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Citations sur Un fils pour mes terres (9)

Elle avait déjà acheté quelques meubles et une pendule. Oui, ça tient compagnie une pendule, ça ne s'arrête jamais, c'est de la vie et en même temps une compagnie sûre et fidèle. Une pendule d'occasion, certes, mais le marchand lui en avait garanti le bon fonctionnement. On l'arrêterait donc le jour de sa mort, comme le veut la coutume.
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Il n'y a que deux sortes de gens sur la terre : ceux qui gagnent et ceux qui perdent. Alors choisissez votre camp !
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Le paysage qui défilait, Lazare ne le voyait pas. Ses pensées ne s'accrochaient à rien, lissées par la fatigue et le chagrin. Au bout du voyage, il y avait la caserne. Cette difficile solitude de ceux qui ne peuvent s'isoler.
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Celle que l'on avait appelée la vieille révélait un glorieux passé. Membre important de la Résistance dans l'est de la France, elle avait cependant été rasée en place publique dans la précipitation et l'euphorie de la Libération, avant que l'on puisse reconnaître l'erreur et sa véritable participation dans la lutte. Elle avait été réhabilitée, reçue et félicitée par le Général, mais la journaliste qu'elle était devenue ne pouvait oublier l'humiliation et, peu de temps après, elle s'était réfugiée ici, dans une incroyable solitude, loin d'un monde qui l'avait blessée à mort et pour qui elle avait risqué sa vie tant de fois.
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Si l'automne ne se percevait guère dans les rues de Toulouse, à Bienvenue il marquait déjà la nature. Pour la préparer sans doute aux rudesses de l'hiver. Les gens de la terre perçoivent ces changements qui modulent leur vie, leur ouvrage. Ici chaque saison a une importance capitale.
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On n'entendait que les jets de vapeur, les cliquetis des boutons des fers à repasser et les commandes brusques des différentes presses. Les vêtements sur cintres s'éloignaient dans d'autres salles, transportés sur des rails suspendus ... Fantômes sans âme au défilé ininterrompu !
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Un soleil sans pudeur déversait pêle-mêle sur le chemin éblouissements et brûlures, parfums de feuilles chaudes et de foin coupé, des oiseaux piaillaient, des nuages de moustiques s'ouvraient au passage du cortège, et l'on oubliait sur le chemin quelques bouses du jour que les premiers évitaient, que les derniers ne voyaient plus.
La terre ouverte attendait son hôte, cette enfant du village, voyageuse d'un si bel été.
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La grande foule des habitants de Rougerie et des environs se serrait dans et autour de l'église lorsque le glas retentit. Dans les villages, on tient à accompagner les morts pour leur dernier voyage.
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Comme on était loin de la "vieille" ...
Après l'enterrement, le monde de Rougerie demeura coi face à l'événement. Hippolyte prit son jeune fils à part
- Je sais qu'un jour tu lui as rendu visite, avec Eelyne, et que vous avez eu très peur.
Lazare, suspris, hochait la tête.
- Il ne faut jamais se fier à l'apparence des gens sans les connaître. Moi aussi, je regrette de ne pas l'avoir connue davantage. Mais voilà, elle a préféré garder son secret et vivre dans un isolement total. Elle avait ses raisons ...
- Pourquoi me dis-tu ça, papa ?
- Pour que tu saches que chacun peut avoir son secret, bien caché au fond de lui-même ...
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