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EAN : 9781090662286
La Clef d'Argent (15/03/2016)
4.41/5   11 notes
Résumé :
Une nuit par mois, on voit passer à Moulins des êtres étranges qui semblent être aimantés par quelque chose d’inconnu. A y regarder de plus près, ils se dirigent vers une superbe et imposante demeure qui a appartenu à Louis Mantin, mort depuis déjà longtemps. Nous sommes en 2010 et sa maison, transformée en musée selon ses souhaits testamentaires, va pouvoir rouvrir après avoir dormi cent ans. La jeune carmélite Lisebeth Retamen est impatiente, autant que le pirate ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (6) Voir plus Ajouter une critique
Comme chacun sait, j'ai une affinité toute particulière pour la clé d'argent et plus particulièrement sa collection Lokhale.

Lors du salon le livre dans la boucle j'en ai profité pour faire quelques achats.. dont quelques romans issus de cette collection.
Pour être tout a fait honnête j'ai beaucoup hésité a prendre ce roman, préférant au départ rester en terrain connu , car effectivement je ne connaissais pas du tout l'auteur… et puis comme souvent en ce qui concerne mes achats de livres je finis par être peu raisonnable… et j'ai fini par ajouter le cabinet du diable a mes achats… et grand bien m'a pris car c'est une très belle découverte.

J'ai vraiment apprécié la plume de l'auteure qui est assez addictive et puis l'histoire aussi très prenante. Ce roman, comme tous ceux de la collection Lokhale sont très courts, et je l'ai lu d'une traite car le côté fantastique était intriguant à souhait. Je regrette même qu'il n'y ai pas plus de pages.
Mais je crois très sincèrement que le job a été pleinement fait car j'ai grande envie d'aller visiter cette maison Mantin… ce que je vais programmer a l'occasion lorsque les beaux jours reviendront.

Je vais donc bien évidemment continuer a suivre cette maison d'édition , mais surtout je vais m'intéresser de beaucoup plus près a Céline Maltère.
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Il existe à Moulins dans l'Allier, une étrange maison bourgeoise, la "Maison Mantin", villa musée, léguée à la ville par son propriétaire.

Dans ce court roman, l'auteure présente un cercle de personnages haut en couleurs composé d'une carmélite manchote au bras de bois, d'un poète un peu fou, d'un pirate bibliophile, et d'un japonais aux membres de fer, tous passionnés par cette intrigante demeure.
Ils tentent d'en percer le mystère...

Pour cela, il faut s'y introduire illégalement avant que la maison qui doit être ouverte au public ne soit visitée par le commun des mortels.

Entrer par effraction dans cette villa hantée par l'esprit mélancolique du propriétaire n'est pas une mince affaire...
Y parviendront t'ils autrement que dans leurs étranges rêves ?
Céline Maltère, parvient en à peine 80 pages à créer une atmosphère d'étrangeté poétique.
Le chapitre du bal, m'a fait songer à l'ambiance de certaines scènes du film de Cocteau "La belle et la bête".
Tout cela, ne fait pas partie de mes lectures habituelles, mais j'ai beaucoup apprécié ce petit (par la taille) livre...

Et pourquoi pas après tout?
on peut écouter un album de Motörhead, et enchainer avec les ouvertures des opéras de Mozart.
Il en de même avec les lectures, ce n'est pas de l'incohérence, celà s'appelle de l'éclectisme !
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Il y a toujours un reste d'enfance dans la fascination que certaines maisons exercent sur nous. le petit frisson à imaginer ce qui pourrait bien se tramer derrière ces fenêtres aveugles ou ces volets clos… L'étonnante demeure de Louis Mantin, à Moulins, déjà intrigante par elle-même, ne pouvait qu'enflammer l'imagination de Céline Maltère. Elle nous entraîne avec elle dans une découverte fantasmée, dont on ne peut dévoiler sans spolier l'idée particulièrement originale qui en fait toute la saveur. Il y a un bal dans l'histoire mais tout le récit s'organise comme une ronde des personnages autour l'étrange habitation, avec cette façon qu'a trouvé l'autrice, en virtuose, de glisser vers le fantastique, voire de suggérer l'horreur. Des personnages auxquels on s'attache malgré leur bizarrerie, et le créateur de cette fabuleuse architecture qui nous donne en parallèle le rôle de confident. Dans une ambiance de conte aussi, comme si Alice avait grandi et trouvé des passages plus sombres à explorer. Un petit roman ayant pour conséquence de donner une intense envie de voir cette maison Mantin !
A la suite, quelques documents dont un texte de Maud Leyoudec qui nous raconte joliment l'histoire de la rénovation de la Maison Louis Mantin à laquelle elle a participé, avec passion semble-t-il. de quoi renforcer encore ce désir de visite.
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Cette collection est toujours aussi merveilleuse. Un très beau texte. Bien que plus fantastique que les précédents on s'ancre tout de même bien dans la réalité, mais quelle réalité! Celle d'un original du 19ème qui collectionne des objets hétéroclites et qui choisi de laisser une trace de tout cela pour les habitants du 20ème. Une nouvelle étrange avec des personnages tous bizarres et très attachants, une demeure envoutante et un homme extraordinaire. le petit texte qui suit nous indiquant les travaux de rénovation de la maison est très intéressant. Entre ces différents détails et la demeure et surtout son contenu et son propriétaire qui apparait dans la nouvelle on a fort envie de visiter tout cela. Comme toujours du reste avec cette collection qui donne envie de se balader à travers la France
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Des scaphandriers traversent la ville alors que la nuit tombe. Lisebeth Retamen ne les a pas vus : depuis longtemps, elle vit au Carmel où l'ont enfermée ses parents. Elle est attirée par la Maison de Louis Mantin, une étrange bâtisse fermée au public, qu'on promet d'ouvrir bientôt, car cent ans ont passé.

La religieuse téméraire fait bientôt la connaissance de trois personnages loufoques : Hubert Lantier, pirate bibliophile ; le poète Suarès et un Japonais à la démarche de crabe, Kariron San. Tous les quatre ont une obsession : entrer coûte que coûte dans la bâtisse ! Ils ne savent pas que, parmi ses meubles et ses objets, l'âme de Louis Mantin les y attend.

Dans la deuxième partie du livre, on assiste à un bal donné par Sire Edax, un diable qui vit entre ces murs.

Le Cabinet du Diable est une vanité, comme le qualifie son auteur qui en dit ceci :

"Dans ce roman, j'ai mis en effet beaucoup de moi, comme dans tout ce que j'écris. Je n'ai rien de commun avec Louis Mantin et pourtant, j'en ai fait une sorte de double : son goût pour le bizarre, sa fascination pour les objets, son côté reclus. J'ai voulu en faire un personnage touchant et sentimental (je lui fais même lire Charlotte Brontë, je ne sais pas ce qu'il en aurait pensé…) ; il est toujours amoureux de la même femme, son unique maîtresse, il est passionné de lecture. le Cabinet du Diable est un livre sur le temps qui passe, les souvenirs, les moyens de lutter contre la mort. C'est aussi une réflexion sur les objets. Et mon Diable est loin d'être un Satan ! Qui voudrait lire un Rosemary's baby ferait fausse route ; on est plus proche de l'esprit romantique dans ce roman. « Diabolein », en grec, c'est diviser. Sans en dire davantage, le lecteur verra comment je joue avec cette étymologie lorsque je mets en scène ce personnage nommé Sire Edax."
http://lemondedemateo.over-blog.com/2016/03/celine-maltere-l-interview.html

Pour une première visite, choisissez votre guide : Lisebeth aux penchants contrariés? Ou le Diable en personne? Des fantômes, la mort, les souvenirs... le rendez-vous se donne un samedi de chaque mois, jamais loin de la pleine lune.


Lien : http://edencash.forumactif.o..
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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
Je suis Hubert Lantier, pirate bibliophile, passionné d'histoire et de généalogie. J'ai vécu bien du temps en mer, mais il est un temps où l'on quitte le navire, vous connaissez cette expression...Je passe mes journées dans les livres désormais.
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J’aime me souvenir de notre rencontre, quand j’étais sous-préfet à Embrun, une ville des Hautes-Alpes. Je n’avais jamais vu une femme aussi belle ! Ce fut un vrai coup de foudre. Pourtant, j’étais un célibataire endurci ; des rumeurs couraient sur mon compte : on ne me voyait jamais en compagnie d’une dame. Mon père avait tenté de me chercher une épouse : je n’imaginais pas partager la vie de quelqu’un que j’aimais à peine. Mon métier me comblait, je voyageais et j’étais libre. Je ne comptais pas m’embarrasser des tracas amoureux. Les femmes étaient des étrangères ; j’évoluais dans un milieu d’hommes, mes oncles avaient été très présents durant mon enfance. A trente ans, j’étais riche ! Mais cela ne m’émut pas, je n’ai jamais été dans le besoin. Louise avait dix-neuf ans quand je l’ai vue pour la première fois. C’est elle qui m’a donné l’envie de réaliser de grandes choses, de nous construire notre château. Elle était d’une grâce telle qu’elle ne me semblait pas humaine. A qui imaginerait une femme éthérée, une princesse blonde et effacée, je pourrais seulement opposer que sa beauté était italienne ; que sa fragilité apparente ne masquait pas l’acier de son regard ; que quiconque le croisait tombait amoureux d’elle. Je ne sais pas pourquoi elle m’aima, peut-être selon le mythe que les femmes ne craignent pas les ours.
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Au son du violoncelle approchèrent de toutes parts des êtres disparates : la plupart d’entre eux passaient par les grilles mais, de l’autre côté, j’en vis certains escalader le mur comme une falaise, avec une facilité étonnante. Deux hommes-grenouilles soulevèrent la plaque d’égout, s’y faufilèrent pour emprunter les canalisations, et ils se retrouvèrent dans la salle, la tête cachée par leur scaphandre qu’ils ne comptaient pas quitter. Ils me faisaient penser aussi, quand ils s’apprêtèrent à danser, à des escrimeurs insolites qui laissaient derrière eux une vague odeur de vase.
« Ô Diable, il convie même les clochards ! » m’écriai-je dès qu’apparut un personnage velu et famélique qui entra dans la pièce en poussant d’inquiétants grognements. Quelle invitation à la danse ! Quel bal se préparait ! Des bras cassés, des jambes tordues, et pour l’instant si peu de femmes.
Je vis arriver, qui grouillaient comme des cafards quand la lumière du jour s’éteint, des créatures de toutes sortes, et, malgré la musique lancinante qui s’élevait, je surpris, au dehors, la conversation d’un autre groupe d’individus.
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Suarès n’était pas rancunier. Il reprit son entrain habituel, sa façon légère de parler. Pour détendre l’atmosphère, il commença par dire qu’en l’honneur de la demeure qui allait se refaire une jeunesse, il venait de composer deux vers. Avant de les déclamer, il dit :
« Et je veux qu’à ma mort, qui n’arrivera peut-être jamais, on grave ces mots sur mon crâne ! »
Il fit quelques entrechats au milieu de la pièce étroite, sous le regard ahuri de ses compères :
« C’est un préambule au poème ! »
S’éclaircissant la voix, il chantonna son œuvre qu’il répéta comme un refrain :

« Les chats ont du goût :
Ils aiment le poisson. »

Lantier ne pouvait pas en vouloir à un tel excentrique. Il sourit et convint qu’on en avait fini pour aujourd’hui :
« La prochaine fois que nous nous verrons, ce sera le grand soir. »
Rendez-vous était pris.
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