premier meurtre, qui le marquera à jamais.

Quand la révolution démarre enfin, les organisateurs s'aperçoivent vite qu'entre la doctrine officielle et les faits, il peut exister une sacrée marge : ils sont lâchés par l'échelon supérieur du parti, qui estime la prise de pouvoir prématurée. Les puissances étrangères qui ont investi dans la région ont placé trop de billes dans le pouvoir en place pour les laisser bousculer l'équilibre actuel. Si les forces armées présentes en ville se rangent mollement du côté du plus fort, la répression semble inévitable et le massacre qui en découle aussi.

La psychologie de tous les protagonistes est bien développée, mais celle de Tchen me semble la plus intéressante : après avoir goûté aux joies de l'assassinat, l'idée de recommencer se développe chez lui jusqu'à l'obsession. L'envie lui prend d'éliminer Tchang Kaï-Chek lui-même, l'attentat-suicide devient même une évidence.

Roman existentialiste, puisque les hommes se définissent à travers leurs actes et leurs engagements. Toutefois, on peut aussi se rendre compte que face aux compromissions et aux petits arrangements en coulisse, les individus et les grandes idées ne font pas vraiment le poids.
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